L'art

Chapitre philosophie : L’ART

L’art :

« ARS » en latin traduit par « techknè » en grec, désigne aussi bien la technique, la maîtrise que la création artistique, création du beau.

L’art, une affaire de technique :

la technique, « technè » en grec, est le critère le plus ancien

Au Moyen Age, on ne distinguait pas la technique de l’art : un tailleur de pierre est mis sur le même piédestal que le peintre. Ce n’est qu’à partir de la Renaissance, que l’on distingue la production technique et l’art comme les beaux-arts.

En effet, aujourd’hui, on dira du garagiste qu’il est technicien tandis que le sculpteur est un artiste : le technicien cherche à produire ou réparer ou produire un objet, alors que l’artiste cherche à créer.  

        L’art un luxe inutile ?

L’artiste et l’artisan

- Objets naturels, qui n’ont pas été transformés par l’homme, par travail humain, techniques humaines

- Objets fabriqués par l’homme, objets techniques (voiture,des couteaux…) visant à une utilité particulière

   Parmi eux, les œuvres d’art : on peut les contempler, n’ont pas pour essence de servir à quelque    chose, ne répondent pas à une utilité particulière.

Distinction entre le travail de l’artiste et de l’artisan :

- Antiquité, on confondait les deux mais plus aujourd’hui

La production technique vise la réalisation en plusieurs exemplaires d’un même type d’objet, alors que la création artistique cherche a tendre vers l’unique

Alain:

L’artisan connaît par avance la fin qu’il vise et les moyens qu’il vise

exemple : le maçon a son plan, a appris les moyens qui lui permettent de réaliser une maison, il ne la construit pas l’instinct.

« L’artiste est le spectateur de son œuvre en train de naître »

- L’artiste ne peut pas savoir par avance quels moyens il va utiliser

  Il est apte à créer

- Le produit technique a une utilité (peut être remplacé)

- L’œuvre d’art est en elle même une fin, sa finalité n’est autre qu’elle même.  Elle est destinée à la contemplation (intemporelle : on admire encore les chefs d’œuvres de Mozart)

Or, si l’artisan a une bonne maîtrise technique et des moyens,  c’est un bon artisan : le critère de la technique est ici une condition nécessaire

En revanche, pour l’artiste, la technique est une condition nécessaire mais pas suffisante.

Exemple : Il existe des artistes qui font de très belles copies, mais ne sont pas pour autant de de grands artistes car il n’y a pas d’invention qui signe le véritable travail d’un artiste.

De plus, la règle qui a servi a réalisé une œuvre reste prise dans l’œuvre, on ne peut pas la transposer pour réussir a coup sur un chef- d’œuvre.

( On peut nuancer ces propos car il existe quand même certaines règles en fonction des époques ou encore des écoles dans lesquelles s’inscrivent les artistes)

Il ne suffit pas d’appliquer celles-ci pour réussir un chef d’œuvre.

        L’art doit il imiter la nature

Pour l’homme Antique, la beau est dans le monde, ainsi la beauté est une qualité objective du monde. Selon les grecs, le monde est ordonné, achevé : il est le parfait absolue. C’est pourquoi, l’homme reproduit la nature, il réalise une imitation : Plus l’imitation est réussie, plus l’œuvre est réussie

C’est ce qu’on appelle le « mimésis » : l’art est une copie du réelle.

 Exemple :

Les égyptiens s’efforçaient de représenter ce qui est, l’égyptien fait une représentation totale, qui va être exacte, il saisit l’essence de la chose, en la montrant sous toutes ses aspects de façon très explicite. Il montre les choses au mieux

un poisson est représenté de profil, un bassin par le dessus

Zeuxis imitait si parfaitement les raisins que les oiseaux se casaient le bec sur ses peintures.

        Platon en opposition avec le « mimésis »

Platon dévalorise le métier d’artiste, l’artiste n’est qu’un imitateur.

Il relève une opposition entre le monde intelligible,(qui n’existe que dans les esprit, ce sont les idées) et le monde sensible. Le monde sensible, est la copie du premier, or il ne lui correspond pas vraiment. Le mimésis nous trompe ce n’est qu’une illusion, très loin de la réalité intelligible, impossible de représenter nos idées à la perfection, ce qui ne peut être saisi.

L’art pictural, pour Platon,n’est qu’un art d’illusion, qui charme et séduit la sensibilité des gens au lieu de les éclairer sur le vrai. Les apparences sensibles, sont les copies de l’idée du monde intelligible qui sont les seules à être la véritable réalité

Exemple : le lit

Le lit sensible ( au toucher) est mimesis du monde de l’intelligible. Produire une œuvre telle qu’une peinture d’un lit nous éloigne encore de l’idée du lit.

La beauté comme critère l’art

Pour Kant, une œuvre d’art doit correspondre au critère du beau.

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