Philosophie désir freud
Cours : Philosophie désir freud. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Tatiana Rst • 4 Juin 2019 • Cours • 1 978 Mots (8 Pages) • 729 Vues
Le désir (leçon n°9)
06/ 05/ 19
I- Le désir chez Freud : le désir dans les rêves
1) Le désir naît de la rencontre entre un sujet et un objet
II- Le devenir du désir
1) Issues du désir = Ses évolutions possibles, son devenir (que devient-il après cette 1ère rencontre, 4 issues possibles)
- La meilleure issue souhaitable pour le désir est sa réalisation, et elle n'est pas forcément la meilleure issue pour soi. On réalise un désir lorsqu'on se rapproche de l'objet désiré, et qu'on le consomme pour se procurer du plaisir (physique, et/ ou psychologique).
- Quand il ne peut se satisfaire, la 2e issue du désir est la « sublimation ».
→ A la base du désir, il y a une sorte d'énergie, sans laquelle le désir serait impuissant (Il s'agit d'un moteur mettant en marche le désir). De plus, c'est elle qui permet de se rapprocher et de s'emparer de l'objet désiré.
Cependant, il arrive souvent que l'objet désiré soit interdit par une règle juridique, morale ou religieuse. (ex : la loi n'interdit pas de séduire le copain de sa sœur, mais c'est la loi morale qui l'exige).
Si la loi répressive est plus forte que mon désir, alors je peux trouver un compromis et sublimer mon désir, ie que je vais détourner cette force/ énergie qui me pousse pour atteindre un autre objet et détourner le désir de son objet primitif, et l'orienter vers un autre objet, potentiellement toléré par la société, dans une activité tolérée par la société, voire un objet ayant été encouragé par la société.
Ex 1 : Si le désir est d'exercer la violence, ou d'en être spectateur (ie faire preuve d'agressivité) alors le moyen efficace toléré par la société est le sport.
Ex 2 : La danse est tolérée, mais est considérée comme un désir sexuel.
- Le report/ la remise à plus tard est la 3e issue de la satisfaction d'un désir. C'est un renoncement conscient et temporaire à un désir que l'on a pas pu assouvir faute de temps, et/ ou de moyens. Après ce report, il y a 2 possibilités :
=> une satisfaction du désir
=> un abandonnement du désir en cours de route (suite à un obstacle)
=> une réapparition du désir, durant le sommeil (phase du rêve), et ce tel qu'il a été vécu.
→ Dans ce cas, on assiste à un rêve de type « infantile » (car ce sont les rêves que font précisément les enfants.)
Ex 1 : Le rêve de l'excursion en montagne. Le rêveur aimerait atteindre le sommet, mais ses parents le font rester au refuge. Il est donc frustré. La nuit suivant ce rêve, le rêveur ne s'arrête pas au refuge, mais atteint le sommet de la montagne.
Ex 2 : Le rêve d'une croisière sur un lac, et au moment de débarquer, la rêveuse se met à pleurer, déçue que la croisière soit finie. La rêveuse n'a donc pas pu aller au bout de ses désirs. La nuit suivant ce rêve, elle se met à rêver qu'elle continue la croisière, mais cette fois elle va jusqu'au bout.
10/ 05/ 19 :
Dans un mois environ, acheter un ouvrage synthétique sur le désir, prépa HEC (concours 2020), et soit les éditions Ellipses (mais pas avec le titre « auteur par auteur ») thème culture générale… soit aux éditions Atlandes.
10/ 05/ 19 :
III- 4e issue : le refoulement
1) Le psychisme est le théâtre, la scène d'un conflit entre 2 forces psychiques opposées.
a) La 1er force psychique : Les pulsions primitives =
- La pulsion Éros (nom d'une pulsion érotique : une force qui nous pousse à rechercher du plaisir, physique, psychologique ou les 2. Le plaisir est obtenue par stimulation des zones érogènes.)
Éros = Amour
- La pulsion Thanatos (C'est une pulsion agressive, née de l'agressivité. Elle peut se retourner sur autrui, ou contre-soi).
→ Eros + Thanatos = Le « Ça »
b) La 2e force psychique : Les pulsions ne connaissent en elles-mêmes aucune limite, il n'y a pas de limites dans le temps, ni dans l'espace. Même s'il existe des limites extérieures. Les pulsions ne connaissent pas les règles sociales (religieuses, juridiques et morales). Leur objectif est de se satisfaire le plus souvent et le plus longtemps possible. Mais elles vont se heurter à 2 obstacles :
- la réalité
- les normes sociales
Le plaisir peut être dangereux car il est
- excessif (et devenir obsessionnel)
- nocif pour le corps.
- la volonté d'obtenir un plaisir, pouvant pousser à l'utilisation d'autrui. On risque alors de l'instrumentaliser (cas extrême : le viol)
Les sociétés ont alors fixer des règles pour imposer des limites. Freud parle d'une « censure ».
=> Interdits pesant sur Éros et sur Thanatos. L'enfant doit les assimiler et les intégrer dans son comportement. Une fois assimilés, ces interdits deviennent le « sur-moi ».
Ex 1 : L'inceste est une règle morale est juridique que tous les enfants doivent intérioriser.
=> Prohibition de l'inceste.
=> Fait partie de la liste des rares règles instituées et universelles.
13/ 05/ 19 :
Ex 2 : L'interdiction de cracher par terre.
Ex 3 : « Tu ne convoiteras pas la femme d'autrui ». Difficile car on ne sait pas toujours que c'est la femme d'autrui, et les désirs sont comme les émotions et ne se contrôlent pas.
Ex 4 : La sexualité est régie par 4 règles :
- la virginité avant le mariage
- la sexualité dans le mariage, et pas ailleurs
- la fidélité
- la reproduction
=> Tout croyant doit assimiler, intégrer et respecter ces 4 règles.
=> Plus il y a de règles à assimiler, plus les règles sont strictes, et plus mon surmoi sera fort.
2) Conséquences de cette antagonisme
Ces 2 forces entrent en lutte, donnant lieu à un rapport de force :
- « le ça » (pulsion) > surmoi : l'individu, tôt ou tard, va assouvir ses pulsions et passer à l'acte.
(agression physique, sexuelle,…)
- le surmoi > « le ça » (pulsions) : le respect assimilé est une force bien plus grande que celle de mes pulsions. Si la censure/ l'interdit est plus fort, il n'y a pas de passage à l'acte. Mais alors, on va ressentir une frustration permanente, nous empêchant de nous concentrer sur nos tâches sociales. Pour retrouver cette sérénité/ concentration, il faut les refouler (chasser ce qui me gêne, hors du champ de la conscience), comme une force extérieure dérangeante qui fait irruption et que je dois refouler en dehors de mon domicile. Mais la pulsion refoulée ne disparaît pas totalement et n'est pas détruite, car elle va se réfugier dans l'inconscient (elle continue d'agir en nous, à notre insu, et risque de se manifester tôt ou tard. En attendant, elle va perturber notre comportement et engendrer des névroses qui réapparaîtront la nuit, à la faveur du sommeil dans nos rêves).
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