Le bonheur et le désir

Sommaire :

Introduction : A- Définition.

B- Bonheur ≠ Plaisir.

C- Béatitude ≠ Bonheur.

I – Bonheur = Chance.

II – Recherche active du bonheur.

A – Sagesse Ascétique.

B- Sagesse des modernes.

C- Sagesse mixte.

D- Les limites de la sagesse.

III- La critique de la religion dans la philosophie des Lumières.

IV- L’illusion religieuse à une fonction dont il est très difficile de se débarrasser.

Intro : Qu’est-ce que le bonheur ?

A – Définitions.

• Désir est une tension, une attirance vers un objet ou un état du monde dont on espère qu’il peut nous apporter du contentement.

• Bonheur est la satisfaction, contentement, obtention et possession de l’objet du désir, correspondance entre les désirs et la réalité du monde.  Être heureux.

• Malheur (souffrance) est la contrariété, insatisfaction du désir, privation de l’objet du désir, décalage entre le désir et la réalité du monde. Décalage entre désir et réalité.

B – Bonheur ≠ Plaisir.

• Bonheur = Satisfaction durable du désir. – Plus global. – Désirs primitifs, prioritaires.

• Plaisir = Satisfaction ponctuelle du désir. – Plus particulier. – Désirs moins importants.

C – Béatitude ≠ Bonheur.

• Béatitude = Eternelle, parfait, immuable et intégrale. ≠ Bonheur terrestre = imparfait et fragile.

I – Bonheur = Chance.

• Etymologiquement, bonheur = Chance, bon présage…  Glück (allemand : chance, bonheur) = Hasard dans le contentement du désir, incertitude.

• Bonheur = coïncidence hasardeuse du monde avec notre désir, indépendamment de notre volonté. Bonheur = quelque chose qu’on ne contrôle pas, qui nous arrive malgré nous et que l’on ne peut en aucun cas prétendre construire. A attendre passivement.

Critique de cette thèse.

Hasard = des plaisirs occasionnels ≠ contentement global et durable du désir.  Construction !

Perfectionnisme moral (Aristote, Ethique à Nicomaque.)

Hiérarchie des désirs et des plaisirs

1) • Désir = Aspiration au développement de soi (tendance naturelle)

• Plaisir = Effort du travail, sentiment d’accomplissement.

 Dimension proprement humaine du bonheur.

2) • Désir = Désir de consommation, recherche des « petits plaisirs »

• Plaisir = Accumulation de petits plaisirs.

 Ingrédient non négligeable du désir.

La recherche de ce sentiment d’accomplissement suppose un effort et donc les êtres humains peuvent avoir tendance à se laisser aller. C’est-à-dire à trop privilégier l’accumulation des « petits plaisirs » au détriment de la réalisation de soi. Pour connaitre un bonheur pleinement humain et se tenir à distance de la bestialité, il est nécessaire d’accorder une priorité à la recherche du sentiment d’accomplissement mais sans pour autant délaisser la recherche des plaisirs simples.

Thèse = Toutes les aspirations au perfectionnement ne peuvent en aucun cas trouver leur contentement par hasard car il faut fournir un effort considérable pour les trouver.

II – Recherche active du bonheur.

• Sagesse pratique, l’art d’être heureux. = Bonheur = Finalité à atteindre.

Deux grands procédés principaux :

• A – Sagesse ascétique. : Antiquité, Moyen-âge. Consiste à transformer le désir pour le rendre conforme à ce que le monde nous propose.

• B – Sagesse pragmatique/ des modernes. : Depuis la Renaissance. Consiste à transformer le monde pour le rendre conforme à nos désirs.

• C – Sagesse mixte : Mélange des deux.

A – Sagesse ascétique.

Ascèse = travail sur soi destiné à contrôler, réguler, discipliner, réprimer voire supprimer le développement du désir.

Cause principale du malheur = développement excessif des désirs qui engendre une discordance du désir par rapport à ce que le monde nous propose.

Cause du malheur = Passions, désirs qui font souffrir.

• Seul moyen efficace d’échapper à la souffrance = travail d’ascèse destiné à réduire les passions.

• Formule de Descartes qui résume cette sagesse : « Tâchez toujours à me vaincre que la fortune et à changer mes désirs que l'ordre du monde. », discours de la méthode.

1 – Sagesse ascétique radicale = suppression du désir.

Cause de la souffrance : le désir. Echappatoire = ne plus désirer.

Idée de Schopenhauer :

• Soit privation de l’objet du désir, donc souffrance.

• Soit possession de l’objet du désir, contentement passager puis nouveau désir.

Idée de Schopenhauer = désir est fondamentalement impossible à satisfaire, aucun objet n’est en mesure de nous apporter contentement véritable. Bonheur = illusion qui anime les Hommes dans la quête de l’objet du désir. Croient que l’obtention va les délivrer de la souffrance alors que le seul moyen d’obtenir la délivrance est la suppression radicale du désir.

Critique de la thèse.

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