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Lecture analytique les affres de la jalousie

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Par   •  2 Avril 2020  •  Étude de cas  •  1 774 Mots (8 Pages)  •  1 849 Vues

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La Princesse de Clèves

Lecture analytique

Les affres de la jalousie

Introduction : Contexte dans le roman

Lors d’une partie du jeu de paume, une lettre tombe de la poche du Vidame de Chartres. Celle-ci arrive dans les mains de la Princesse de Clèves. Elle l’a lit et relit toute la nuit. Elle croit que la lettre appartient au duc de Nemours. Elle et le Vidame de Chartres passent une nuit effroyable, lui passe toute la nuit a cherché sa lettre et elle imagine pleins d’histoires et se dit que le duc a une liaison avec une autre femme. Dès le lendemain matin, le vidame se rend chez le Duc de Nemours et lui demande de prendre la responsabilité de cette lettre.

Le duc de Nemours se rend immédiatement chez la princesse afin de lever les soupçons et lui avouer que cette lettre ne lui appartient pas. Ce passage est une forme de bilan, de compte rendu. Cet extrait se situe à la fin de l’épisode de la lettre. C’est un épisode fondamental, la princesse éprouve pour la première le sentiment de jalousie et ouvre les yeux sur ce qu’elle ressent pour le duc de Nemours. C’est une expérience révélatrice pour la princesse. Ce passage permet de justifier la fin du roman, lorsque la princesse va renoncer au duc malgré qu’elle soit libre. Son renoncement se justifie par la peur d’être trompée et de ressentir une nouvelle fois ce sentiment (la jalousie). La remise en question effectué par la princesse est un passage d’introspection. Il permet au lecteur d’avoir accès à son intimité et à sa psychologie morale. C’est novateur pour l’époque. C’est le début du roman d’analyse psychologique.

La Princesse de Clèves ressemble à un monologue délibératif comme dans le théâtre. Au théâtre, le monologue délibératif, c’est lorsque l’héros, le personnage est face à un dilemme et qu’il se pose des questions et se remet en question. Il délibère avant de prendre une décision qui va causer un sacrifice.

Projet de lecture : Comment l’auteure nous fait-elle partager le dilemme de son héroïne ?

Parties du texte :

Lignes 1 à 7 jusqu’au mot « passion » : Bilan introspectif de l’épisode de la lettre : découverte de la                                              jalousie et révélation de la passion.

Lignes 7 à fin : Expression du dilemme et du renoncement

                 Discours direct / monologue intérieur : on entend la voix de la princesse et                          l’expression du dilemme et la prise de décision.

I. Le bilan de l’épisode de la lettre : la jalousie un sentiment nouveau

L.1-2 « une autre »

hyperbole qui marque l’intensité de la passion (danger pour son âme mortelle) qu’elle ressent.

« avait ignoré », « avait pensé »l.1 temps des verbes au plus que parfait de l’indicatif avec des termes indice temporels « encore ». C’est une rupture entre le passé qui est la crise et un état d’ignorance et le présent qui est un bouleversement.

Image de la tranquillité d’esprit qui s’oppose à l’inquiétude et la crainte.

« se défendre » l.1 est une raison morale, une forme de révélation de crise pour le personnage

L’analyse du sentiment de la jalousie est au centre de la première partie du texte.

La jalousie nourrit l’imagination de la princesse.

« aimât » l.2 subjonctif, irréel, c’est de l’imagination, l’infidélité du duc de Nemours n’est que supposé, hypothétique.

L.2-3 de « quoique » à « jamais eues »

« Quoique » proposition subordonnée concessive

La proposition principale s’oppose à la proposition subordonnée concessive qui rappelle la réalité. La litote n’appartient pas au duc de Nemours. La proposition principale vient balayer la preuve de la fidélité pour laisser place à la jalousie.

La proposition subordonné concessive rappelle la fidélité du duc mais cette preuve ne suffit pas pour la princesse qui voit l’infidélité à venir.

C’est un révélateur de craintes hypothétiques (imagination).

La jalousie de la princesse se nourrit de peur, de crainte, que de choses hypothétiques.

On le voit par l’emploi de termes assez vague : « hasard », « impression » L.3-4

L’imagination est très présente dans ce passage, la princesse doute de l’infidélité, elle pense être trompée.

Il y a une répétition de termes du début du texte : « défiance » (ne plus se fier à), « jalousie », ce qui crée un effet d’insistance, une forme d’obsession dans la pensée de la princesse.

On retrouve l’idée d’un passé marqué par le repos « qu’elle n’avait jamais eues ».

« Elle fut étonnée » l.4     La princesse sort de l’ignorance, de l’aveuglement. Elle est en prise de conscience

Elle est centrée sur M. de Nemours et cherche des signes d’infidélités de lui avant. Elle cherche à se convaincre qu’il est ou était infidèle.

« peu vraisemblable » l.5 (pas du tout vraisemblable) litote

opposition entre apparence et réalité

Les soupçons de la princesse se portent sur la personne du duc de Nemours et sa sincérité.

Elle remet en question son amour et exprime des doutes.

La proposition soulève un paradoxe « toujours » l.6 renvoie à l’idée d’une constance.

 

         Le duc de Nemours est constant dans l’infidélité. On peut faire un lien avec son portrait du début du roman.[pic 1]

L.6 « fut capable » marque le doute.

Antithèse « attachement sincère et durable » différent « légèreté »

La princesse est à la recherche d’un amour idéalisé : un amour stable, durable, absolue, sincère.

Elle préserve l’idéalisation de l’amour même quand elle renonce au duc.

La phrase suivante « Elle trouva » l.6 préfigure un destin sombre, un amour malheureux : « qu’elle pût être contente »

l.7 « presque impossible » litote

Bilan première partie :

Ce texte montre que la jalousie apporte de grandes souffrances.

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