Critique Cinématographique OSS 117 Le Caire
Cours : Critique Cinématographique OSS 117 Le Caire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Almirade • 25 Mai 2019 • Cours • 471 Mots (2 Pages) • 482 Vues
Critique Cinématographique
L’espion Cocasse
OSS 117 : Le Caire, nid d'espions est un film français réalisé par Michel Hazanavicius, sorti en 2006 qui lui permit de se faire connaître . Il possède une suite sortie en 2009, OSS 117 : Rio ne répond plus. Ce long-métrage est une adaptation très libre de la série littéraire OSS 117 de la famille Bruce, où le héros est américain d'origine française et travaille pour l'Office of Strategic Services. Ce film d’action et d’espionnage a un but humoristique tournant en dérision le personnage principal qui se révèle orgueilleux, prétentieux et surtout bourré de préjugés misogynes, racistes ou xénophobes. Avec Jean Dujardin dans le rôle de Hubert Bonnisseur de la Bath, le fameux espion OSS 117 et Bérénice Bejo incarnant Larmina, la coéquipière ambiguë de notre espion, nous avons un beau casting qui s’oppose aux aigles de Khéops, des fanatiques qui tentent de mettre la main sur une cargaison d’armes pour renverser le gouvernement égyptien. C’est dans ce contexte dont il ignore tout que notre OSS 117 national intervient, difficilement.
Tout le film est bâti sur la parodie des codes des films d’action et d’espionnage ainsi que sur l’effondrement du mythe James Bond dont Jean Dujardin fait une belle caricature. Le fil des péripéties, sur un fond de sérieux et d’enjeu politique, déborde de ridicule hilarant notamment durant des scènes de combat très surjouées et irréalistes avec le héros qui s’arrête en plein combat pour dire « J’aime me battre » ce qui provoque aussitôt un fou rire chez les spectateurs. On note aussi un esprit très français avec l’excellent nom de code « Comment est votre blanquette ? » qui dénature l’aspect séducteur du James Bond habituel cependant notre Hubert a quand même l’élégance classique, bien que trop outrancière, de plus il joue de son charme en compagnie de jolies femmes comme Larmina ou encore la Princesse Al Tarouk jouée par Aure Atika mais qu’il traite comme des idiotes. En outre, ce faux espion est montré comme un maladroit notoire surtout à l’écart de la culture musulmane et égyptienne présente tout au long du film, à laquelle il n’accorde aucune importance ni respect. Comme dit précédemment, il y a un fond de contexte politique ; en effet l’Égypte fut la proie de nombreux espions après la fin du règne Gamal Abdel Nasser, le Second président d’Égypte.
En définitive, ce film est bien plus un film de comédie qu’un réel film d’action ou d’espionnage. Le réalisateur fait surjouer les personnages notamment OSS 117 pour en faire une caricature du James Bond parfait. Cependant, on connote un fond politique et sérieux qui derrière les multiples dérisions et absurdités du film n’est pas dénué d’intérêt.
HEMERY Emilien, 1S3.
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