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Le travail

Dissertation : Le travail. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  14 Février 2022  •  Dissertation  •  1 938 Mots (8 Pages)  •  657 Vues

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Faut-il toujours penser le travail comme une malédiction ?

La question ici est de savoir si le temps doit être pensé comme une malédiction. On nous demande donc si il existe une manière exacte de penser le travail, comme une malédiction ou à l’inverse comme une bénédiction. Étymologiquement, le terme travail provient du latin tripalus et désigne une machine formée de trois pieux permettant de tenir les bœufs pour exploiter leur force de traction. Le terme travail possède plusieurs sens ; au sens large il est défini par toute tâche qui nécessite un effort, qui est réalisée de manière contrainte et donc qui implique une certaine peine; au sens restreint, le travail défini une telle tâche dans la mesure où elle apporte une rémunération (la profession). Le travail est une activité consciente, réfléchie et volontaire, donc purement humaine qui transforme l’homme et le monde. C’est l’activité la plus présente et parfois la plus oppressante dans la vie de l’humain. Une malédiction est un malheur auquel on semble voué par le sort. Une malédiction est un état de malheur inéluctable, elle agit comme un envoûtement négatif sur un individu ou une chose. Autrement dit, une malédiction renvoie à l’acte par lequel un être en voue un autre au malheur et à la souffrance. Si le travail peut être pensé comme une malédiction, cela signifierait qu’il est négatif pour les hommes. Mais le travail est-il constamment lié au malheur et à la souffrance ? Le problème devient alors philosophique, considérer le temps comme une malédiction revient à systématiquement l’associer au négatif, mais le temps ne peut-il pas être bénéfique ? Ce sujet est plus complexe qu’il n’y parait au premier abord. Le problème est ici de savoir quelle est la signification du travail dans la vie humaine. Le travail est-il forcément une contrainte pour permettre à l’homme de satisfaire ses besoins ? Le travail ne peut-il pas alors être bénéfique et apporter une certaine liberté ? Enfin, le travail n’asservît-pas-t-il les hommes ? Nous étudierons d’abord la nécessité contraignante de travailler pour les hommes puis nous verrons le travail du côté bénéfique qu’il possède et enfin nous étudierons la nouvelle forme de servitude auquel le travail dans la société est associé.

Tout d’abord le travail est d’après sa conception commune aux hommes, un moyen de satisfaire nos besoins puisqu’il apporte une rémunération. L’homme est contraint de travailler par des individus qui lui sont supérieur. La nécessité de travailler apparaît donc d’abord comme strictement contraignante, une contrainte imposée de l’extérieur. Si l’homme veut survivre dans la société il doit travailler pour obtenir un salaire et pouvoir subvenir à ses besoins. Le travail serait alors source de bénéfice (monétaire), permettant à l’homme une certaine indépendance. Or si on pouvait continuer à satisfaire nos besoins en évitant ce travail, ce travail serait évité. Ce travail est alors perçu comme un effort obligatoire pour parvenir à nos fins. En effet si nos besoins pouvaient être assouvis sans travail, nous serions enchantés d’éviter cette peine. Nous percevons alors ce travail comme une malédiction, un effort obligatoire pour atteindre notre bonheur. On parle ici de travail autarcique. En effet, dans son origine biblique, le travail n’est pas obligatoire puisque l’homme (Adam) vivant dans le jardin d’Eden, n’a pas besoin de travailler pour vivre car le jardin lui offre tout ce dont il a besoin gratuitement. Or, après avoir commis le péché originel Adam et Ève sont envoyés par Dieu sur Terre où ils vont devoir travailler pour survivre. Dans cet exemple, le travail est associé à la souffrance car il s’agit en quelques sortes d’une malédiction prononcée par Dieu. En effet Adam devra travailler à la sueur de son front et Ève enfantera (l’accouchement est appelé le travail) dans la douleur. Ici, travailler est associé à la douleur et à l’effort. Dans la vie de tous les jours, l’exemple le plus parlant est la sonnerie du réveil qui nous force à nous lever alors que le corps demande juste à ne rien faire. L’effort représente une des contraintes principales du travail.

 

 Le travail peut également être perçu comme une contrainte à partir du moment où il est imposé aux hommes par les hommes. En effet, certaines personnes ont plus de pouvoir que d’autres dans la société et contraignent les autres à travailler pour eux. Ce travail peut renvoyer dans l’histoire aux esclaves. Ce travail est une malédiction pure pour ces esclaves nés pour ce travail. Ils sont nés esclaves et finiront esclaves comme le dit Aristote : « esclaves par nature ». Ces travaux d’esclaves sont des tâches ingrates nécessitant une force physique ou encore un talent manuel. Le but de ce travail est de satisfaire des hommes plus haut placés que les esclaves. Dans la société antique, comme dans la plupart des sociétés, l’homme libre, c’est l’homme qui ne travaille pas et qui dispose d’esclaves pour accomplir à sa place les tâches nécessaires à la vie. Le travail a donc longtemps été considéré comme une activité méprisable puisqu’on ordonnait à d’autres personnes de le faire à notre place. Dans la société actuelle, un travail signifie la plupart du temps un salaire et donc une possibilité de céder à ses désirs. L’homme est façonné de manière à avoir des désirs et dans la majorité des cas, ces désirs nécessitent des dépenses de plus en plus importantes. Ce travail est alors une malédiction pour les hommes désireux : sans travail les hommes ne pourraient plus être heureux puisqu’ils ne subviendraient plus à leurs besoins. Le travail devient alors indispensable aux hommes et à leur survie.

Si le travail imposé à l’homme est perçu comme une contrainte, le travail que l’homme s’imposerait à faire à lui-même serait-il lui aussi une contrainte ?

Par suite, l’homme est responsable de ses actes, si il s’impose un travail c’est qu’il en voit un intérêt et donc un but bénéfique à sa propre personne. Ce travail permet à l’homme de se cultiver, de forger sa personne. Ce travail fournit par l’homme lui permet de s’enrichir. L’homme peut développer, par le travail, des compétences physiques, intellectuelles, morales etc.. Ce travail peut également apporter une production provenant d’une réflexion ou encore des expériences sociales. Ce type de travail enrichit l’homme, lui permet de s’améliorer. En ce sens le travail devient bénéfique à l’homme. A l’inverse de la malédiction, ce travail rend l’homme meilleur et est perçu comme une chance par l’opinion commune. D’ailleurs, d’après Rousseau, la perfectibilité est le propre de l’homme, c’est à dire que seul l’être humain cherche à devenir constamment une meilleure version de lui-même. Le seul moyen de devenir meilleur c’est de travailler. Ce travail est alors une bénédiction amenant au but d’être meilleur. Ce qui fait la valeur du travail c’est également le fait que l’homme peut s’élever à la conscience de lui-même grâce à ce travail. Celui-ci devient alors source d’enrichissement important.

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