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Freud, l'inconscient et le moi

Dissertation : Freud, l'inconscient et le moi. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  26 Avril 2017  •  Dissertation  •  448 Mots (2 Pages)  •  1 132 Vues

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Le nom de Freud est rattaché à l’Hypothèse de l’inconscient. Une hypothèse au sens fort, car la notion de l’inconscient est déduite à partir d’un certain nombre d’effets constatables, et qu’on ne pourrait pas expliquer autrement. Sa réalité n’est pas celle d’une « chose » située « quelque part », mais plutôt celle d’un sens maintenu caché et qui, comme tel, a des effets au niveau de la conscience. Cette hypothèse concernant des signes qui sont reçus par la conscience sans être produits par elle est, notons-le, déjà stupéfiante pour la philosophie classique et le bon sens ordinaire.

Essayons de cerner un peu ce rapport entre l’inconscient et le moi qui nous intéresse ici. Si le sens inconscient est caché, oublié, c’est que des forces travaillent à cet oubli : disons que le moi conscient se fait l’arbitre de conflits dont il est le siège sans le savoir.

Ces rapports entre forces opposées ont donc un intérêt avant tout fonctionnel. Prenons l’exemple d’une voiture : le moi conscient n’a accès qu’à ce qui dépasse du plancher (vitesses, volants, pédales), et pourtant il se trouve en contact par là avec toute une machinerie qu’il ignore, laquelle ne ressemble pas à ce qui apparaît dans l’habitacle, et qui fonctionnellement doit être structurée de telle sorte que la correspondance entre les deux niveaux soit efficace sinon toujours idéale. On peut parler ici d’équilibre idéal à réaliser entre puissance et contrôle, mais il est clair que c’est la structure de la machine sous le plancher qui commande la forme des mécanismes au-dessus plutôt que le contraire. Comme il est clair que le conducteur a intérêt à être protégé par une paroi contre les effets du chauffage, du bruit, etc.

Il en est de même pour le rapport de l’inconscient au moi, et il faudrait même ajouter que l’inconscient, exerçant une pression constante, détermine la conduite du moi conscient, ce qui fut reçu comme une idée non seulement stupéfiante, mais outrancière pour la suprématie de la raison et de la conscience qui régnait dans les conceptions philosophiques avant Freud.

Que l’inconscient soit déterminant, c’est vrai pour les malades déroutés face à leurs symptômes qui leur parlent la langue obscure du sens inconscient de leur désir refoulé, mais c’est vrai aussi des « normaux » qui ont affaire à la même langue dans leurs oublis, leurs rêves quotidiens.

Le texte a été choisi pour marquer la nouveauté et la radicalité de son hypothèse. L’oubli du nom Signorelli que l’on pourrait du point de vue de la conscience taxer d’insignifiant, devient au contraire signifiant dès qu’il vient dévoiler la machinerie du sens inconscient, ses lois, sa richesse, pour montrer que tout a du sens du point de vue du désir.

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