Un régime autoritaire qui sucite des oppositions. (Napoléon III)
Synthèse : Un régime autoritaire qui sucite des oppositions. (Napoléon III). Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar tititoune • 23 Mars 2020 • Synthèse • 1 165 Mots (5 Pages) • 2 052 Vues
Deuxième partie : analyse de document.
Pour commencer nous avons ici une caricature de Damier parue dans le Charivari (journal de l’époque), le 30 avril 1870. Elle est aujourd’hui conservée à la BNF de Paris. Sur cette caricature on peut voir deux paysans que l’on reconnait grâce aux vêtements, ainsi que le maire représenté avec des vêtements de bourgeois et son chapeau haute forme. Sous le dessin on peut lire « M’sieur l’maire quoi donc que c’est qu’un bibiscite ? C’est un mot latin qui veut dire « oui ». Puis nous avons un extrait du programme républicain de Belleville rédigé par Léon Gambetta pour les élections législatives de 1869. Ce texte provient du comité électoral de Belleville. Ce texte fut publié dans l’Avenir national, le 15 mai 1869. C’est un programme de revendication, rédigé au nom des citoyens. Nous allons démontrer ici comment le régime de Napoléon III est un régime autoritaire qui suscite des oppositions. Dans un premier temps nous nous demanderons comment Napoléon III a-t-il réussi à gagner la confiance du peuple ; puis, dans un second temps, un grand nombre d’oppositions qu’a pu rencontrer Napoléon III.
Tout d’abord, plaçons-nous dans le contexte historique de l’époque. Louis Napoléon Bonaparte, petit-fils de Napoléon I, réalise un coup d’état le 2 décembre 1851.Un an plus tard, le 2 décembre 1852, il est proclamé empereur à la suite d’un plébiscite favorable avec une écrasante majorité à la restauration de l’Empire. En effet, l’usage du plébiscite est un moyen pour l’empereur d’établir un lien direct avec son peuple pour obtenir sa confiance. Mais nous pouvons noter une part d’ignorance de la part du peuple sur ce nouveau moyen d’exprimer son opinion. Effectivement, sur la caricature, les deux paysans ignorent la définition du plébiscite. De plus, la réponse du maire est très controversée. Le gouvernement aurait profité de l’ignorance du peuple pour faire approuver sa décision. Et pour renforcer son idée, l’auteur a choisi de préciser que ce mot venait du latin, langue des cléricaux mais aussi des savants. Outre cela, les libertés réclamées par le texte de Gambetta ne sont pas respectées. Les libertés publiques sont supprimées, la presse est étroitement contrôlée, et l’armée se renforce. C’est bien sûr Napoléon qui nomme les membres du conseil d’état et du Sénat. A lui seul il concentre tout le pouvoir exécutif et a le monopole sur l’émission des lois. Quant au pouvoir judiciaire, il rend justice lui-même et détient le droit de gracier. De plus, le suffrage universel est de plus en plus détourné. Le gouvernent soutient ses élus. Il favorise leurs élections et leur popularité avec du bourrage d’urnes lors des votes, par la corruption de fonctionnaires, en menaçant d’autres candidats… C’est ainsi que le régime de Napoléon apparait comme une démocratie illibérale. Selon Napoléon III la démocratie doit s’incarner en un individu qui demande aux citoyens de valider ses choix à travers des plébiscites. La presse doit être restreinte car elle représente qu’un petit groupe de français.
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