Conjucture et Réfutation
Dissertation : Conjucture et Réfutation. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Elise2207 • 7 Mars 2021 • Dissertation • 1 399 Mots (6 Pages) • 496 Vues
Dans cet extrait de 1963 de Conjectures et Réfutations, le philosophe Karl Popper étudie le thème de la psychanalyse. La psychanalyse consiste en l’élucidation de certains actes, pensées ou symptômes en terme psychiques à partir du postulat de l’existence du déterminisme psychique : En d'autres termes, une idée ou une action qui vient à l'esprit n'est pas arbitraire, elle a un sens et elle est la cause d'une exploration inconsciente. Ce genre d'exploration inconsciente : c'est la psychanalyse. Popper est sceptique quant à cette méthode de raisonnement : la psychanalyse porte sur sa propre interprétation des résultats, non sur l'exactitude de l'expérience et des résultats. Pour cela, il part de deux théories psychanalytiques : Freud, considéré comme son « fondateur » retient de lui sa théorie du complexe d'Œdipe. Il en va de même pour Adler, qui s'intéresse à ce qu'il appelle le « complexe d’infériorité ». Popper a d'abord parlé d'un sujet sensible pour les psychanalystes : la réfutation, c’est-à-dire démontrer la fausseté d’une théorie : c'est impossible dans cette pratique. Il s’agit ici de se questionner sur la méthode de raisonnement psychanalytique : ou le sujet de l'analyste ne peut pas être testé. Par conséquent, nous ne pouvons en aucun cas les réfuter : les psychanalystes ne se trompent jamais. Le texte pose la question suivante, doit-on pouvoir réfuter l'analyse du psychanalyste afin de tirer le plus de connaissances réelles possible ? L'analyste lui-même ne devrait-il pas être d'accord et trouver ces critères de réfutation ? Élaborer sur les conditions dans lesquelles la théorie peut être réfutable ? (Même si cela ne signifie pas qu'ils ont tort et sont rejetés).
Popper répond clairement à ces questions. D’après lui, la psychanalyse peut fournir des connaissances importantes, donc ce n’est pas une pratique qui doit être ignorée. Malgré tout, elle doit être réfutable. Sinon c’est comme les pseudosciences : une discipline apparaît comme une science mais il n’y a pas de processus c’est donc le contraire de la science (Popper utilise aussi l’astrologie comme exemple). Par conséquent Popper pense qu’un psychanalyste doit énumérer les conditions dans lesquelles sa théorie peut être réfutée. Donc les critères de réfutations doivent être ajoutés à la psychanalyse pour en vérifier son exactitude.
Karl Popper expose le problème de la psychanalytique en se référant à Freud et à Adler. Il critique le fait que dans aucune des situations les théories des psychanalystes se sont avérés être fausse par conséquent qu’elle pouvait être réfutée. Cependant ce n’est pas une critique de tous les enseignements des deux analystes mais une critique des méthodes utilisait, qui ne suffise pas pour Popper.
L’auteur continu en expliquant comment un diagnostic pourrait être valide selon les critères de réfutations. Si nous ne définissons pas clairement les conditions dans lesquelles l’hypothèse n’est pas valable alors nous resterons sur des « observations cliniques » et non « une confirmation réelle ».
La psychanalyse, c’est-à-dire la « méthode thérapeutique » ne relève pas de la science. En effet, nous pouvons tirer aucun énoncé prédictif testable puisque nous ne pouvons pas tester les expériences ou encore les soumettre à une discussion et prouver leur crédibilité. En conséquence aucune expérience ne permet d’établir la réfutation et donc une confirmation non plus. Malgré tout l’auteur ne dit pas que ce que disent Freud et Adler est complétement faux. Au contraire, il ajoute que certains des points qui sont abordés pourraient être utilisés dans « une science psychologique qui soit testable ». Mais cette phrase appuie justement encore plus sur l’idée que la psychanalyse n’est pas une science psychologique à proprement parler.
Par la suite, Popper aborde le sujet des « observations cliniques » sur lesquelles repose la psychanalytique. Pour lui, ce sont des « interprétations à la lumière de théories » (l.9). C’est pour cela qu’elle semble se confirmer elle-même. Ce sont que des interprétations naïves qui marchent par le biais de confirmations. L’analyste va n'interpréter que ce qu’il a envie d’interpréter et c’est en cela que son hypothèse se trouvera toujours irréfutable. Nous pouvons voir que lorsque les astrologues définissent des signes astrologiques en fonction de la date de naissance où des étoiles, l'analyste confirme l’expérience grâce aux patients et en raison de l'expérience acquise au cours du processus d'observation. Nous pouvons aussi voir cela avec Popper dans ses « observations cliniques » où il explique que les théories qui conduisent à ce qu’on est l’impression que ses observations soient faites de façon logique, à la « Lumière des théories ». Ce type de « sens » est le biais dit de confirmation, qui est un biais cognitif, qui consiste à réduire le poids des hypothèses et des informations portant sur ses concepts en biaisant la confirmation de ses idées et des informations théoriques préconçues. Popper essaie de nous faire comprendre que si les analystes raisonnent de cette manière, ils auront toujours le sentiment d'avoir raison, car les informations sur les patients qu'ils collectent les feront réfléchir sur la base de leur propre théorie, quelle que soit la réponse de leurs patients. Les interprétations des psychanalystes et des analystes donnent toujours des raisons à la psychanalyse et à ses théories. Nous ne pouvons pas prouver que ses théories soient réfutables, car elles dépendent de leurs explications, et ces explications se développeront toujours dans leur sens, autant en astrologie qu’en psychanalyse, cette illusion confirme que les théories les plus naïves ont été confirmées.
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