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Le bonheur selon l'épicurien Horace

Étude de cas : Le bonheur selon l'épicurien Horace. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  1 Novembre 2017  •  Étude de cas  •  1 042 Mots (5 Pages)  •  957 Vues

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Texte 2 : p.22

Horace (I er siècle avec J.C), Satires, Livre 1, vers 28-46.

L’argent fait-il le bonheur ?

S’adressant à Mécène, Horace se demande pourquoi personne ne se contente de son sort. Comment se fait-il que tous les Hommes surestiment les destinées des autres ? Le poète se livre alors à une réflexion sur la recherche immodérée de richesses à laquelle s’adonnent les Hommes, toujours soucieux d’amasser plus sans jamais se contenter de ce qu’ils ont.

Traduction

Ille, gravem duro terram qui vertit aratro,

Celui qui retourne une terre lourde sous la dure charrue,

 perfidus hic caupo, miles nautaeque, per omne

 cet aubergiste trompeur, le soldat, et les navigateurs qui

audaces mare qui currunt, hac mente laborem

courent, audacieux, toutes les mers, c’est donc dans cette intention

sese ferre, senes ut in otia tuta recedant,

qu’ils disent supporter ces peines, pour que vieux

aiunt, cum sibi sint congesta cibaria ;

ils se retirent et se reposent à l’abri, après qu’ils auront amassés pour eux de la nourriture ;

sicut parvola (nam exemplo est) magni formica
comme la toute petite fourmi travailleuse (elle sert en effet d’exemple)

laboris ore trahit quodcumque potest atque addit

tire de sa bouche tout ce qu’elle peut

acervo quem struit, haud ignara ac non incauta futuri.

et l’ajoute au tas qu’elle élève consciente de l’avenir et prudente.

Quae, simul inversum contristat Aquarius annum, 

Mais elle, dès que le Verseau assombrit la nouvelle année,

Non usquam prorepit et illis utitur ante,

elle ne sort nulle part et elle utilise ses choses qu’elle s’était procuré avant

Quaesitis sapiens, cum te neque fervidus aestus 

avec sagesse tandis que toi, ne te détournerait

Demoveat lucro, neque hiems, ignis, mare, ferrum,

de l’appât du gain, ni la forte chaleur, ni l’hiver, ni le feu, ni la mer, ni le fer,

Nil obstet tibi, dum ne sit te ditior alter.

rien ne t’arrêterait, pourvu qu’un autre ne soit pas plus riche que toi.

Quid juvat immensum te argenti pondus et auri

En quoi te plait-il de déposer une immense masse d’argent et d’or,

Furtim defossa timidum deponere terra ?

apeuré, dans la terre creusée furtivement ?

« Quod si comminuas, vilem redigatur ad assem. »

« Mais si on la diminuait, elle serait réduite à un misérable tas. »

At ni id fit, quid habet pulchri constructus acervus ?

Mais si cela n’arrive pas, que possède de beau l’édification d’un tas ?

Mila frumenti, tua triverit area centum,

ton aire aura broyé cent mille boisseaux de blé,

Non tuus hoc capiet venter plus ac meus.

ton ventre ne contiendra pas pour cela plus que le mien.

Commentaire de texte

Introduction

Ce texte est extrait des Satires écrites en -34 par Horace. Horace a des origines modestes mais fait de longues études et choisi une carrière littéraire, après s’être engagé dans la vie politique. Il choisi la poésie satirique, comme le montre ce texte. Le recueil Satires est composé de 18 textes en 2 livres. Ce texte est concis, satirique mais surtout moralisateur et poétique. Nous nous demanderons de quelle manière Horace se moque-t-il de la cupidité.

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