Meissane

 El Yacoubi

Meissane                                  

                                    Philosophie morale et politique

                                                 L’extrait que nous allons étudier est issu d’une des œuvres principales du philosophe britannique John Stuart Mill. Publié en 1843, Le Système de la logique traite de nombreux sujets tel que la théorie des noms, l’origine et l’utilité des doctrines, ce que l’on appelle définition etc.. Cependant dans ce passage c’est uniquement de la distinction d’application dans les sciences de la nature et des sciences sociales qui est abordé. Il y précise ce que selon lui sont les difficultés pour un scientifique de déterminer des schémas ou calcul propre à la science de la nature humaine et comment cette science aurait pu atteindre sa « perfection idéale ». En effet, nous pouvons constater qu’à l’inverse d’autres sciences comme les mathématiques, la science humaine ne dépend pas uniquement du sujet concerné (l’humain) mais de tous les évènements qui ne dépendent pas de lui comme le hasard, la météo, les catastrophes naturelles et même des actions produites pas d’autres hommes. A l’inverse de la Botanique, science des plantes, la science humaine ne peut être universelle compte tenu de la diversité d’individu que comporte l’humanité. L’individu est une individualité et chacune est donc unique. Mais alors, qu’est donc la science de la nature humaine ? Pourquoi celle-ci est-elle aléatoire ? Qu’est ce qui empêche cette science d’être traité comme les autres ?

                                            La richesse et la complexité de la psyché humaine est à vrai dire le premier obstacle pour réussir à prévoir un comportement social individuel. Les cas de figures tel que « l’harceleur harcelé » ou de l’enfant battu qui deviendra violent à son tour est récurent. D’ailleurs nous pouvons constater que lors d’un procès on consulte nécessairement le dossier et suivi psychologique de l’inculpé pour comprendre pourquoi il aurait pu agir ainsi. Les travaux du psychiatre britannique John Bowlby ont même démontré que les jeunes ayant des comportements asociaux et violents ont tous une carence affective. C’est bien ici qu’il faut appuyer, une personne ayant eu une enfance difficile comportant probablement des évènements traumatiques pouvant laisser des séquelles ne tournera pas forcément mal. « On ne peut rien affirmer qui soit à la fois précis et d’une vérité universelle au sujet de la manière dont penseront, sentiront ou agirons          êtres humains ». Il est vrai que chacun de nos caractères se forment et sont influencés par notre vécu, nos expériences, notre entourage mais la part d’inné est également importante. Ce que l’on appelle inné est ce que l’on a dès la naissance, ainsi nous ne sommes pas tous sensible de la même manière et n’agissons pas donc mécaniquement.

Prenons le cas des enfants adoptés, il y a d’une part ceux qui tentent désespérément de retrouver leurs parents biologiques et ceux qui acceptent, comprenant qu’au final être parent ce n’est pas forcément uniquement lié au sang.  Chaque individualités est pourvue d’une sensibilité et une émotivité qui lui est propre ce qui explique l’impossibilité de devancer la fortune. Il est vrai que nous pouvons étudier les comportements ayant déjà été commis, en cherchant à comprendre pourquoi le sujet a pu agir ainsi, quel calcul son cerveau a-t-il pu commettre, à quel point son inconscient aurait pu l’influencer etc. Cette science se nomme la psychologie, elle étudie les comportements et les processus mentaux. Elle n’est capable que de comprendre pourquoi un individu aurait pu agir ainsi en analysant son passé, sa manière de penser mais pas de prédire les actions futures. Parmi les sciences qu’à fait naître l’humain, nous avons la géologie, l’économie, l’astronomie mais aussi l’anthropologie, la sociologie, la linguistique qui sont des sciences humaines.

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