L'identité n'est-elle influencée que par notre culture ?
Dissertation : L'identité n'est-elle influencée que par notre culture ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Lyia68 • 19 Décembre 2016 • Dissertation • 2 853 Mots (12 Pages) • 2 608 Vues
L’identité n’est-elle influencée que par notre culture ?
Confrontés aux événements du XXe siècle, écrivains et artistes s’interrogent sur les notions d’identité et de culture. Ces deux termes polysémiques amènent de nombreuses questions sur le rapport qu’entretient chaque individu avec son passé, ses origines ou encore sa culture …
Cependant, est-ce uniquement la culture qui nous constitue tout entier ? L’identité même d’une personne n’est elle que l’influence culturelle qui lui a été inculquée ?
Dans une première partie, nous étudierons les définitions complexes des mots culture et identité afin d'en comprendre les significations. Puis nous aborderons dans une seconde partie, que par delà une mosaïque d'identité et de diversité culturelles, il devient de plus en plus difficile de construire sa propre identité. Nous verrons au travers du film Almanya comment l'immigration remet en question l'intégration et les différences culturelles. Et pour finir, c’est dans une troisième partie que nous verrons qu’accepter la diversité des cultures est nécessaire pour forger sa propre identité.
L’identité n’est pas quelque chose de stable, elle est en constante évolution. Nombreux phénomènes peuvent participer à la construction de l’identité ; la langue, les pratiques, quelles soient d’ordre religieux, sociales ou encore comportementales … En effet, tant de choses font la personne que nous sommes, mais comment les définir ? Tout ces phénomènes sont-ils engendrés par la culture, le passé, l’histoire ou encore le pays de nos ancêtre ? Ainsi, nous pouvons nous demander ce qu’est la culture et l’identité et en quoi ces deux notions sont reliées ?
Au commencement, le terme culture est d’abord associé à l’agriculture, une activité suscitée par des besoins. Mais cette transformation de la terre ne peut se faire sans le développement d’une activité de la pensée. Ainsi vient l’autre sens du mot culture, le travail de l’esprit, le spirituel. Dans La place d’Annie Ernaud, l’auteur a su faire la différence entre les deux notions, alors que son père n’a aucune idée de quoi il en retourne car ; « il n’a pas voulu retourner dans la culture. Il a toujours appelé ainsi le travail de la terre, l’autre sens de culture, le spirituel, lui était inutile. » Ainsi, la culture est l’ensemble non seulement des connaissances, mais des pratiques, des rites, des coutumes et des valeurs que nous pouvons intégrer au sein d’un milieu politique, social, religieux ou encore familial. La culture ne peut pas exister sans histoire, ni tradition. Elle transforme l’homme à condition que le fil reliant les générations ne soit pas rompu. En outre, la culture recouvre des comportements, des représentations, des valeurs, des institutions, qui peuvent varier selon le contexte social, mais qui cependant forment un tout coordonné en un système plus ou moins cohérent et qui permet d’organiser la vie des individus, ce qui contribue à constituer l’unité d’un monde et l’identité de ses membres. Car, les cultures ne trouvent leur identité qu’en marquant leurs différences.
L’identité a une signification tout aussi complexe que la culture. Qu’est ce qui peut réellement définir l’identité d’une personne ? Ses relations amicales ? Sa religion ? Ses goûts cinématographiques ? Mais encore ?
L’identité est un terme difficile à définir car elle fait l’objet d’une construction toujours inachevée. Cependant, celle-ci peut trouver ses repères dans un ensemble de valeurs et de traits culturels, d’objectifs et d’enjeux sociaux, par la langue, une histoire … Tout cela est bien souvent reliés selon le lieu d’habitation et des personnes que nous fréquentons. Il est possible de s’identifier à un groupe d’individus, à un espace, à une opinion … L’identité personnelle est ce qui nous permet ; à travers le temps et malgré les divers événements, de rester nous-mêmes, car c’est un état d’esprit qui est librement choisi et si l’individu le souhaite, il peut être influencé, voir suggérée par un contexte social approprié. L’identité individuelle peut devenir collective, car il y a des lieux et des personnes auxquels les individus peuvent s’identifier, c’est alors qu’un sentiment d’appartenance de l’individu à un groupe devient envisageable.
L’identité d’un homme ou d’une femme ne se fait pas d’un jour à l’autre, elle est marquée par des événements traversés au cours d’une vie et des valeurs transmises par les parents. Cela reviendrait donc à ce que la culture, l’éducation ou encore le passé soit transmis quasi systématiquement d’une génération à une autre.
En effet, la transmission d’un patrimoine familial est essentielle dans la construction de soi, cependant cette transmission est très complexe car il est possible qu’un individu soit contraint de faire des choix dans la vie qui l’amène à changer de pays, à apprendre une autre langue, à adopter de nouvelles façons de vivre au quotidien … Ne serait-il alors pas mieux pour les individus de renoncer voir même renier ses origines afin de permettre une meilleur intégration dans la société ?
La construction de soi est très difficile. C’est pourquoi, certains artistes ont la volonté de transmettre la mémoire du passé et permettent ainsi de découvrir des expériences individuelles qui soulèvent des questions universelles.
Le film réalisé par Yasemin Samdereli, Almanya aborde quelques thèmes nécessaires dans la construction de son identité. Selon la réalisatrice, la notion d’identité n’est pas quelque chose de figé, « Parfois, je me sens plus turque, parfois plus allemande ». Quitter sa patrie, s’établir ailleurs, apprendre une langue étrangères, éduquer ses enfants, les voir s’écarter de la « culture d’origine », veiller à la leur transmettre, changer de nationalité et, finalement, épouser cette nouvelle terre devenue sienne. A quelle nationalité, à quel pays appartient-on ? Au pays d’adoption où au pays d’origine ?
C’est à l’aide de souvenirs d’enfance que, la réalisatrice, Yasemin Samdereli et sa sœur, tentent de répondre à ces questions. Elles évoquent avec humour et fantaisie la recherche de leur identité, entre l’Allemagne, leur pays d’accueil et la Turquie, terre des ancêtres.
Almanya est un film sensible qui évoque, de façon positive, les aléas de l’immigration et de la vie des générations perdues entre deux cultures. Les stéréotypes allemands et turcs sont tournés en dérision, cependant, derrière cette comédie se trouve un réel
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