Erwing gofman

Stigmate

« Il n’y a pas de gays dans mon pays (…) S’il y en a, emmenez-les avec vous, au Canada. Emportez-les loin de nous. Débarrassez-nous d’eux, pour purifier notre sang. (…)C’est le Diable, il faut s’en débarrasser, ce ne sont pas des hommes (…)que Dieu les punisse pour ces accusations. Ils devront en répondre devant le Tout-Puissant. » Comme nous le savons tous les stigmates sont présents dans nôtres vie de tout les jours et même ici avec ces mots paroles du président de la Tchétchénie, Ramzan Kadyrov, lors d’une interview accordée au sujet des homosexuels. 
Cela montre bien que le stigmate est présent à tous les niveaux de la société, comme ici avec le plus haut pouvoir d’un Etat, le chef Tchétchène qui est prêt à exterminer une population en fonction de leur orientation sexuelle.
Le stigmate est la « situation de l’individu que quelque chose disqualifie et empêche d’être pleinement accepté par la société ». C’est la définition que nous propose Erving Goffman dans son livre « stigmate ». Goffman est un sociologue et linguiste américain d’origine canadienne. Il est l’un des auteurs les mieux placés avec de son époque E.M Lemert et H.Becker, pour aborder le thème de stigmate de par son expérience. En effet, il passa plusieurs mois parmi les malades mentaux afin d’observer la vie des reclus. Ses œuvres traitent essentiellement la question de l’homme de son environnement ainsi que ses rapports sociaux avec autrui. Après « Asiles », écrit à la suite de son expérience, il publie en 1963 « Stigmate » qui décrit mieux les rapports sociaux. 
Littéralement, le stigmate, qui provient du latin stigma, est une marque que laisse une maladie ou une plaie. Mais en réalité, il fait objet de moquerie, de honte, de mépris, d’humiliation, et de façon plus générale est sujet à la discrimination. Nous pouvons donc nous demander comment se manifeste un stigmate ? et comment un individu stigmatisé peut se protéger ? Pour répondre à ces questions, nous aborderons dans un premier temps les différents types de stigmates et comment elles se manifestent. Enfin, nous verrons quelles sont les solutions qui peuvent être apportées pour les stigmatisés.

Dans un premier temps nous allons voir les trois types de stigmates que Goffman distingue dans son ouvrage. Tout d’abord, la monstruosité du corps comme en témoigne la lettre d’une petite fille, dans le premier exemple de son essai, il s’agit ici de stigmate physique c’est a dire un caractère physique pas « commun » a une population et donc souvent jugé car different. Ensuite, les tares du caractère, qui sont des graves défauts généralement héréditaire chez l’Homme. Cela se manifeste par exemple par de l’agressivité, du narcissisme, et d’autre caractères gênant l’intégration dans la vie sociale. Enfin, les stigmates tribaux, que peuvent subir un peuple, une religion, une « race » comme historiquement avec Hitler et sa haine de la population juif. Cette haine est l’une des conséquences de la la seconde guerre mondiale. Encore actuellement le peuple noir qui subit des violences police excessive par exemple au etats-unis. 
Ces différents stigmates se manifestent de différentes manières. Dans notre société actuelle, tout le monde a déjà subi un stigmate, quel qu’il soit. Cela va d’un stigmate insignifiant, que l’on peut entendre n’importe où, comme dans une cour d’école, tel qu’une moquerie sur une coupe de cheveux ou une tenue vestimentaire etc… en passant par des discrimination raciale et l’interdiction à certains lieux publics ou territoires, jusqu’au sommet du pouvoir d’un état, comme en Tchétchénie, où les conséquences sont bien plus grave où l’on va renier jusqu’à l’extrême une orientation sexuelle, c’est-à-dire

...