« L’Afrique, géant ignoré de la mondialisation »
Commentaire de texte : « L’Afrique, géant ignoré de la mondialisation ». Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar eau2ray • 23 Mars 2020 • Commentaire de texte • 2 772 Mots (12 Pages) • 711 Vues
« L’Afrique, géant ignore de la mondialisation »
Le document soumis à notre étude est une tribune appelée « l’Afrique, géant ignore de la mondialisation » écrite par Aboubaker Omar Hadi, le président de l’Autorité des ports et zones franches de Djibouti. Cette tribune a été publiée le 2 janvier 2019 dans le Monde. L’Afrique est un continent qui souffre d’une image de pauvreté. A travers cette tribune, de part de sa fonction, Aboubaker Omar Hadi entreprend une valorisation de l’image et du potentiel du continent en présentant les intérêts pour les investisseurs et en rappelant sa croissance économique.
Dans un premier temps, nous verrons comment l’Afrique s’intègre à la Mondialisation puis le développement que connait le continent. Enfin, on s’intéressera aux limites de ces progrès.
En effet, l’Afrique s’intègre progressivement à la Mondialisation. Comme le rappelle Aboubaker Omar Hadi à la ligne 7, « Entre l’Asie, L’Europe et les Amériques, l’Afrique se trouve au centre des échanges internationaux » et aux lignes 8-9, « Chaque jour un peu plus, notre continent se donne les moyens de contribuer à la production mondiale de richesses ». Effectivement, le continent africain est riche en ressources et matières premières. On parle notamment de réserve de minerais et d’hydrocarbure importante et un fort potentiel agricole réparti sur le contient. Ces ressources sont exploitées par des FTN (firmes transnationales) étrangères : des compagnies européennes, nord-américaines mais également asiatiques (chinoise et indienne par exemple). Les acteurs qui cherchent à exploiter les richesses du contient se multiplient et des Etats comme le Brésil, la Turquie et le Qatar s’intéressent aux richesses du continent. Ainsi, les exportations africaines vers les différents continents prouvent une insertion dans la mondialisation. Néanmoins, non seulement l’Afrique ne représente que 1% de la production mondiale et 4% des échanges de marchandise, 80% des exportations africaines sont des matières premières. L’économie africaine reste très peu diversifiée et repose sur les exportations de matière première.
Pourtant, l’Afrique profite d’une nouvelle forme d’intégration mondiale. Les investissements étrangers se sont multipliés sur le continent. En effet, l’Afrique devient attractive pour les investisseurs : « nous allions chercher ces investissements auprès de ceux qui nous traitent en affaires comme de véritables partenaires. » (l. 5-6). D’une part, « les besoins du continent en infrastructures s’élèvent à environ 150 milliards de dollars par an, avec un déficit de financement de l’ordre de 68 à 108 milliards de dollars. » (l. 53-55). Par le biais des investissements pour dynamiser le continent, l’Afrique s’intègre progressivement à la mondialisation. Le dynamisme passe par des projets d’infrastructures ferroviaires ou encore d’achat de terres agricoles. On peut noter que les investissements ont augmenté de 80% entre 2003 et 2010 mais ne se concentrent que sur certains pays que les investisseurs considèrent comme émergents comme le Nigeria, le Maroc ou le Ghana. Aux lignes 58 et 59, « À Djibouti, nous ne fermons aucune porte et érigeons comme principe cardinal le respect de notre souveraineté. », Aboubaker Omar Hadi rappelle que tous les investisseurs sont les bienvenus.
Ainsi, les projets d’infrastructures et les inaugurations sont des témoins de l’ouverture de l’Afrique sur le monde. Effectivement, « les inaugurations nombreuses de ports répondent à un besoin croissant en Afrique de l’Est, le ferroviaire se développe à grande vitesse au Maroc, au Nigeria et dans la Corne de l’Afrique » (l.33-34). Les transports jouent un rôle majeur dans la Mondialisation. Les infrastructures de transport surtout maritimes, assurent les flux de biens et de personnes. Ces inaugurations sont donc le témoin d’une croissance économique en Afrique et de l’intégration progressive du continent aux échanges mondiaux.
En résumé, l’Afrique exporte ses riches du sol et du sous-sol dans le monde, ces ressources qui sont exploitées par des FTN étrangères. L’Afrique est donc de plus en plus attractive pour des puissances étrangères et émergentes qui sont de nouveaux partenaires économiques. L’Afrique s’intègre aussi grâce aux investissements étrangers qui lui permettent de développer ses infrastructures de transport. Cette intégration mondiale est favorisée un développement sur le continent.
L’Afrique connait un développement et Aboubaker Omar Hadi le souligne par plusieurs indicateurs.
Premièrement, le continent commence son processus d’industrialisation, « Le continent s’industrialise et entend désormais transformer les biens qu’il exporte. » (l.26-27). En effet, depuis les années 2000, l’économie africaine connait une croissance et commence à se diversifier afin de ne plus être soumise aux aléas boursiers d’un produit spécifique.
On peut également souligner le développement d’un marché intérieur grâce à la classe moyenne, « Plus que par les exportations, la croissance économique du continent est d’ores et déjà tirée par la consommation de sa classe moyenne, en forte croissance. »(l. 25-26). Cette croissance économique a permis l’émergence de la classe moyenne africaine, on y dénombre plus de 30% de la population du continent. L’essor de la classe moyenne est indispensable au développement du continent. En effet, la classe moyenne détient un certain pouvoir d’achat. Cette classe moyenne évolue parallèlement aux grandes villes qui deviennent alors des marchés importants pour les FTN étrangères mais assurent aussi le développement d’un marché intérieur.
De ce fait, le déploiement d’un marché intérieur est un objectif comme le rappelle Aboubaker Omar Hadi à la ligne 18, « l’Afrique entend se doter de la plus grande zone de libre-échange du monde d’ici à 2030 ». Une politique d’intégration régionale est menée par le biais d’accord douanier qui permettrait l’amélioration de la circulation commerciale et la libération des marchés. En effet, ce projet témoigne du développement du marché intérieur mais également d’une volonté de dynamiser les zones transfrontalières.
«En 2050, l’Afrique comptera 2,4 milliards d’habitants, soit un quart de la population mondiale, dont 1 milliard aura moins de 18 ans. En Afrique comme en Chine, le capital humain est un atout majeur ; encore faut-il que l’on offre à notre jeunesse les perspectives qu’elle pense trop souvent trouver ailleurs. » (l12-13). En effet, l’Afrique est en pleine transition démographique.
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