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La vérité scientifique

Discours : La vérité scientifique. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  13 Janvier 2019  •  Discours  •  610 Mots (3 Pages)  •  551 Vues

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Aristote définit la science comme «la capacité de démontrer». Ainsi, une question scientifique ne serait admise comme correcte ou vraie qu’à partir du moment où celle-ci aurait été vérifiée, au travers notamment d’expériences. Se pose alors des questions dites philosophiques relatives à l'épistémologie de la science, sa «véracité». Comment admettre une théorie comme vraie quand celle-ci repose sur des paradigmes scientifiques indémontrables ? Ou comment admettre son universalité quand celle-ci n’est démontrée que par des expériences particulières ?

La science repose sur des paradigmes scientifiques. Quand une théorie scientifique est pensée, celle-ci se construit sur d’autres lois scientifiques admises comme vraies. En s'interrogeant sur l’aspect ontologique d’une théorie scientifique, on s'aperçoit que la science se base sur des modèles universellement reconnus comme vrai mais non démontrables. Ainsi, la science se définirait telle un paradoxe, lequel est que toutes théories scientifiques démontrées reposeraient sur de l’indémontrable.

Cependant, ces axiomes bien que non démontrables comme vrais, peuvent être prouvés faux. Ainsi, quand cela se produit, tous concept lié au paradigme erroné l’est aussi. Cela entraine le développement d’une nouvelle vision du monde par le changement des conceptions ontologiques en science. Ce qui était admis comme vrai ne l’est plus et apparaît un nouvel axiome sur lequel de nouvelles théories pourront se baser. Cela implique une vérité changeante dans les sciences et une vérité caractérisée donc pas par sa véracité, mais par sa falsifiabilité.

La science est une discipline à la recherche de preuves pour qualifier une théorie comme vraie. La preuve scientifique est expérimentale, elle a pour point de départ une hypothèse que l’on peut tester. Mais qu’une expérience prouve qu’une théorie est vraie ou fausse ne signifie pas qu’elle l’est dans l’absolu, dans la mesure où nos connaissances du monde et de l’univers sont incomplètes. De plus, les expériences peuvent ne pas être effectuées dans les conditions idéales et ainsi empêchées de contrôler tous les facteurs connus. Les études même bien menées peuvent subir de petites imperfections. Les progrès scientifiques semblent donc nous rapprocher d’une vérité qui, au fur et à mesure que l’on avance, s’éloignent au même rythme.

Et en partant du principe qu’une théorie aurait été prouvée par une expérience et que celle-ci ne possède aucune erreur ou imperfection, comment admettre l’universalité de cette théorie. En effet, les expériences aussi répétées soient-elles, restent individuelles et particulières. Certains questionnements comme l’impact des ondes électromagnétiques de nos téléphones sur notre santé ne peuvent donc pas être admis comme «vrai». Car si les expériences menées aboutissent à la conclusion que les ondes sont nocives pour l’homme, comment savoir si tous les sujets non testés sont sensibles ou non aux ondes? La conclusion des ces expériences n’est peut être pas erronée mais n’est pas généralisable. Ces théories «prouvées» par des expériences sont donc admises comme vraies pendant un temps donné, leur véracité n’est que provisoire.

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