L’impact de la crise de 1929 : déséquilibres économiques et sociaux
Dissertation : L’impact de la crise de 1929 : déséquilibres économiques et sociaux. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar noemie234567 • 25 Février 2021 • Dissertation • 1 578 Mots (7 Pages) • 697 Vues
L’impact de la crise de 1929 : déséquilibres économiques et sociaux
Sur cette photo prise en 1929 à New York après le Krach boursier du 24 octobre, on voit un homme. Il a le pied sur le marchepied de sa voiture de sport. Il porte un costume ajusté de belle facture et un chapeau melon. Cet homme est apparemment aisé. Il vend sa voiture pour une somme qui ne correspond pas au prix d’achat : 100$. Cette photo montre parfaitement la situation après le Krach boursier de 1929 durant laquelle tous les biens ont perdu leur valeur en quelques jours. Cette crise boursière va rapidement s’étendre sur le monde entier notamment, puisque les États-Unis sont le moteur économique du monde et qu’ils sont au cœur des échanges commerciaux.
Nous pouvons donc nous demander en quoi la crise économique de 1929, à l’origine crise boursière étasunienne, a-t-elle eu des conséquences économiques sociales et politiques sur le monde ?
Nous étudierons successivement les causes de cette crise, ses conséquences sur la société et le monde et enfin les conséquences de la crise de 1929 sur le long terme (conséquences politiques mondiales).
Dans les années 1920, dans une période de reprise économique suite à la 1ère guerre mondiale, le capitalisme connaît une forte popularité. Il est fondé sur la liberté de disposer de son argent et permet de constituer la société industrielle des pays européens et d’Amérique du Nord. L’Europe, quant à elle, est dans une situation de reconstruction et est fortement endettée suite à la guerre.
Les États-Unis, durant la 1ère guerre mondiale et la période d’après-guerre, ont profité de l’affaiblissement des pays européens pour devenir la première puissance économique mondiale en 1918. Ils sont au cœur de l’activité économique du monde notamment en concentrant les échanges commerciaux et les productions industriels. Les États-Unis durant le conflit ont prêté à l’Europe des fonds pour financer la guerre puis plus tard la reconstruction. Les pays européens sont donc endettés massivement et l’équilibre géopolitiques du monde se transforme.
Les Américains dans les années 1920, connaissent une période de forte croissance qui est malgré tout accompagnée d’un système monétaire assez fragile. Dans l’industrie, le gain de productivité permet aux entreprises étasuniennes de produire plus pour moins cher comme par exemple pour Ford. Compte tenu de la baisse du taux d’intérêt, de nombreux américains vont emprunter pour ensuite investir notamment en bourse dans les actions. Cependant, ils ne vont pas utiliser leur crédit pour consommer plus donc les stocks agricoles s’accumulent et les prix agricoles baissent. Il y a donc une surproduction de masse.
Le 24 octobre 1929, ou « Black Thursday » (jeudi noir), suite à un mouvement de panique les Américains se mettent à vendre toutes les actions, c’est le Krach boursier d’octobre 1929. Avant, on comptait 2,5 millions de titres vendus par jour, le 24 octobre on a dénombré 13 millions de titres vendus. Ces derniers étaient vendus moins cher que ce qu’ils avaient coûté aux investisseurs puisqu’il y avait plus de vendeurs que d’acheteurs d’actions sur le marché. En une journée l’indice boursier a diminué de 22%. En quelque jours, l’économie américaine s’est donc effondrée.
Suite aux lourdes dettes et au changement géopolitique du monde, les États-Unis vont majoritairement investir dans les actions, ce qui crée une surproduction massive et enclenche une crise étasunienne. Cette crise boursière, à l’origine américaine, va rapidement se transformer en crise sociale durant la période de « Grande Dépressions » et s’étendre à travers le monde.
Face à l’accumulation des invendus, de nombreuses entreprises ont recours aux licenciements de leurs salariés ce qui augmente le taux de chômage aux États-Unis et crée un chômage de masse. En effet, il passe de 3% de la population active en 1929 à 25% de la population active en 1933 soit 12,6 millions de personnes. Les États-Unis sont en situation de déflation c’est-à-dire qu’il y a une baisse des prix agricoles et une diminution de la consommation ce qui entraîne une surproduction industrielle. La crise boursière se transforme donc en crise économique.
De plus, à cause du manque de protection sociale, de nombreux agriculteurs sont expulsés de leur exploitation puisqu’ils ne peuvent pas payer leur crédit. Apparaissent des bidonvilles appelés « hooverville » en référence au président des États-Unis Herbert Hoover (président de 1929 à 1933). Compte tenu de la surproduction et d’une faible consommation, de nombreux stock de nourriture sont détruits alors que plusieurs millions d’américains ne mangent pas à leur faim. Il y a donc une paupérisation de la société américaine. La crise économique devient alors une crise sociale. John Steinbeck publie notamment en 1939 le roman Les Raisins de la colère dans lequel il raconte les aventures d’une
...