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Est-ce que l'homme est l'avenir de l'homme

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Par   •  6 Novembre 2021  •  Dissertation  •  1 016 Mots (5 Pages)  •  407 Vues

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Est-ce que l’homme est l’avenir de l’homme[1]?

Contrairement aux modernes, de nombreux philosophes ont dédié leurs vies à démontrer que nous sommes déterminés. Que ce soit socialement, psychologiquement ou biologiquement, ces philosophes en sont venus à la conclusion que nous ne sommes pas complètement libres et que plusieurs facteurs ont une influence sur notre vie. Cependant, il reste à se demander : Quel est le déterminisme qui nous influence le plus ?

Comme plusieurs penseurs existentialistes l’affirment, les déterminismes sociaux, psychiques et biologiques n’ont pas un énorme impact sur les humains puisque l’existence précède l’essence. Les humains ne sont donc pas déterminés et déjà conçus pour exister d’une certaine manière, ils sont maitres de leur propre avenir. Jean-Paul Sartre, dans son écrit intitulé « l’existentialiste est un humanisme », explique que seul l’homme est responsable de ce que l’homme devient : « Nous sommes seuls, sans excuses. C’est ce que j’exprimerai en disant que l’homme est condamné à être libre[2]. » Naitre déterminé signifierait que nous sommes déjà prédéterminés à penser d’une certaine manière, à agir selon certaines conventions et à suivre une certaine voie. Du point de vue des existentialistes, « Le lâche se fait lâche et le héros se fait héros. » ce sont donc nos actions qui dictent le cours de notre vie. Se réfugier derrière le fait que nous serions déterminés socialement, c’est refuser de vivre librement puisque l’humain a la responsabilité de faire des choix qui sont avantageux pour lui et pour son espèce, aucun déterminisme ne va le guider dans sa réflexion. Bref, Jean-Paul Sartre et les existentialistes ont une vision très positive de la vie humaine et offrent une idéologie où l’homme est libre et n’est déterminé que par ses actions.

Certains auront tendance à affirmer que les déterminismes qui nous affectent le plus sont les déterminismes sociaux, tels que le pays dans lequel nous naissons, les notions qui nous sont enseignées et la société dans laquelle nous vivons. Nous serions donc déterminés par l’histoire de notre société et changerions en fonction de notre contexte et de notre environnement. Rousseau appuyait fortement cette idée et allait même jusqu’à faire la distinction entre l’humain naturel et l’humain en société. Il affirme que ces déterminismes sociaux viennent créer de nombreuses inégalités qui seraient inexistantes si nous ne vivions pas en société. Les gens qui pensent que les déterminismes sociaux ont une énorme influence sur ce que l’on devient vont expliquer leur position en affirmant que nous ne serons jamais totalement en contrôle de notre vie puisque des facteurs comme notre environnement, notre situation financière et notre classe sociale vont en quelque sorte nous tracer la route. Les déterminismes psychiques et biologiques ont eux aussi leur importance, personne ne peut le nier, puisque ce sont eux qui vont influencer notre subconscient et notre apparence, mais les déterminismes sociaux ont une nettement plus grande influence puisqu’ils affectent tous les aspects de la vie humaine. Rousseau, dans un de ses écrits, a mis l’emphase sur les inégalités qui sont créées par l’existence de ces déterminismes sociaux et en a expliqué l’énorme impact :

[…], l’autre qu’on peut appeler inégalité morale, ou politique, parce qu’elle dépend d’une sorte de convention, et qu’elle est établie, ou du moins autorisée par le consentement des hommes. Celle-ci consiste dans les différents privilèges, dont quelques-uns jouissent, au préjudice des autres, comme d’être plus riches, plus honorés, plus puissants qu’eux, ou même de s’en faire obéir[3].

En comparant la pensée de Jean-Jacques Rousseau à celle de Jean-Paul Sartre, on constate celle des existentialistes est beaucoup plus cohérente. En effet, malgré le fait qu’il est vrai d’affirmer que notre environnement et notre situation sociale influence notre façon de pensée et notre cheminement, il serait faux d’en venir à conclusion que nous sommes déterminés socialement. Le mot « déterminé », est synonyme de fixé et décidé. Qualifier les êtres humains à l’aide de cet adjectif est assez fataliste puisqu’il signifie que les humains n’ont aucune liberté et aucun mérite quant à leurs décisions et leurs accomplissements puisque leur route aurait été tracée d’avance. C’est pour cette raison que la pensée existentialiste, où les humains sont maitres de leur avenir et sont responsables de ce qu’ils deviennent me semble plus envisageable. Il s’agit d’une doctrine très optimiste mais loin d’être utopique puisque l’homme ne peut pas compter sur aucun déterminisme, il ne peut compter que sur ses actions comme dit Sartre dans le passage suivant. « Il n’y a d’espoir que dans son action[4]. » À l’inverse, la doctrine de Rousseau est très démotivante, puisque c’est comme si peut-importe ses actions, l’homme sera ce qu’il était déterminé socialement à être.

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