La transcendance

L'essence du sujet est la transcendance , c'est ainsi que le sujet existe, sur le mode de cette transcendance qui se signale par le fait de cette indépendance par rapport à la contrainte du donné sensible, et qui s'illustre dans le domaine de la connaissance synthétique a priori ou autrement nommées des jugements synthétique a priori de ce qui Est (ontologie), de ce qui est vrai(épistémologie ou sciences) , de ce qui est bien (moral) et de ce qui est beau (esthétique).

La question ontologique de la vérité (et non du jugement vrai) s'articule à la question de liberté comprise comme acte de dépassement ou indépendance vis-à-vis de la contrainte multiforme du donné sensible. Pourquoi ? Parce que ce qui est vraiment se dit de toute chose sans être aucune chose; ce qui est vraiment dépasse lui-aussi tout étant: l'être ou l'existence n'est pas un étant/ L'existence est définie par cet acte de la transcendance.

Exister est bien l'essence de l'étant humain . En l'homme l'existence ne précède pas l'essence (Sartre), c'est peu dire , c'est mal dire . L'existence est l'essence de l'Homme . J'expérimente et je sens que je suis éternel (Spinoza),= j'expérimente et je sens que j'ai la possibilité d'Etre , j'ai la possibilité de la transcendance.. Quelle est cette "Chose" qui se dit de tout étant , est la substance de tout étant et qui n'est cependant aucun étant.? L'étant humain est en son être dans la vérité. Et cette vérité n'est rencontrée non pas d'abord dans le monde mais d'abord dans la pensée et si le monde est concerné par cette vérité, c'est en tant que l' être des choses du monde dépasse ce qui est donné d'une façon sensible et changeant. Je pense les choses du monde = je perçois parce que je pense = je dépasse le donné sensible et changeant en direction de son son être (ce qui demeure dans ce qui change). Si je n'avais pas la représentation a priori de ce qui est vraiment dans ce qui change, alors je n'aurais aucunement la possibilité de percevoir ceci ou cela comme je le vois ici et maintenant. La conscience a priori de ce qui demeure, de ce qui est toujours, vraiment et objectivement rend possible la conscience a posteriori de ce qui change, n'est que parfois, et pas vraiment. Il y a dans ce qui se montre d'une façon sensible et variable quelque chose qui ne se montre pas , qui n'est pas sensible et que seule la pensée dévoile ou rend manifeste. Si la pensée est unie à L'Etre- vraiment , et rend manifeste ce qui demeure dans ce qui change, c'est parce qu'elle Est vraiment , elle est transcendance, elle existe. Exister est dans l'acte de la pensée. J'existe dans l'acte de la pensée. et je pense dans l'acte de l'Existence.

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