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Happycratie

Dissertation : Happycratie. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  4 Janvier 2023  •  Dissertation  •  1 508 Mots (7 Pages)  •  270 Vues

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Devons nous obligatoirement être heureux ? Il semblerait que dans le monde d'aujourd'hui, avec notamment la mondialisation et les avancées rapides de l'homme dans de nombreux domaines et la prise de pouvoir par certains prosélytes, on peut tout d'abord se demander si le bonheur existe et si nous pouvons tout simplement être heureux. Alors que la psychologie positive s’est emparée de la notion de « bonheur » depuis le début du XXIe siècle, Eva Illouz et Edgar Cabanas proposent, avec l’essai Happycratie, de mettre au jour les arcanes de ce qui leur semble être devenu une véritable idéologie, fondée sur l’impératif d’être heureux, et de la remettre en question. En effet, selon Edgar Cabanas et Eva Illouz dans cet extrait d'Happycratie,comment l'industrie du bonheur a pris le contrôle de nos vies, il y aurait la présence d'une injonction sociale et morale de rechercher à tout prix le bonheur personnel et la réalisation de soi dans toutes les sphères de notre vie, et ce par la consommation de "marchandises psychologiques" . Or quelles seraient les sources du bonheur ? Agir en faveur du bonheur du plus grand nombre d'individus à première vue semble défendable dès lors qu’on l’envisage comme lutte contre les évènements qui causent le malheur du plus grand nombre. Mais peut-on contraindre et imposer au nom de la morale une quelconque forme de bonheur individuel et collectif ? Toute contrainte extérieure obligeant au bonheur semble en quelque sorte contraire aux libertés et donc immoral. On peut se contraindre à accepter une situation au sens de se résigner à quelque chose dans la mesure où son refus ne serait pas rationnel et nous conduirait à un mal-être plus grand nous rendant moins capable de réaliser une action morale. Par ailleurs le bonheur personnel paraît bien égocentrique tandis que la morale bien différente se fonde sur une réflexion rationnelle désintéressée. Cabanas et Illouz vont dans un premier temps évoquer le bonheur comme le fruit d'une réalité scientifique avec un individu conceptualisé tel une marchandise prête à être consommée et dans un second temps, ils démontreront que la norme du positif entraîne selon eux un rétropédalage sociétal.

Tout d'abord, le bonheur a pour étymologie bon-heur qui a pour origine augurium, qui est un présage et est synonyme de chance, fortune mais aussi de circonstances factuelles contingentes. Ce bonheur peut aussi se définir comme une sensation de bien-être avec une certaine satisfaction personnelle et une accumulation de plaisirs. Le bonheur serait donc un état de plaisir durable.

Cabanas et Illouz expriment en tout premier lieu que les 'réserves' l.4 qui seraient notamment tous les acquis et compétences d'un individu seraient selon eux 'nées d'une réflexion d'ordre phénoménologique' cela signifie que depuis les années 90, universitaires, psychologues, économistes, pédagogues, etc. s’attachent à conceptualiser le bonheur avec notamment une 'science du bonheur' ce qui nous amènerait à une psychologie positive ce qui entraînerait un individu à adopter un regard plus positif et optimiste sur lui-même et sur son environnement. L'évocation du terme 'échoue' l.5 signifie que toutes ces sciences ne parviendraient pas à modifier les compétences des individus et les laisseraient dans un brouillard d'incertitude .

De ce fait, les auteurs réfutent l'efficacité de la science du bonheur en affirmant qu'elle manquerait d'efficacité et de nombreux 'résultats'. Elle aurait selon eux aucun effets positifs sur les individus et cette affirmation est encore une fois confirmée avec l'évocation de tous les 'récits' qui sont par exemple consacrés au self-help, coaching, management... Ils auraient une 'vertu thérapeutique' qui serait semblable à un score du bonheur, avec un objectif presque utopique et ce même bonheur semble être devenu un bien quantifiable et mesurable, obéissant à des critères qu’il reviendrait à tout un chacun de connaître et d’appliquer pour être heureux, qui sont pour les auteurs 'paradoxaux et non désirables', comme si le bonheur pouvait s'acheter en librairie, autrement dit se trouver au coin de la rue, très facilement.

D'après les auteurs, il y aurait des 'remèdes' présents dans ces mêmes récits, permettant d'appliquer une psychologie positive, mais ce ne sont que 'promesses' l.9 synonyme même que l'essor de cette psychologie a fait du bonheur un nouvel objet d’étude scientifique, créant tout un marché et une source revenu pour ' de nouvelles variétés de 'chercheurs de bonheurs'' qui voudraient tout simplement avoir une rentrée d'argent, ne se préoccupant pas réellement des soucis évoqués l.8 mais plutôt d'un l'enjeu socio-économique majeur.

Chez les Grecs, le bonheur était lié à la vertu, au sens éthique et politique; dans ce récit, c'est une vision très individualiste avec notamment le terme évoqué 'happycondriaques' avec

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