Ma visite à la ESMA
Mémoire : Ma visite à la ESMA. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar maylisach • 1 Août 2017 • Mémoire • 565 Mots (3 Pages) • 547 Vues
Ma visite à la ESMA
La ESMA, école de mécanique de la marine est un bâtiment de trois étages, un sous-sol et un grenier situé sur l’avenue Libertador, très grande avenue de Buenos Aires, au quartier de Nuñez. L’école fait partie de plusieurs bâtiments construits en 1924. Cette école a été utilisée pendant la dernière dictature comme centre clandestin de détention et torture de leurs opposants. Plus de 5000 d’entre eux ont ¨disparu¨ dans cette enceinte. Le premier et le dernier étage étaient destinés à les accueillir. Le sous-sol par où arrivaient les détenus pour qu’on obtiennent leurs informations comptaient des salles de tortures, les chambres des gardes, le laboratoire photo et une infirmerie. On arrivait à cet étage grâce à un ascenseur qui, quand la OEA informée de ce qui se passait décide de visiter les lieux, a été supprimé. Le rez de chaussée servait comme centre de contrôle et endroit de réunion. Les deux premiers étages servaient d’habitations au militaires. Ils étaient reliés par un escalier qui continue jusqu’au dernier étage ¨Capucha¨, où dormait les détenus sur des matelas les mains et les pieds accrochés au sol et les yeux bandés par une capuche pour qu’ils ne puissent pas s’identifier entre eux. Les murs ont été repeints plusieurs fois, mais on peut toujours en apercevoir des gravures. On monte un escalier et on arrive au grenier. Celui-ci comptait avec ¨Capuchita¨, similaire à ¨Capucha¨, l’endroit où l’on laissait les affaires volées au détenus, une salle d’accouchement et des bureaux qui servait à contrefaire des documents.
La ESMA est un bâtiment courant mais où se passe des choses atroces. On parle de banalité du mal. A côté de celui-ci, une école est en fonctionnement et des militaires passe devant lui tous les jours. La ESMA est une école mais, à l’intérieur, un engrenage de ¨disparition¨ des détenus : des salles de tortures, des salles d’accouchement où les enfants sont attribués à des souteneurs des militaires et l’infirmerie, dernière salle que parcoure ceux qui participent aux vols de la mort. De plus, le terme de ¨banalité du mal¨ a été repris ici comme obediencia debida. Ce qui ont mis en place ce système de mis à mort ont, parfois, que suivi des ordres sans se questionner sur l’ordre éthique.
Les victimes de la ESMA ont perdu toute leur humanité. En entrant, ils sont privés de leurs noms : on leur attribue un numéro et sont identifiés et appelés de cette façon. Ils sont aussi obligés à utiliser une capuche pour cacher leurs visages. Ils sont dépouillés de tous leurs biens et même de leurs enfants nés en captivité. On leur enlève tous leurs droits, le droit à la vie principalement.
Toute l’information que l’on possède sur la ESMA est grâce aux témoignages. L’armée argentine n’a donné aucun renseignement sur le centre de détention et tous les documents le concernant ont disparu ou ont été brulés. 830 détenus ont déclaré au cas judiciaire ESMA et ont aidé à reconstruire ce site. Un des témoignages plus important est celui de Victor Basterra, il a pris les seules photos de l’endroit que l’État possède et il a gardé les photos qu’il avait pris des militaires en charge, entre autres.
Pour conclure, la ESMA m’a apporté des informations que je méconnaissais sur la dernière dictature. Ce qui m’a le plus marqué est que l’armée refuse toujours, après 40 ans, de donner aucun renseignement.
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