Le « moi » s’identifie-t-il à la conscience ?
Dissertation : Le « moi » s’identifie-t-il à la conscience ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Dany01000110 • 6 Mai 2021 • Dissertation • 809 Mots (4 Pages) • 3 213 Vues
Dissertation – Philosophie
Sujet : Le « moi » s’identifie-t-il à la conscience ?
S’identifier c’est comprendre deux choses sous une même idée. En philosophie, ce qu'on appelle le moi désigne l'identité d'un sujet, d'un individu, ce qui fait de lui un être unique et irréductible à ses semblables. Ce "moi", même s'il se caractérise d'abord par une histoire, est bien difficile à cerner. La conscience est l'ensemble de tous les états et de tous les actes de notre esprit, il s'agit donc de se demander si la conscience s'identifie-t-elle au moi ? Enfin, dans le domaine moral, la conscience désigne le fait d’agir en comprenant la portée de son acte et en envisageant les conséquences. Agir avec conscience, c’est agir en pensant en termes de bien et de mal. Ainsi nous allons nous intéresser à la conscience avant de nous tourner vers l'inconscience.
Tout d’abord, la conscience désigne trois réalités différentes, la conscience morale – être conscient de ce que l’on fait, la conscience comme éveil – être conscient que l’on existe – et la conscience comme savoir – par opposition à l’ignorance. On peut donc affirmer que le « moi » s’identifie à la conscience parce-que le « moi » de l’individu est le résultat de l’équilibre entre le ça et le surmoi. Le ça étant les désirs primitifs les plus fréquents de nature sexuelle ou relevant de l’agressivité, selon Freud et le surmoi étant une sorte de barrière bâtie par notre conscience morale, qui censure certains désires qu’elle ne juge pas convenables. Ainsi, on dit que la conscience est réflexive, c’est-à-dire que l’esprit est simultanément l’initiateur qui a décidé de faire quelques chose, l’exécutant qui fait agir le corps et le critique qui juge et corrige en cas d’erreur.
Ensuite, selon Descartes la conscience est ce qui fonde en partie le sentiment d’existence et la pensée de la mort. Ces pensées se concentre sur le « moi », Descartes disait par exemple « je pense, donc je suis », dans cette citation, nous pouvons relever l’insistance sur le pronom je, donc forcé de constater une insistance sur le « moi » ou en tous cas sur sa personne. Il identifie donc également le « je », ou son « moi » au fait qu’il est lui, par le biais de sa capacité à penser. C’est donc grâce à cette capacité de penser, par le fait qu’il a douté de sa propre existence, qu’il a conscience de sa possible existence et donc la conscience comme savoir, la conscience comme éveil et la conscience de ce que l’on fait, c’est-à-dire, la conscience morale.
Cependant, le « moi » ne s’identifie pas seulement à la conscience parce-que, la conscience d’éveil est souvent incompréhensible si on ne la rapporte pas à des phénomènes inconscients. En effet, certaines de nos actions, de nos paroles ou encore de nos rêves ne sont compréhensibles qu’à la condition de poser l’hypothèse de l’inconscient psychique, c’est-à-dire de l’existence en nous-mêmes de pulsions et de représentations cachées et qui restent ignorées de notre conscience.
Pour Freud, la conscience n'est que la surface d'un iceberg entièrement immergé et constitué par le pouvoir de l'inconscient. C’est-à-dire que la conscience n’occupe qu’une infime partie du « moi » et la partie submergée est l’inconscient. L’inconscient dans le domaine moral désigne le fait d’agir sans comprendre la portée de son acte et sans en envisager les conséquences. Agir avec inconscience, c’est agir sans penser en termes de bien et de mal. Ce qui va contre la théorie des trois réalités différentes et le principe du ça/surmoi/moi. En outre, l’équilibre entre le ça, le surmoi et le « moi » est rompue lors de l’entrée dans l’inconscience.
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