Désir philo pierre bak
Cours : Désir philo pierre bak. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Pedro3343 • 6 Avril 2020 • Cours • 2 887 Mots (12 Pages) • 450 Vues
De premier abord l’homme ne désire que ce qui est bien pour lui. Le désir du latin considerare desiderare, signifie contempler un astre et regretter son absence. Le désir est une tension née d’un manque qui vise un objet ou un sujet, dont la possession est susceptible de procurer de la satisfaction et du plaisir. Le désir considère donc qu’il y avait une présence, là où aujourd’hui il n’y en a plus. Désirer signifie ainsi être à la recherche de ce dont on manque, et dont le manque cause la souffrance. Ainsi si le désir et la recherche de ce qui nous manque pour nous procurer de la satisfaction et du plaisir, il semblerait normal de rechercher quelque chose de bon pour nous.
Pourtant l’homme est-il toujours maître de la moralité de ses désirs ? L’objet désiré ne peut-il pas être quelque chose de mauvais ?
Les désirs sont par définition inconscient, ils sont originaire du Ça la partie la plus obscure de notre inconscient. Ainsi, le Ça peut nous faire désirer ce qui est mauvais pour nous et pour autrui. Avec l’exemple d’un pervers sadique, nous pouvons étudier son comportement et ses désirs, qui pour lui, lui semble être bons, mais qui sont en réalité immoraux.
Cependant le fait de désirer le bon ou le mauvais induit le fait de savoir ce que l’on désire. Alors l’homme sait-il ce qu’il désire ? L’hypothèse de l’inconscient ne remet-elle pas en cause l’idée d’un homme maître et informé de ses désirs ?
Si nous définissons une chose « bonne », comme quelque chose d’agréable, qui génère du plaisir, et que nous définissions les choses mauvaises, comme les causes de la souffrance, il serait évident de penser que nous désirons que ce que nous estimons bon, car personne ne désire souffrir et tout le monde aime ressentir du plaisir. Cette pensée est partagée par Socrate, qui estime qu’une chose mauvaise est une chose nuisible pour soi, et que personne ne désire ce qui est nuisible pour soi. C’est uniquement possible par ignorance.
En parlant d’ignorance Aristote écrivit « Tout les hommes désirent naturellement savoir ». Pour le philosophe, le savoir est ce qui s’oppose à l’ignorance. En disant cela, il se rattache à la conception philosophique classique, selon laquelle, l’ignorance est un mal, et la connaissance un bien. L’ignorance rend l’homme faible et vulnérable, elle l’empêche de savoir et de comprendre. Ainsi, l’homme désire ce qui est bon pour lui car il désire le savoir, qui le rend fort en luttant contre son ignorance.
Si on comprend « bon » dans le sens nécessaire au bonheur, pourquoi pourrait-on désirer ce que nous estimons mauvais ? En effet, pour Aristote le bonheur est le but de toutes les actions de l’homme. C’est le but ultime. Toutes les actions de l’homme sont indirectement ou directement liées à la recherche du bonheur. Donc si une chose bonne est nécessaire au bonheur, on pourrait penser qu’en effet, on désire uniquement ce que nous estimons bon. De plus, le philosophe affirme que « l’objet le plus désiré doit être le bonheur, considéré comme souverain bien. L’homme désire donc par nature d’être heureux ». Le bonheur est ainsi désiré par tous. Il est est le « Souverain Bien ». Souverain Bien est synonyme de but de la vie. Ce serait le bien le plus ultime, celui qui vaut plus que tous les autres. On pourrait même le considérer comme «vital », car un homme malheureux ne peut pas vivre dans de bonnes conditions, et ne peut avoir une vie convenable.
Donc nous désirons tout ce que l’on estime être bon pour nous. Nous recherchons le plaisir qu’est la jouissance de la santé, de la tranquillité de l’esprit et de l’apaisement des tensions. Ces plaisirs sont des biens. C’est-à-dire, qu’au-delà de la sensation agréable qu’ils nous procurent, nous jugeons qu’ils manifestent un gain de vie et de force. Cela va dans le sens de la nature selon Épicure. En effet chez Épicure sa morale fait du plaisir le seul bien. Il préconise un art de vivre, où les désirs font l’objet d’une classification pour atteindre le bonheur. Il met l’accent sur le désir naturel, naturel ayant le sens d’accessible et basique. Il sépare les désirs artificiels (pouvoir, richesse) ou irréalisables (immortalité), en un mot les désirs vains. Nous pourrions dire que sa devise est vivre simplement pour jouir grandement.
Parmi les désirs naturels, existent aussi ceux qui ne sont pas nécessaires, comme l’envie d’une nourriture délicate. Ceci sont pas nuisibles en eux-mêmes puisqu’ils sont accessibles.
De plus, selon Épicure « le bonheur dépend en grande partie du plaisir, élément constitutif principal du bonheur. L’homme doit fuir la douleur pour être heureux ». Ainsi l’homme doit fuir la douleur. Cette fuite de la douleur rapproche l’homme de ce qui est bon.
Ainsi, l’homme désire ce qu’il estime être bon pour lui car tous les hommes désirent être heureux. Le bonheur et le plaisir sont intimement liés à la notion de vie. Puisqu’ils participent même à déterminer ce qu’est une vie bonne. Si tous les hommes désirent le bonheur, ils désirent ce qui semble être bon pour eux. Le plaisir semble ainsi être un élément principal rattaché au désir. Il nous procure une sensation agréable. Donc, si les désirs entraînent les plaisirs, nous désirons ce que nous estimons être bon car le plaisir est agréable et bon pour nous, car il nous rapproche du bonheur.
Pourtant, les plaisirs sont-ils toujours agréables ? Le bonheur que désire l’homme est-il accessible ? Le fait de désirer ce que l’on estime être bon, induit le fait d’être à l’origine de nos désirs, or sommes-nous bien à l’origine de nos désirs ? L’homme ne peut-il pas aussi désirer ce qui est mauvais ?
Une hypothèse à propos du désir affirmerait, que le désir serait issu d’une trace laissée par un ancien vécu de plaisir, le tout premier ressenti de plaisir. Il a pour but de reproduire la satisfaction laissée par cette trace originelle. Le désir est donc issu des premiers ressentis de plaisir et du souhait de revivre ces plaisirs. Des pulsions provoquent une tension qui tend à être déchargée à travers un ressenti de plaisir. Plaisir et désir sont liés, nous pouvons associer le désir au travail des pulsions. Cependant, les pulsions qui provoquent des tensions peuvent être désagréables.
Pour Freud, on ne désire que ce que l’on a déjà connu. Pour le psychanalyste, le but du désir, c’est la satisfaction de la libido,
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