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Sujet type bac texte Hubert Védrines "Lhyperpuissance et les autres" Corrigé

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Par   •  14 Octobre 2019  •  Commentaire de texte  •  517 Mots (3 Pages)  •  579 Vues

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Sujet type bac : commentaire de document d’Histoire

« Extrait du livre d’Hubert VEDRINES,  L’hyperpuissance américaine, 2000»

Après avoir présenté et analysé le document, vous montrerez comment l’auteur précise quels sont les atouts et les faiblesses de la puissance américaine.

Introduction :

Hubert Védrines est un témoin et acteur de premier rang de cette période. Il est Ministre des Affaires Etrangères du gouvernement de Lionel JOSPIN de 1997 à 2002 (cohabitation avec Jacques CHIRAC). C’est une période  marquée par la victoire  des Etats-Unis  dans la Guerre Froide et l’affirmation de leur modèle idéologique et économique dans le  monde. c’est aussi la période durant laquelle les Etats-Unis sont intervenus à de nombreuses reprises dans les affaires du monde.

En effet, le récit d’Hubert VEDRINES débute en 1992, date à laquelle l’URSS a disparu (depuis le 25 décembre 1991) et son livre est publié en 2000, alors que les Etats-Unis sont intervenus à de nombreuses reprises dans les affaires du monde, comme  en Irak, et  en Ex-Yougoslavie.

Analyse du document :

Thèse générale d’Hubert VEDRINES : les Etats-Unis ont changé de statut depuis la fin de la Guerre Froide : leur puissance n’ayant plus d’équivalent dans le monde, ils concentrent une sorte de puissance absolue 🡪 « hyperpuissance ».

Terme qui froisse la « vision du monde américaine » car ce terme laisse entendre que les Etats-Unis  sont une puissance impérialiste, dominatrice, ce que réfutent les médias américains qui pensent que leur pays est naturellement attractif, supérieur aux autres, de par son histoire et ses valeurs.

Cela renvoie au mythe fondateur de la « destinée manifeste », « nation indispensable » depuis deux siècles (2000-200 = 1800, date approximative de la naissance des Etats-Unis, 1783).

Le balancement des Etats-Unis entre multilatéralisme et unilatéralisme inquiète Hubert VEDRINES qui, à la fin de son texte, déplore que l’attitude des Etats-Unis vis-à-vis de leurs alliés et particulièrement des Européens ne soit pas clairement définie sur la base d’un partenariat bilatéral.

Les atouts :

Plus de puissance rivale de leur rang

Hard power : gendarmes du monde, interventions (Irak 1991 ; ex-Yougoslavie 1993-1995, Somalie et Haïti 1994, Kossovo 1999, etc…) et de nombreuses interventions ponctuelles déjà contre les mouvements terroristes djihadistes.

Soft power : économie (OMC 1995), monnaie (pétrodollars), technologie (multiples exemples) , mode  de vie (brain drain), langue, culture de masse (production cinématographique + TV, par exemple).

Alliances dans le monde, à cette époque les relations sont bonnes avec la Russie et la Chine, en plus des nations membres de l’OTAN et des autres systèmes d’alliances.

Les faiblesses :

Incapacité des Etats-Unis à s’adapter à ce nouveau monde issu de la fin de la Guerre Froide :

-interventions unilatérales renforcent le sentiment anti-américain et vexent les anciens alliés ;

-refus des Etats-Unis d’une vision multipolaire du monde ;

-aveuglement dans une sorte de confiance absolue dans la force américaine ;

-intérêts américains systématiquement privilégiés.

Conclusion :

La question posée par Hubert VEDRINES est assez prémonitoire dans la mesure où les attentats du 11 septembre 2001 amènent les Etats-Unis  à renforcer leur unilatéralisme, dans une position de défense contre un ennemi devenu beaucoup moins facile à définir que lors de la Guerre Froide.

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