La science a-t-elle le monopole de la vérité ?
Dissertation : La science a-t-elle le monopole de la vérité ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Ludivine Mayala • 11 Mars 2018 • Dissertation • 1 232 Mots (5 Pages) • 12 609 Vues
Pour certains oui, la vérité est détenue par les scientifiques car eux créent des théories qui s'appliquent dans la réalité que ce soit dans les domaines des mathématiques, de la physique, la chimie, la médecine, de l'univers,...etc Lorsque l'on écoute les dires d'un scientifique, on ne peut que se dire qu'il dit la vérité. Mais est-ce réellement vrai ? N'y a-t-il pas d'autres domaines qui déclarent la vérité. La science est-elle toujours facteur de vérité ? La science a-t-elle le monopole de la vérité ?
Pour répondre à ces questions, nous verrons dans un premier temps que la science est un facteur de vérité. Mais cependant d'autres domaines sont facteurs de vérité. Nous verrons alors dans un troisième et dernier temps que des erreurs peuvent naître des démarches scientifiques.
Tout d'abord, on peut affirmer que la science possède l'exclusivité de la vérité. En effet, la "science" propose de penser rationnellement face à la réalité et d'en dégager des lois. Le rôle des scientifiques est de penser de manière objective, effectivement le scientifique selon Durkheim "se désintéresse des conséquences pratiques. Il dit ce qui est; il constate ce que sont les choses, et il s'en tient là". Pour cela il se base sur des expériences. Le mot expérience vient du latin experiri qui signifie "éprouver". Cela se rapporte à l'action et à la vie, on entend alors par là, l'aptitude de chacun à dominer de plus en plus la matière sur laquelle il travaille, à se débrouiller avec de plus en plus d'aisance dans les diverses circonstances où il est placé, à se comporter avec plus de liberté. Dans les sciences physiques (physique, chimie, biologie,..), l'expérience devient un passage obligé et décisif méthodologiquement parlant : elle devient l'expérimentation. Au XIXème, le scientisme était une vision du monde, selon laquelle la connaissance ne peut être atteinte que par la science (mathématiques, sciences physiques,…), et que la connaissance scientifique suffit à résoudre les problèmes philosophiques, que les images que donne la science du monde sont la vérité même. Pour Descartes, " ceux qui cherchent le droit chemin de la vérité ne doivent s’occuper d’aucun objet dont ils ne puissent avoir une certitude égale aux démonstrations de l’arithmétique et de la géométrie". Mais alors cette connaissance se limitant aux phénomènes et ne pouvant rien dire sur les "causes"; la méta-physique qui se définit par ce qui est au-delà de la nature. Si la science n'arrive pas expliquer quelque chose sur les "causes premières" (Pourquoi y-a-t-il quelque chose plutôt que rien ? Selon Leibniz) alors est-elle capable d'un discours scientifique sur l'homme ? A part la voire les "sciences", n'y-a-t-il pas d'autres modes d'accès à la vérité ?
D'autres moyens permettent d'accéder à la vérité, la première façon est rationnelle c'est-à-dire par le biais de la psychologie car c'est une réflexion critique sur le statut-même et la valeur de nos connaissances. En effet, elle "cherche à partir de données expérimentales à répondre aux questions que se pose à l'intelligence sur les activités de l'âme et de leur finalité […] l'une de l'âme et du corps" (Suavet, 1963). La seconde façon est non-rationnelle, elle se traduit par l'art qui soit reproduit le réel, soit s'en détourne. Mais l'art peut nous renvoyer aux réels scientifiques, artistiques, ...etc , le réel, un réel, considéré en lui-même, n'est ni vrai ni faux, il est. La réalité étant l'une des conditions de possibilité de vérité, il sera possible de jouer sur cette condition en se demandant si le réel de l’art est à même de s’étendre à d’autres réels, mieux susceptibles d’être qualifiés de vrai ou de faux et, pourquoi pas, au Réel. En effet, l'art est un "dévoilement" (Bergson) d'émotion.
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