Albatros, Baudelaire
Mémoire : Albatros, Baudelaire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar leardromadro • 4 Avril 2019 • Mémoire • 986 Mots (4 Pages) • 1 099 Vues
L’albatros de Baudelaire :
Introduction :
L’albatros, n’est pas vraiment l’oiseau qu’on rencontre habituellement dans la poésie. Normalement, on trouve plutôt la colombe ou le cygne dans la poésie romantique. Baudelaire quant à lui utilise une image nouvelle et double : l’oiseau dans le ciel se trouve du côté de l’idéal, au sol, il devient maladroit : du côté du spleen, il représente bien la mélancolie du poète inadapté à la société. L’Albatros ouvre donc parfaitement cette première partie des Fleurs du Mal « Spleen et Idéal » en introduisant ces deux thèmes si chers à Baudelaire. Le poème L'Albatros, de Charles Baudelaire, est extrait de "Spleen et idéal", la deuxième partie du recueil Les Fleurs du mal. Ce poème a été inspiré à Baudelaire lors d'un voyage sur un navire qui devait le mener jusqu’aux Indes, mais qui finalement s'est achevé sur l'île Maurice. Baudelaire a recours à l’image de l'albatros pour dépeindre sa propre condition dans une société qui l'ignore complètement. Baudelaire faisait partie de la génération des poètes maudits, des incompris de leurs époques. Comment Baudelaire met-il en scène l’albatros pour illustrer la condition du poète, pris entre le spleen et l’idéal ?
I – Un récit symbolique :
A- L’albatros prince de l’azur :
En effet, les albatros sont des «vastes oiseaux des mers» (v.2) et des «indolents compagnons de voyage» (v.3). En effet quand ils volent ils sont «vastes» (v.2) avec leurs ailes déployées, comme les mers qui sont elles aussi qualifiables de «vastes» (v.2). Ils sont alors en harmonie avec leur milieu naturel la mer.
Mais il n’est prince qua dans les airs.
B- La déchéance de l’albatros :
Effectivement, on observe que la ponctuation des vers 5 et 6 ralentit le rythme du quatrain, qui fait écho à la démarche «maladroit[e]» (v.6) des «rois de l’azur» (v.6). C’est une longue phrase avec très peu de ponctuation et quelque mot long comme «piteusement» (v.7) qui rejoint le registre pathétique qui appelle la pitié du lecteur. Les assonances [-on] et [-an] sont traditionnellement considéré comme des sonorités désagréables, ce qui met le lecteur dans le même embarras que l’albatros. Les «ailes» (v.7) de l’albatros sont comparées à des «avirons» (v.8), elles sont encombrantes et trainent a côté de lui. Les «planches en bois» (v.5) et le mot «infirme» (v.12) font ressortir l’idée que les avirons, donc les ailes de l’albatros sont semblables à des béquilles.
Le récit symbolique permet de faire le parallèle entre le poète et l’albatros.
II- Le portrait du poète incompris :
A- Le parallèle entre le poète et l’albatros :
Alors, «Sur les planches» (v.5) fait penser à une scene de théatre, c’est une métonymie. Mais elle cache une métaphore avec l’albatros/acteur, sur les planches/théâtre et les marins/spectateurs. Représentent respectivement le poète, le monde littéraire et les critiques artistiques. La représentation de cette scene
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