« A une Madone » de Charles Baudelaire
Dissertation : « A une Madone » de Charles Baudelaire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Zennar Carcass • 27 Avril 2021 • Dissertation • 852 Mots (4 Pages) • 1 200 Vues
Commentaire composé - Texte support « A une Madone » de Charles Baudelaire.
Les Fleurs du Mal (1857)
Le poème, qui est constitué de quarante-quatre alexandrins aux rimes suivies, est divisé en deux parties très inégales. Les trente-six premiers vers sont la description, pleine d'adoration, de l' « ex-voto dans le goût espagnol ». Les huit derniers expriment, au contraire, la rage sadique du poète contre la ''Madone''. Dans ce poème Baudelaire exprime ses sentiments religieux ainsi que ceux amoureux, il débute avec le « Je » on peut donc en déduire que c’est une poésie lyrique puisqu’il parle à la fois de religion mais aussi d’amour. Baudelaire s’adresse à sa maitresse v.1 : « ma maitresse » qu’il l’appelle « Madone » qui fait référence à la statue de la vierge Marie. Il y a une antithèse entre le v.2 « autel » et v.2 « au fond de ma détresse » ; v3 « dans le coin le plus noir de mon cœur » : au lieu de placer l’autel dans un beau lieu et l’exposer, il le place dans un endroit noir et sombre dans son cœur ce qui montre qu’il est possessif et veut garder la maitresse pour lui-même, ce qu’on peut aussi vérifier dans le v.4 « Loin du désir mondain et du regard moqueur », ici il la cache du regard des autres. Dans le v.6, Baudelaire utilise une métaphore : « Statue » pour designer « Madone » , or la Madone est une statue sacrée de la vierge Marie ; il la qualifie d’émerveillée ce qui la met en valeur et nous montre son admiration envers elle. Ensuite, à partir du v.9 le poète commence la description de la Statue. Cette description la valorise et montre l’admiration qu’il porte pour elle puisqu’il emploie des adjectifs amélioratifs comme « énorme couronne ». Au v10 il rappelle à la Madone qu’elle est mortelle : « o mortelle Madone » , l'adjectif qualificatif « mortelle » fait perdre son sens sacré à la Madone , elle n’est pas immortelle comme on l’attendrait. Dans le v12 il l'habille d'un manteau fait de manière «barbare, roide et lourd» , il y a une allitération en « r » qui met en avant ces 3 adjectifs. Il y a ensuite une allégorie entre la robe et le désir, ils sont personnifiés par les verbes et adjectifs suivants : «onduleux» ; «monte et qui descend» ; «se balance» ; «se repose» v16-17 ; ils donnent un côté élégant à la robe et renforcent le désir du poète. On voit aussi une antithèse entre la statue, faite donc de pierre couleur grise, et le corps blanc et rose : on a donc une personnification de la statue qui nous rappelle la maîtresse. Il finit par parler des ses pieds, v19 il lui fera de « son Respect de beaux Souliers » ; ici il met son Respect au pied de la Madone, on est donc bien dans la notion d’adoration, il qualifie même ses pieds de « divins » on peut donc en déduire qu’il divinise sa maîtresse. Ensuite a partir du v23 le poète annonce son vœu, ce qu’il attend de la Madone : qu’elle finisse sa souffrance, son mal. Ce mal est personnifié par le « Serpent » v25, ici il « mord les entrailles » c’est donc une action violente (douleur physique) qui représente la souffrance ( douleur morale) que porte Baudelaire. Si la Madone parvenait a éliminer son mal, elle deviendrait : « Reine des Vierges » v30. La première partie se termine avec les v35-36,
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