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La nature

Fiche de lecture : La nature. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  22 Février 2022  •  Fiche de lecture  •  2 522 Mots (11 Pages)  •  330 Vues

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Philosophie 

1)        Selon Aristote, la distinction entre les êtres naturels et non naturels réside dans le mouvement et l’origine de ce mouvement. En effet, « chaque être naturel a en soi-même un principe de mouvement et de repos, les uns quant au lieu, les autres quant à l'accroissement et au décroissement, d'autres quant à l'altération ». Cela signifie donc que le naturel se trouve dans la mouvance spontanée comme le montre l’exemple de animaux « lieu », les plantes « décroissement accroissement ».... Toutefois, considérer ainsi que c’est le mouvement qui constitue le premier critère de distinction entre naturel et artificiel peut paraître peu approprié en raison du fait que certains objets que nous casons dans le naturel, semblent complètement inertes et les pierres l’illustrent parfaitement. C’est pour cela qu’Aristote donne une subtilité à son propos ; le mouvement peut également constituer une évolution, qu’elle soit méliorative ou au contraire une « altération », synonyme de dégradation qui concerne l'ensemble des modifications des propriétés physico-chimiques des minéraux, et donc des roches ou d’autres éléments naturels. Par exemple, le fer se rouille au fil du temps. Ainsi, artificiel se résume à tout ce qui ne fait pas objet de mouvement comme « un lit » ou « un manteau ». Cependant affirmer cela semble quelque part problématique puisqu’un lit se détériore, un manteau se déchire. N’est ce pas un changement et donc un mouvement ? On pourrait penser que puisque les objets artificiels sont composés d’éléments naturels et à ce titre capable de mouvement spontanée. Mais pour autant, ces objets restent artificiels car le mouvement ne vient pas de l’objet lui-même mais de ce qui le compose, c'est pour cette raison qu'Aristote distingue les mouvements « par essence et non par accident », c’est-à-dire d’une part, des objets mis en mouvement par quelque chose qui leur est externe ou une force extérieure et bien des choses qui peuvent se mouvoir sans intervention quelconque.

2)        Pour Aristote, la nature est l’ensemble des choses qui parviennent à évoluer d’une manière spontanée et indépendante à quelconques actions extérieures, contrairement à l’artifice «les choses fabriquées ; aucune n'a en elle le principe de sa fabrication [...] (il est ) hors d'elles ». Par exemple, un arbre tel qu’un sapin est d’abord une graine, qui au fur et à mesure du temps se transforme en arbre, qui lui grandi (certes lentement) mais il s’agit tout de même d’une évolution, qu’importe son ampleur. Cet arbre ne nécessite pas l’intervention de l’Homme pour changer, évoluer et donc de se mouvoir, selon la définition d’Aristote. Ensuite, sa mouvance est spontanée puisque l’arbre parvient de lui-même à accomplir son évolution en récupérant par lui-même ses nutriments, son eau et fabriquant son énergie par l’intermédiaire de la photosynthèse. Tandis qu’une table, si elle n’est pas modifié par la main de l’Homme, ne connaîtra pas de mouvements. Toutefois, cette définition ne s’applique pas seulement aux êtres vivants puisque au sein du naturel, il existe des objets non vivants, mais pourtant considéré de l’ordre du naturel comme les roches, l’eau…

3)        Dans cette œuvre, la nature ne fait pas les choses d’une manière hasardeuse. Celle-ci possède une finalité et Aristote l’explique par la relations qui existent entre nature et art : Nous avons une connaissance certaine que ce que nous créons, soient les artifices, ne sont pas démunies de but, par exemple, une maison sert à nous loger, une table à manger aisément…De plus, si  nous considérons que  « l’art  exécute ce que la nature est impuissante à effectuer, (ou)  l’imite », on affirme que l’art complète et reflète la nature, ainsi « les choses artificielles sont produites en vue d’une fin, les choses de la nature le sont également ». Cela est vérifiable puisque si un poisson possède des nageoires, c’est bien pour nager et s’adapter à son milieu naturel, qu’est l’eau liquide. Puis, les monstres sont une autre preuve de l’existence d’une finalité au sein de la nature « Les monstres sont des erreurs», soit une exception qui confirme la généralité, déterminé par la finalité.

4)        Selon Aristote « l’art ou bien exécute ce que la nature est impuissante à effectuer, ou bien l’imite », cela signifie donc que l’art est d’une part une continuité de la nature ayant pour objectif de donner une perfection à la nature dont elle est dépourvu, comme le montre la finalité d’un manteau qui permet de nous protéger du froid. D’autre part, l’art constitue également un reflet de la nature « imite » car il reproduit ce que la nature crée à travers par exemple les tableaux représentant l’environnement ou les statues  qui reproduisent des corps humains aux temps des Grecs...Cela découle du fait que l’humain n’est entouré que de nature, lui même une œuvre de la nature. Il peut ainsi que reproduire ses procédures et s’en inspirer, par exemple, notre cerveau est incapable de créer une couleur. En somme, l’art humain imite la nature, et participe intelligemment à celle-ci en innovant et perfectionnant la nature.

5)        L’intérêt que nous éprouvons envers la poésie est naît de deux causes. La première étant  l’habilité que nous possédons afin d’imiter et nos compétences dans ce domaine surpassent celles du reste des animaux « L'homme est le plus imitatif des animaux ». Aussi, c'est à partir de ce processus que « nous prenons nos premières leçons », pensons bien aux premiers Hommes. Donc, l'imitation n'est pas seulement une source de connaissances, mais elle est également un plaisir « tout ce qui est imité nous plaît », une sorte de « penchant ». Aristote illustre cela par ce paradoxe évident selon lequel nous répugnons un cadavre dans la vie réelle mais prenons plaisir les voir se manifester dans des peintures. Enfin, Aristote précise que ce plaisir est à la fois dû à cette volonté d’appréhension afin de satisfaire notre curiosité, mais aussi,une façon de voir des choses que nous connaissons.

6)        La science que Descartes veut mettre en place est une science profitable à l’ensemble des humains englobant « des connaissances qui soient fort utiles à la vie ». Soit une compréhension certaine et complète «de tous les autres corps qui nous environnent » afin de parvenir à la maîtrise de la nature. Il oppose cela à « cette philosophie spéculative qu’on enseigne des les écoles ». Ici, il fait référence à la scolastique qu’il critique fortement : Il s’agit d’une philosophie développée et enseignée au Moyen-age dans les universités et qui vise à concilier l'apport de la philosophie grecque (particulièrement celle d'Aristote) avec la théologie chrétienne, donc Descartes juge cette science factice répondant seulement aux intérêts de l’Église à cette époque.

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