Pour connaître la vérité, faut-il nécessairement passer par l'erreur ?
Dissertation : Pour connaître la vérité, faut-il nécessairement passer par l'erreur ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Lyraesa • 15 Juin 2020 • Dissertation • 397 Mots (2 Pages) • 673 Vues
Sujet toutes séries « Pour connaître la vérité, faut-il nécessairement passer par l’erreur ? »
Analyse du sujet ▶ Forme du sujet : le sujet se présente sous la forme d’un paradoxe : il faudrait se tromper et « connaître » l’erreur pour pouvoir connaître le vrai. L’erreur est alors pensée comme un moyen d’accéder à la vérité (tournure finale du « pour connaître la vérité »). Mais en même temps, derrière ce paradoxe se joue une affirmation très commune : on apprend de ses erreurs si on les comprend. Se tromper, ou plutôt savoir que l’on s’est trompé et pourquoi on s’est trompé, c’est une façon de progresser dans la recherche de la vérité. ▶ Statut de l’« erreur » : l’erreur n’est pas pensée, dans le libellé du sujet, comme l’opposé du vrai. Elle n’a pas de dimension négative, mais paradoxalement positive. L’erreur (c’est-à-dire le faux) serait une étape du vrai qui en conditionnerait la découverte. D’une certaine façon, l’erreur (par distinction d’avec l’ignorance) témoigne déjà d’une volonté de connaître : celui qui ne cherche pas à savoir ne risque ni de se tromper ni de découvrir le vrai. La question est donc de savoir en quoi l’erreur est positive. On peut déjà imaginer deux hypothèses : 1. elle est positive car elle manifeste la volonté de connaître ; 2. elle est positive car comprendre ses erreurs, c’est éliminer quelque chose qui faisait « obstacle » à la vérité et qui rapproche du vrai. La deuxième hypothèse est plus problématique que la première : faut-il passer par toutes les erreurs pour accéder au vrai (les éliminer une par une) ? Ou suffit-il de s’être trompé une fois pour comprendre où l’on faisait erreur et accéder définitivement à une connaissance vraie ? ▶ « Passer par » : c’est l’idée d’une démarche, d’une méthode. L’erreur est-elle d’une certaine façon une étape dans la découverte du vrai, est-elle un moyen (indispensable) pour accéder au vrai ? Quel est le sens de cette démarche ? Ne peut-on pas, à l’inverse, imaginer une démarche rigoureuse qui prévient le risque de l’erreur et se donne les moyens d’accéder au vrai sans passer par le faux ? ▶ « Faut-il nécessairement » : l’erreur est-elle inévitable (on ne peut pas « ne pas y passer ») ; serai-elle-même paradoxalement profitable (on en a « besoin » pour accéder à la connaissance vraie de quelque chose) ?
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