Explication d'un texte de Leibniz
Commentaire de texte : Explication d'un texte de Leibniz. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Naxgood • 26 Décembre 2016 • Commentaire de texte • 520 Mots (3 Pages) • 1 919 Vues
Cet extrait des « Nouveaux essais sur l’entendement humain » de Leibniz tente à expliquer le lien entre les sens (vue, ouïe, toucher…) et nos connaissances. Son opinion étant ici que les sens ne suffisent pas à nous apporter toutes nos connaissances.
Cela s’oppose à la thèse empiriste qui affirme que l’expérience sensible suffit à nous donner toutes nos connaissances.
Ce texte peut se diviser en trois parties afin de l’expliquer plus efficacement.
La première phrase constitue la première partie du texte : « Les sens, quoique nécessaire pour toutes nos connaissances actuelles, ne sont points suffisants pour nous les donner toutes, puisque les sens ne nous donnent jamais que des exemples, c’est-à-dire des vérités particulières ou individuelles. ». Leibniz montre ici que les sens sont nécessaires pour nos connaissances « actuelles », c’est-à-dire celles qui demandent un effort de l’esprit, une réflexion et non celles qui nous viennent de manière naturelle, sans avoir besoin d’y penser. Il montre donc que les sens ne peuvent nous donner accès aux vérités universelles, celles qui ne peuvent pas ne pas être. L’auteur continue en affirmant que les sens « ne donnent jamais que des exemples, c’est-à-dire des vérités particulières ou individuelles » montrant que les sens ne fournissent que des expériences subjectives qui ne reflètent pas une vérité universelle. Ces exemples ne sont valables que pour celui ou celle qui en fait l’expérience sensible.
Ensuite, Leibniz dit « Or tous les exemples qui confirment une vérité générale, de quelques nombres qu’ils soient, ne suffisent pas pour établir la nécessité universelle de cette même vérité, car il ne suit point que ce qui est arrivé arrivera de même. » confirmant que les sens ne fournissent que des exemples et que même un nombre infini d’exemples ne suffisent pas à établir une vérité universelle. La deuxième partie de la phrase « car il ne suit que ce qui est arrivé arrivera de même » signifie que même un événement qui s’est produit une ou plusieurs fois n’est pas garantie de se reproduire. Par exemple, une équipe de football qui a gagné trois fois d’affilé contre la même équipe ne gagnera pas forcément la quatrième fois.
L’extrait se termine par « D'où il paraît que les vérités nécessaires, telles qu'on les trouve dans les mathématiques pures et particulièrement dans l'arithmétique et dans la géométrie, doivent avoir des principes dont la preuve ne dépende point des exemples, ni par conséquence des témoignages des sens, quoique sans les sens on ne se serait jamais avisé d'y penser. ». Leibniz veut expliquer ici que les mathématiques se basent sur la raison, on réalise des déductions à partir de faits universels, à partir de vérités reconnues. La fin de la dernière phrase : « quoique sans les sens on ne serait jamais avisé d’y penser. » montre que même si les sens ne sont pas suffisants pour nous fournir des vérités nécessaires, ils sont indispensables à leur recherche. Les vérités nécessaires, comme dans le domaine des mathématiques par exemple, nécessitent un travail approfondie de la pensée, l’esprit se suffit à lui-même pour trouver les moyens et la méthode de la preuve qu’il entend construire.
...