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Dissertation sur la conscience

Dissertation : Dissertation sur la conscience. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  1 Juin 2016  •  Dissertation  •  815 Mots (4 Pages)  •  3 773 Vues

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Selon Rousseau, Nietzsche, Kant et Goethe, la conscience fait obstacle au bonheur : mieux vaudrait être inconscient. Tout d'abord, définissons le terme « obstacle », ce ce qui gène pour atteindre un but. Aussi, ces quatre philosophes soutiennent que la conscience nous détourne du bonheur.

Ainsi, par un récit aux airs de fable, Nietzsche affirme que les animaux ne connaissent pas le remord, ni la peur de mourir. Il introduit ici la notion de « bonheur animal ». Cette pensée avait déjà été appuyée par Rousseau un siècle plus tôt. Selon ce dernier, la pensée fait prendre conscience des obstacles au bonheur, rendant l'homme malheureux : « ces douces illusions sont détruites. La triste vérité que le temps et la raison m'ont dévoilée en me faisant sentir mon malheur m'a fait voir qu'il était sans remède et qu'il ne me restait qu'à m'y résigner. » Nietzsche reprend : « il s'étonne aussi de lui-même, de ne pouvoir apprendre l'oubli et de toujours rester prisonnier du passé ». Le philosophe allemand montre ici que l'homme conscient n'est jamais en paix intérieure.

De plus, par la conscience, l'homme se détourne de son bonheur naturel. Selon Kant, « l'homme s'éloigne du vrai contentement. » Les inconscients provoque ainsi l'envie des conscients. Ils sont plus heureux grâce à un bonheur plus simple, selon Kant et Nietzsche :  « ils trouvent qu'en réalité ils se sont mis sur le dos plus de peine qu'ils n'ont gagné de bonheur ; c’est pourquoi ils éprouvent finalement plus d’envie que de mépris pour cette sorte plus commune d'hommes qui sont plus proches de la direction du simple instinct naturel et qui n'accordent à la raison que peu d'influence sur leur conduite », « il envie l'animal qui oublie immédiatement ». Voltaire, dans Candide ou de l'Optimisme, ainsi que bien d'autres littéraires, approuveront cette idée.

Ensuite, Goethe décrit la vie d'un docteur malheureux de ne pas tout savoir. Le philosophe expose ainsi le point de vue suivant : l'homme conscient doit être intelligent. Or, l'homme ignore toujours quelque chose dans la nature. C'est pourquoi les enfants, plus naïfs, sont souvent plus heureux que les adultes et que ces derniers cherchent à retomber dans l'enfance.

Enfin, l'homme conscient développe une vision différente du bonheur que l'inconscient. Si l'inconscient n'est pas confronté à une éthique selon Goethe : « Ni scrupule, ni doute ne me tourmentent plus ! », le conscient l'est. Il doit faire face à sa conscience morale, qui empêche l'homme de penser à son propre intérêt. Il pense donc aux autres. On peut donc dire que la conscience détourne l'homme de sa recherche personnelle du bonheur. Elle s'oppose ainsi à notre définition du bonheur et offre une vision déformée du monde qui nous entoure. La conscience peut être alors qualifiée de peu fiable et de source d'illusion de la vérité.

Partie 2 :

Toutefois, la thèse selon laquelle les enfants et les animaux peuvent être heureux sans conscience va à l'encontre de la définition du bonheur. En effet, ce dernier dépend des émotions et des perceptions, objets de notre conscience. Raymond

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