L' école joue t- elle un rôle dans la mobilité sociale?
Dissertation : L' école joue t- elle un rôle dans la mobilité sociale?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar naanoouuch • 21 Avril 2017 • Dissertation • 1 276 Mots (6 Pages) • 7 257 Vues
L’ école joue-t-elle encore un rôle dans la mobilité sociale?
L’ école est l’ ensemble du système éducatif où le phénomène de socialisation primaire est censé ne pas tenir compte des origines familiales des enfants. Elle a pour mission de garantir l’égalité des chances.Pourtant la famille est le principal facteur de socialisation primaire des écoles. Alors l’ école joue-t-elle encore un rôle dans la mobilité sociale? Permet elle le passage de l’ individu d’ un groupe social à un autre par rapport à celui de ses parents ? Compte tenu de l’évolution de la société française, d’ où le terme « encore » on va s’interroger sur le rôle joué par l’ école d’aujourd’hui dans la mobilité sociale. Nous verrons dans une première partie que l’ école joue un rôle dans la mobilité sociale puis dans une seconde partie qu’elle ne donne pas toujours l’ égalité des chances.
I/ L’école joue un rôle fondamental dans la mobilité sociale. Dans la société démocratique, elle est gratuite et doit garantir ainsi, l’égalité des chances puisque sa mission est de permettre à chaque individu quelque soit son origine sociale, d’ accéder à un diplôme. En France, durant ses dernières années, l’ accès à l’éducation et aux études supérieurs s’ est massifié. À ce propos, 20% de bachelier en 1965 contre 62 % en 2001, en partie grâce à une plus grande diversité de baccalauréats inégalement valorisé ( document 2). Cela a entrainé une progression à l’ égalité des chances. L’évolution du système éducatif a permis à certains enfants de catégories populaires d’ obtenir le diplôme du baccalauréat. Ainsi, 38% des enfants nés entre 1965 et 1979 dont le père possède aucun diplômes obtiennent le baccalauréat et 33 % lorsque c’est la mère ..De plus, plus de 60% en moyenne des enfants dont les parents ont un diplôme technique obtiennent le baccalauréat (document 2). L’école participe à la fluidité sociale en diminuant l’ inégalité des chances car elle accompagne la mobilité structurelle.En effet d’ après le document 1, l’ école favorise la mobilité social liée à l’évolution de la catégorie socioprofessionnelle de génération en génération. La démocratisation de l’ école a répondu au besoin croissant de mains d’ oeuvres qualifiés avec la création de divers diplômes (document 2) De plus, l’école permet à certaines catégories sociales de bénéficier d’une mobilité sociale ascendante. On observe en 2003 la mobilité sociale intergénérationnelle, des catégories socioprofessionnelles. À titre d’ exemple 33 % des fils de professions intermédiaires deviennent Cadre et Profession Intellectuelle Supériorité Même si cette fluidité social est en partie grâce au rôle de l’ école dans la société française, l’influence de l’école reste limitée dans un univers où les individus présentes des différences sociales.
II/ Tous d’ abord, il est évident que le niveau de diplôme des parents influence l’ obtention du baccalauréat des élèves. ( document 2)
D’ ailleurs, les enfants nés entre 1965 et 1979 dont les parents sont sans aucun diplômes 35,55% seulement obtiennent le bac contre 88,1 % dont les parents sont titulaires du bac et 96,55% dont les parents ont bac+ 3. (document 2). De plus, un fils de cadre a 9 fois plus de chances de devenir cadre qu’un fils d’ouvrier n’a de chances de devenir cadre lui-même. Il y a un système d’ héritage de capital culturel qui s’ établit entre les enfants et les parents et l’école en tire tous les profits, car cela répond à ses attentes. Ce qui témoigne l’ hérédité sociale. L’école participe donc, à la reproduction sociale des enfants dont les parents transmettent leur capital culturel. D’ ailleurs, Pierre Bourdieu a mis en évidence la fonction reproductrice et légitimatrice de l’ école face aux inégalité sociales. De plus, L’insertion à certains emplois dépend du capital culturel et non du capital scolaire. A titre
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