Commentaire Mélancholia Victor Hugo
Commentaire de texte : Commentaire Mélancholia Victor Hugo. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar etudiantsdu69 • 19 Avril 2019 • Commentaire de texte • 870 Mots (4 Pages) • 2 429 Vues
Mathis ROJAS 2°3
23/03/18
Commentaire "Melancholia", V. HUGO, Les Contemplations, livre III, avril 1856
Note: | Observations: |
Victor Hugo s'imposa au XIXème siècle comme le chef des écrivains romantiques. Poète militant, durant toute sa vie il dénonça la misère et s'engagea dans l'action politique. En 1856, le poète publie "Melancholia", extrait du recueil Les Contemplations, dans lequel Victor Hugo souffre des misères du peuple et n'hésite pas à prendre position contre l'exploitation des enfants nés du développement de l'industrialisation, légale à l'époque. En effet, dans le poème "Melancholia" ce dernier dénonce le "mal du siècle", un des thèmes récurrents du Romantisme caractérisé par les souffrances d'un peuple.
Il est dès lors intéressant de se poser la question suivante : en quoi "Melancholia" exprime-t-il une peinture réaliste des conditions de travail des enfants du XIXème siècle?
Dans un premier temps, nous étudierons les moyens mis en œuvre afin de décrire les conditions de travail des enfants réduits à l'esclavage avant de finir par une dénonciation de l'exploitation des enfants dans les usines.
Tout d'abord, force est de constater que l'auteur cherche à persuader le lecteur en ayant recours au registre pathétique. En effet, dès les 3 premiers vers le poète implique le lecteur en s'appuyant sur 3 questions rhétoriques pour inciter le lecteur à découvrir les conditions de travail pénibles et monotones des enfants. Dans le premier vers, le poète utilise une antithèse "tous" et "pas un seul" afin de démontrer l'innocence des enfants. Dans les vers suivants, 2 et 3, Victor Hugo emploie une anaphore, "ces" afin de démontrer le problème. De même, l'auteur s'appuie sur des éléments réalistes, "huit ans" vers 3, "travailler quinze heures" vers 4 et il insiste sur leur mauvaise santé et leur fatigue dues aux conséquences de ce travail : "la fièvre maigrit" vers 2, "Aussi quelle pâleur" vers 12, "ils sont déjà bien las" vers 13 ou encore "Rachitisme" vers 18.
En outre, le poète dénonce la faiblesse des enfants contre la puissance des machines vers 7, "Accroupis sous les dents d'une machine sombre". A différents moments, le poète a recours à des personnifications et des métaphores des machines qui sont comparées à un "Monstre hideux qui mâche on ne sait quoi dans l'ombre" vers 8. Ces différentes figures de styles contribuent à donner une atmosphère étrange avec un effet d'emprisonnement ("prison" vers 6) voir même d'enfer, avec le champ lexical de l'enfer omniprésent: "sombre" vers 8, "ombre" vers 8, "bagne" vers 9, "cendre" vers 12. De plus, comme précédés d'écriture, Victor Hugo utilise une gradation ("prison", "bagne" puis "enfer") ainsi que des allitérations en en m et en r, donnant une impression de menace, de danger, d'avertissement.
Après une première partie dans laquelle le poète montre son attachement pour les enfants, « Ces doux êtres pensifs », et décrit les conditions de travail de ces derniers, il s'engage, dans un second temps, dans une dénonciation de l'exploitation des enfants nés du développement de l'industrialisation.
En premier lieu, le maître du romantisme met en avant le fait que le travail est mauvais pour les enfants car il a des conséquences préjudiciables d'un point de vue physique (« rachitisme », vers 18) mais aussi intellectuel (« qui tue, œuvre insensée, La beauté sur les fronts, dans les cœurs la pensée », vers 20). A de multiples reprises, Victor Hugo condamne le travail des enfants qui ne respecte pas les valeurs humaines mais aussi religieuses comme en atteste les derniers vers du poème. Le poète fait appel à la religion, il a besoin de l'aide de Dieu: "Ô Dieu! vers 32).
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