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Le bonheur

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Par   •  24 Mars 2019  •  Dissertation  •  1 491 Mots (6 Pages)  •  877 Vues

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Fiche personnelle sur le bonheur (philosophie morale)

Lorsqu’on parle de philosophie morale et que l’on s’interroge sur le sens de la vie, la notion  de bonheur semble inévitable. En effet, cette valeur morale est bel et bien connue de tous, mais personne ne semblent s’accorder sur le contenu qui la définit : c’est pour cette raison que nous allons donc nous demander qu’est-ce qu’est réellement le bonheur ?
        En abordant les thèmes du désir et du plaisir auxquels le bonheur est manifestement lié,  nous donneront une définition du bonheur à travers la notion d’hédonisme ; ensuite nous verrons deux conceptions opposées du bonheur : celle hédoniste d’Epicure et calliclès, le bonheur est dans la satisfaction des désirs et la thèse stoïcienne de Epictète, le bonheur est dans la restriction de nos désirs ; enfin nous développerons une position personnelle argumentée en réponse à la question suivante : Le bonheur est-il le but de la vie ?

Dans un premier temps, la définition exacte du bonheur n’existe pas.         L’opinion publique s’accorde donc à la définition conventionnelle du « bonheur » donné par le langage commun : « état et/ou évènement heureux ». Par conséquent, tous définissent le bonheur comme l’accomplissement de ce que l’on désir absolument ou un état de satisfaction complète. Cette définition proviendrait de la conception « hédoniste », où le plaisir serait la première chose à rechercher pour être heureux dans la vie .
        En revanche, cela devient problématique étant donné que cette notion est subjective à chacun car tous ne désirent pas la même chose. Suffirait-il d’additionner tous nos plaisirs personnels pour accéder au bonheur ? Et bien non, tout simplement parce que nous pouvons éprouver du plaisir sans forcément être heureux et donc ne pas accéder au bonheur.  Prenons l’exemple simple d’un repas entre amis, il fera plaisir à la personne mais pour autant elle ne sera  ni heureuse ni satisfaite car en rentrant chez elle, elle trouvera une lettre d’adieu sur la table : elle est donc malheureuse puisqu’elle considère que son bonheur est avant tout la famille dont ici elle est privée.
        Ainsi, une des définitions plausibles pour définir le bonheur serait, non pas l’enchaînement de plaisir éphémère mais la satisfaction des désirs personnelles de chacun à long terme, que ce soit professionnellement, socialement ou sentimentalement. Par exemple avoir une carrière, se marier ou avoir des enfants. Pour la plupart des gens atteindre « l’état de bonheur absolu » est l’accomplissement de ces 3 choses de manière épanouies.

Ensuite, dans la conception hédoniste du bonheur, nous pouvons distinguer ceux comme Calliclès, personnage d’un dialogue de Platon dans Georgias  ou même Thomas Hobbes dans le Léviathan, qui affirmeraient que le bonheur consiste en la satisfaction de « tous » nos désirs et d’autres plus modérés qui pensent que c’est la satisfaction de « certains » désirs.
Prenons l’exemple de Dom Juan personnage de Molière qui est caractéristique du profil hédoniste démesuré : il veut satisfaire tous ces désirs, notamment les plus fous comme la conquête des femmes, ce qui au fur et à mesure va le nuire et le dirigé vers l’échec et la frustration ; d’où l’inconvénient de cette thèse, qui ne permet pas le bonheur absolu.
        Cependant, la thèse d’Epicure semble plus réaliste car selon lui il est préférable de satisfaire les désirs fondamentaux et de fuir les démesurés, qui vont nous entrainer plus vers le malheur que le bonheur recherché. Son but premier pour accéder au bonheur est d’avant tout d’atteindre l’ataraxie, un état de liberté. Il distingue donc  trois types de désirs dans son œuvre
Lettre à Ménécée : les désirs « naturels et nécessaires » (manger, boire,..), les naturels mais non nécessaires  (manger/boire dans des produits nobles et cher comme le caviar, le champagne) à éviter et ceux artificiels (la richesse, la notoriété,..) à bannir complètement.   Par conséquent, l’état d’ataraxie et de donc de bonheur  selon Epicure est possible que par la satisfaction des désirs naturels et nécessaires.
         Contrairement aux thèses hédonistes, Epictète lui pense que le bonheur n’est pas associé au plaisir mais à la vertu. Les stoïciens ont pour but d’agir sur eux même afin de mieux s’adapter au monde : Epictète dans
Manuel distingue ce qui dépend de nous (nos désirs, nos jugements) et ce qui n’en dépend pas « le corps, la richesse, la réputation, le pouvoir » (le destin, la maladie, la mort…). A présent, il faut réduire et supprimer tous les désirs dont on ne dépend pas : celui qui ne désire que ce qu’il peut avoir ne restera jamais frustré ; au contraire, tous ses désirs seront toujours satisfaits, et il connaîtra donc un bonheur perpétuel et indépendant de la fortune.
        Selon Epictète, il faut être conscient des malheurs et notamment de la mort, comme ça lorsqu’ils arrivent nous sommes près. Par exemple, en acceptant qu’on ne puisse désirer des choses impossibles comme ne pas être malade,  nous ne souffrirons pas de ne pas avoir cette chose complètement inaccessible (la santé): il s’agit de changer nos désirs plutôt que « l’ordre du monde ». Le bonheur ne peut donc être assuré par aucune circonstance extérieure - qu'elle soit corporelle, financière ou sociale. Nous ne contrôlons absolument que notre volonté pensante. C'est donc elle seule qui doit pouvoir nous permettre d'être heureux, dans toutes les situations, même les pires.

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