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Le moi insaisissable

Dissertation : Le moi insaisissable. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  27 Septembre 2021  •  Dissertation  •  727 Mots (3 Pages)  •  714 Vues

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Le moi est notre ego. C’est ce qui nous permet de dire “je” et d’exister en tant que sujet. Par conséquent, le moi est aussi l’individu que nous croyons être. Cette approche est commune à la philosophie, à la psychologie et à la spiritualité. Il constitue le fondement et l'essence de la subjectivité qui est conçue comme l'intérieur de l'extériorité face au monde. C'est une entité difficile à définir et à reconnaître car elle ne correspond ni à des choses tangibles ni à des choses abstraites. Le moi possède deux faces, le moi intérieur, notre personnalité profonde et le moi extérieur, ce qu'autrui perçoit, imagine de nous-même. Mais il y a-t-il un moi saisissable ?

De prime abord, Le moi est en perpétuelle mutation. Sa manière d’être, son rapport aux choses, aux personnes et ses convictions peuvent varier d’un moment de sa vie à un autre. D’après Les mémoires d'Hadrien, Marguerite Yourcenar dit en ce sens “Quand je considère ma vie, je suis épouvantée de la trouver informe”. Cette citation évoque l’altération du moi dans le temps. Autrement dit, nous sommes des êtres de mouvements en constante instabilité. Le temps est source de changement dans notre existence, dans notre caractère, dans nos pensées. Chaque échéance que nous surmontons, chaque épreuve qui nous font grandir, penser, méditer est source de bouleversement et de construction de notre perception. Ce qui résulte à une évolution de notre moi dans le temps.

De plus, Pascale Blaise souligne uniment dans son œuvre Les pensées, que nous ne connaissons d’autrui que ce que l’on peut saisir de lui extérieurement. Il souligne que même pour ce qui est de l’amour, l’Homme n’aime jamais autrui que pour des qualités physiques. “On n’aime donc jamais personne, mais seulement des qualités” Il souligne également de façon dramatique qu'il n'y a rien dont nous puissions saisir l'inévitabilité. Pascal veut au contraire montrer que le “moi” est introuvable, car, selon lui, il représente la substance qui demeure permanente au sein d’un être changeant. Pour le démontrer, il utilise l’exemple de l’amour. Il écrit que ni l’âme, ni la mémoire, ni le corps, ni les rôles sociaux que nous jouons ne suffisent à définir le “moi”. Alors qu’est-ce qui définit le moi ?

Friedrich Nietzsche à travers son œuvre Aurore, dénonce-lui, des illusions. Il affirme que nous n'avons conscience que de l'image préconçue que les autres nous renvoient. Autrement dit, les Hommes n'agissent en rien pour eux-mêmes, pour leur véritable nature, mais bien pour l'image qu'ils ont d'eux même, pour une apparence d'eux-mêmes. Ils sont cependant persuadés d'agir pour leur ego mais entretiennent au fond que ce que Nietzsche appelle cette théorie “un fantôme d'ego”. D’après l’auteur l’Homme est victime d'une double illusion puisque contrairement à ce qu'il croit penser, ses actes et ses représentations ne proviennent pas de lui, mais plutôt d'un esprit de “troupeau”.

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