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La Société et les Échanges (philosophie)

Fiche : La Société et les Échanges (philosophie). Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  4 Juin 2017  •  Fiche  •  1 702 Mots (7 Pages)  •  1 162 Vues

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LA SOCIÉTÉ ET LES ÉCHANGES

DÉFINITION : Un regroupement d’êtres humains s’organisant sur tout un territoire et coexistant sous des institutions politiques chargées de régler leur manière d’être ensembles et de façon d’être gouvernés.

La conception antique de l’activité politique repose sur l’idée de communauté.

Aristote, La Politique

  • C’est dans la nature de l’homme de se trouver en communauté (sociabilité naturelle).
  • La cité est par nature antérieure à la famille car cette dernière n’est qu’une partie de la cité. L’homme n’est pas auto-suffisant ; pour s’accomplir on a besoin de la société.

« C’est donc par nature qu’il y a chez tous les hommes la tendance vers une communauté de ce genre. »

  • Au cœur de la cité, l’homme va pouvoir cultiver la vertu de justice.
  • La cité n’est pas un état contre-nature ; l’homme n’est pas rebelle à l’état civil par nature. Il tend à vivre en société. L’individu n’est pas en soi un être complet extérieurement au social (la parole est d’essence politique).

L’analyse platonicienne repose sur un postulat analogue: volonté de protéger et de renforcer cette sociabilité naturelle.

Platon, La République

  • La famille ne doit pas devenir un obstacle à l’unité de la cité.

« Connaissons-nous un plus grand mal, pour une cité, que ce qui la scinde et en fait plusieurs au lieu d’une seule ? Ou de plus grand bien que ce qui la lie ensemble et la rend une ? »

  • Solution : pour l’antiquité, c’est la mise en place d’une communauté de biens abolissant la famille privée pour lui substituer une grande famille publique (l’État).

Machiavel, Le prince

  • Il faut d’abord réfléchir au Monde des affaires humaines avant de pouvoir établir un système politique.
  • Formulation d’un postulat radicalement opposé au postulat antique.
  • Les hommes sont naturellement méchants et ne peuvent être conduits à faire le bien que sous l’aiguillon de la nécessité.
  • Justification pour le prince de la nécessité de la ruse.

LA SOCIABILITÉ CONVENTIONNELLE

La société ne va plus de soi -> tâche du législateur d’instituer la société. Il s’agit donc de constituer la société à partir de la clair conscience que l’état naturel de l’homme n’est pas social.

Hobbes, Le Léviathan

L’égalité des aptitudes entraine l’égalité des hommes dans l’espoir d’atteindre leur fin, donc la crainte de la dépossession et donc la guerre : « la cause de la crainte mutuelle dépend en partie de l’égalité naturelle des hommes en partie de la réciproque volonté qu’ils ont de nuire ».

≠ En revanche chez Locke, l’analyse est différente. Cette égalité en dignité fait la paix et l’égalité des chances grâce à la loi de la raison : « La raison qui est cette loi, enseigne à tous les hommes, s’ils veulent bien la consulter, qu’étant tous égaux et indépendants, nul ne doit nuire à l’autre. »

Locke, Traité du gouvernement civil

  • Il ne pense pas que la condition naturelle de l’homme est marquée par la violence et la guerre.
  • L’homme est naturellement libre.
  • L’ordre civil constitue un prolongement de l’ordre naturel (ordre civil ne s’oppose pas à l’ordre naturel)
  • Les hommes se soumettent à un gouvernement pour que celui-ci leur garanti la conservation de leur propriété.

Kant, Idée d’une histoire universelle au point de vue cosmopolitique

  • INSOCIABLE INSOCIABILITÉ
  • L’homme a une tendance à s’associer avec les autres mais aussi un penchant à s’isoler -> antagonisme
  • Cette opposition peut donner lieu à un progrès technique à travers la compétitivité (développement du talent)

« J’entends ici par antagonisme l’insociable insociabilité des hommes, i.e. leur penchant a entrer en société, lié toutefois à une opposition générale qui menace sans cesse de dissoudre cette société. »

LA SOCIÉTÉ CIVILE

La médiation entre la famille et l’État. C’est l’auto-organisation de la société en dehors du cadre étatique ou commerciale, i.e. un ensemble d’organisations constituées de façon plus ou moins formelles et qui n’appartiennent ni à la sphère gouvernementale ni à la sphère commerciale.

C’est Hegel qui établira le premier la distinction entre l’État et la société civile. Il définit la société civile telle « un système de besoins » entre la famille et l’état.

  • Famille dominée par l’intérêt particulier
  • L’état : ce par quoi les individus se réunissent autour d’un but commun.

Entre les deux apparaît a société civile, qui correspond à une association d’individus dont chacun poursuit son propre but mais en sachant que nul ne peut atteindre son but sans entrer en relation avec les autres.

La pratique des échanges est-elle fondatrice d’une certaine forme de bien social ?

Aristote, Éthique à Nicomaque

  • Rôle de la monnaie afin d’arriver à une mesure, un étalon universel.
  • ÉGALITÉ
  • Il est indispensable que la valeur des choses soit mesurée par un unique étalon.
  • La monnaie est la garantie qu’on pourra échanger, c’est une assurance (« sorte de substitut du besoin »).
  • Permet d’évaluer la valeur des choses, et par la suite l’égalité.

  • L’obtention des biens indispensable à la survie est assurée par la monnaie (≠ des animaux)
  • Les biens vont devenir susceptibles d’échanges
  • L’aptitude à échanger est génératrice d’une forme de socialité qui ne repose nullement sur l’instinct mais sur un calcul rationnel (calcul rationnel -> égoïsme individuel)

Adam Smith, Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations

« Ceci est à moi, ceci est à toi, je te donnerais l’un pour l’autre »

  • L’homme a constamment « besoin du secours de ses semblables », il dépend des autres mais pour son propre avantage/intérêt (à la différence des animaux).

« Nous ne nous adressons pas à leur humanité, mais à leur égoïsme ».

  • Dans cet échange, c’est l’intérêt personnel qui prévôt sur toutes les qualités humaines qu’il pourrait y avoir.

Le don gratuit et l’échange désintéressé

  • Le vrai don est celui qui ne se sait pas (quand on ne sait pas qu’on donne ; on ne s’en rend pas compte)
  • L’échange part d’un souci de vivre dans et par la mutuelle dépendance
  • La société accepte les dons désintéressés (sans arrière-pensée de projet personnel)
  • Idée du don de bienveillance

Bataille, L’érotisme

  • Il y a un instinct profond en l’homme incitant à se débarrasser des excédents matériels (plus j’ai du matériel, plus je donne pour m’alléger)
  • Ces excédents font perdre cette force vitale ; traduit un penchant égoïste

La société, entre les impératifs de la morale et la nécessité des échanges

  • Relations d’échanges délaissent le côté moral de l’homme en tendant vers l’appât du gain. Faut-il alors instaurer des règles ?
  • Les motivations égoïstes mènent à une prolifération de trafique. Les échanges risquent donc de dissoudre ces liens et plonger l’humanité dans les « eaux glacées du calcul égoïste » (MARX)
  • L’échange demeure, malgré ces risques de déviance, une occasion essentielle de sauvegarde du lien social.

L’ÉTAT

DÉFINITION : L’état est une certaine instance juridique, assimilé à une personne morale permettant d’unir l’ensemble d’une société et lui ouvrir certains droits dans le réseau mondial de l’État.

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