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Dans qu'elle mesure est-il préférable de chercher à éviter l'erreur ?

Dissertation : Dans qu'elle mesure est-il préférable de chercher à éviter l'erreur ?. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  24 Mai 2016  •  Dissertation  •  1 612 Mots (7 Pages)  •  1 260 Vues

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Dans sa recherche de la perfection, l’homme va sans cesse chercher à éviter les erreurs de quelque nature qu’elles soient. Seulement, l’homme ne peut se rendre compte de son erreur qu’après l’avoir commise. L’erreur, dans son sens large, désigne le fait se tromper et de prendre pour vraie une opinion qui en réalité ne l’est pas ou bien encore une action inconsidérée, maladroite. On distingue ainsi l’erreur de la faute, qui se définit par un manquement à la morale ou à la loi. Grâce à la raison, nous pouvons prendre conscience de bons nombres d’erreurs. Mais dans qu’elle mesure s’avère-t-il nécessaire de chercher à éviter l’erreur ? Et dans qu’elle mesure n’est-il pas forcément nécessaire de l’éviter ?

D’une part, il est parfois plus prudent d’éviter l’erreur car elle s’avère d’après Descartes un obstacle à la recherche de la vérité, l’erreur peut mener à l’ignorance. En effet, il semblerait plus utile de ne pas chercher à connaître la vérité plutôt que de s’engager dans une voie qui nous égarerait de cette vérité. Comme le dit Descartes dans la règle II de son ouvrage « Règles pour la direction de l’esprit » ; « Il ne faut s’occuper que des objets dont notre esprit paraît capable d’acquérir une connaissance certaine et indubitable». Cela vaut notamment pour la médecine, cette science ne laisse pas de place à l’erreur, surtout lorsque la vie d’un patient est en jeu. Il conviendrait donc de distinguer le vrai du faux, pour établir une vérité inébranlable et qui échapperait donc à toute forme d’erreur. Les vérités scientifiques échappent à l’erreur car le raisonnement rigoureux de ces vérités est confirmé par l’expérience des faits. Pour échapper à l’erreur, les pensées considérées comme vraies doivent passer d’un sens abstrait à un sens concret. Il faut les mettre en pratique pour vérifier qu’elles échappent à toute forme d’erreur. Il faudrait également éviter les erreurs d’inattention, qui ne sont pas des erreurs à proprement parler puisque l’on connait déjà la démarche à suivre pour ne pas se tromper. Mais les perturbations de l’esprit (certaines pensées) peuvent nous éloigner de la vérité première. En médecine toujours, lorsque le médecin connaît le protocole à suivre pour soigner son patient, il n’est néanmoins pas à l’abri des erreurs d’inattentions qui parfois peuvent être fatales. Chercher à éviter l’erreur permet également d’être plus efficace. En temps de guerre notamment, plus les erreurs sont évitées plus on évite les pertes d’homme et l’on concrétise le but à atteindre, celui de remporter la guerre.

De même, lorsque l’on ne sait pas où va mener une action ou un projet, il semblerait plus utile d’éviter de se tromper en s’abstenant d’assouvir cette volonté plutôt que de tomber bêtement dans l’erreur. Comme l’illustre Descartes dans le même ouvrage, « Règles pour la direction de l’esprit », « Un homme qui brûlerait d’un désir si stupide de trouver un trésor qu’il serait sans cesse à errer sur les places publiques pour chercher si par hasard il n’en trouverait pas quelqu’un de perdu par un voyageur ». Par le biais de cet exemple, Descartes nous montre que l’on ne doit pas toujours assouvir nos envies, si celles-ci sont démesurées. De plus, si l’on se lance dans cet exercice complexe, qui est de chercher quelque chose ou d’assouvir un désir pratiquement irréalisable, on risque de perdre notre temps. Il s’avérait plus utile de consacrer nos pensées et notre volonté à quelque chose de plus accessible, plutôt que de se perdre et de s’entêter. Cela égare bien souvent de la vérité, et l’homme qui s’obstine peut ne jamais se rendre compte qu’il tombe dans l’erreur. Dans la mesure où la volonté se trouve elle aussi impliquée dans le jugement, il serait préférable d’éviter l’erreur. Prenons un exemple de volonté complètement irrationnelle : savoir si Dieu a bel et bien existé. Même si cela est certes une très belle initiative, beaucoup de gens se sont déjà posé cette question sans avoir véritablement de réponse. Si l’homme qui se pose cette question passe voue sa vie à cette cause, il semblerait qu’il perde son temps car malgré son envie il semble peu probable qu’il trouve une réponse fondée et concrète. Il peut certes, se poser cette question de temps en temps mais il entrerait dans l’erreur si cette volonté était trop grande. Il faut donc qu’il modère sa curiosité.

Les erreurs qui menacent l’esprit sont également à éviter si cela s’avère possible. Malebranche, dans son livre « De la recherche de la vérité » distingue 4 grandes facultés de l’esprit : les sens, l’imagination, l’entendement et la volonté. C’est notamment si les sens ou l’entendement sont soumis à l’erreur que cela peut poser problème. En effet, les erreurs de perception

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