La pénibilité

Projet Si2, sujet-notion, en binôme L2 et L3
Note de cadrage

Le projet Si2, pour « Un Sujet, une Idée et 2 arguments » (prononcer « Sid »), ambitionne de désamorcer les obstacles liés notamment à la problématisation dans le cadre de la dissertation de culture générale.

Il s’agit de stimuler la réflexion, laquelle passe ici par un dialogue ouvert et critique entre deux étudiants, à partir d’une notion sèche et liée au thème semestriel. La méthode d’appréhension du sujet demeure la même (association libre des idées) et  cette étape doit, d’abord et impérativement, être menée individuellement pour, ensuite, mettre en commun la matière trouvée (mots, notions, contextes et « choses » associés, champs lexicaux, pistes/thèmes, enjeux, domaines de réflexion/points de vue). Cela implique donc des échanges en vue d’une sélection rigoureuse et déterminée des thèmes comme des grands enjeux qui pourront, ensemble, générer une problématique et une confrontation solides.

Notez que la notion est livrée seule, elle est donc, à ce stade, orpheline d’un sujet, il vous appartient, après le travail d’analyse, d’énoncer clairement un sujet-question, de préférence riche et pertinent, sous la forme d’une question ouverte. Une problématique ne peut naître que d’un sujet-question, il vous faudra ainsi la déterminer après avoir soigneusement formulé le sujet-question. Dans le sujet, comme vous le savez, chaque mot compte. Vous devez déterminer sur quoi portera la question (sujet-question dans votre introduction), ce que vous voulez interroger, car cela déterminera la complexité de votre réflexion.

• Exemples d’interrogateurs : qu’est-ce que (…) ? (But : déterminer l’essence de, sa définition => sujet difficile), Dans quel sens peut-on dire que (…) ? Faut-il (interroge la nécessité) ? Peut-on ? (interroge la possibilité) ? Dans quelles mesures (interroge la manière, les conditions) ? Doit-on (interroge le devoir) ? Etc.
• Eviter les verbes passe-partout et les mots imprécis, préférer des verbes et des mots polysémiques (qui supposent différentes interprétations, points de vue). Exemple : « obéir », cela suppose différents degrés d’obéissance : soumission aveugle, soumission consentie, soumission forcée, jusqu’à imaginer le renversement du sujet-question pour envisager une désobéissance…

L’hexamètre quintilien (CQQOQP), revisité ici (CQQCOQP : le C de « combien » a été ajouté), peut d’ailleurs constituer une boîte à outils intéressante pour mieux appréhender le problème : Qui ? Quoi ? Où ? Quand ? Comment ? Pourquoi ? (Pour quoi ?) Combien ? Le parallèle avec l’enquête policière semble évident et il peut s’avérer très utile.

L’exercice Si2 consiste en un exposé de 6 minutes (3 mn chacun) sur une notion, laquelle n’est pas encore une idée, dont l’objectif est d’exposer deux points de vue argumentés et pertinents (cf. 2 parties distinctes), si possible en lien avec l’actualité. L’idée consiste d’examiner ce qui se joue dans la notion pour déterminer des enjeux et une problématique à laquelle vous devrez répondre (statuer, se positionner) à la fin de votre oral. L’étude du dossier thématique peut donc s’avérer déterminante…

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