Le rôle réel de l'ONU
Dissertation : Le rôle réel de l'ONU. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar gael27 • 2 Janvier 2020 • Dissertation • 930 Mots (4 Pages) • 2 364 Vues
Du 11 au 16 juillet 1995, à Srebrenica, dans l'actuelle Bosnie-Herzégovine, plus de 8 000 civils bosniaques sont massacrés dans cette ville pourtant déclarée « zone de sécurité » par l'Organisation des Nations Unis (ONU) et autour de laquelle étaient stationnés 400 casques bleus qui avaient pour mission d'empêcher tout massacre en utilisant la force si nécessaire. L'ONU peut être qualifiée de « grosse machine », car elle est composée de 193 états membres et que son fonctionnement est par conséquent très compliqué. Dans ce devoir, nous allons nous interroger sur la problématique suivante : En quoi, malgré tous ses défauts et ses échecs, l'ONU tient-elle un rôle majeur dans le maintien de la paix ?
Dans une première partie, nous verrons que l'ONU a de nombreux défauts et qu'elle a rencontré de nombreux échecs aux conséquences parfois dramatiques. Puis dans une deuxième partie, nous nous intéresserons au rôle que l'ONU joue dans le maintien de la paix.
L'ONU peut, au premier abord, paraître comme inefficace et presque inutile, tant certains de ses échecs cuisants sont connus et médiatisés et tant son fonctionnement est complexe et engendre des difficultés. Tout d'abord le fonctionnement de l'ONU est régulièrement mis en cause. La première institution de l'ONU critiquée est son institution qui a le plus de pouvoir : le Conseil de Sécurité (CS) qui a pour principales missions le maintien de la paix et la sécurité internationale. Celui-ci est constitué de 15 états membres, cinq permanents et pourvus d'un droit de veto (France, Royaume-Uni, Russie, Chine et Etats-Unis), et 10 élus pour deux ans. Le veto restreint très fortement la capacité d'intervention de l'ONU, comme par exemple sur le conflit israélo-palestinien sur lequel les Etats-Unis oppose leur veto à chaque fois dans le but de protéger leur allié israélien. Certains pays, et plus particulièrement la France réclame une réforme du droit de veto. De plus, l'ONU doit faire face à de nombreux blocages bureaucratiques, comme en témoignent les 155 tours de scrutin qui ne parvinrent pas à départager Cuba, soutenu par le bloc de l'Est et la Colombie, soutenue par l'occident pour le poste de membre non-permanent au CS 1979. Ces blocages bureaucratiques peuvent être particulièrement préoccupant car dans certains cas ils mènent à l'inaction de l'ONU dans des cas dramatiques. Par exemple, lors de la guerre du Vietnam, deux puissances ayant un droit de veto, les Etats-Unis et l'Union des République Socialistes Soviétiques (URSS), avaient des intérêts différents ou étaient même investis militairement dans le conflit chacun dans un camp opposé. Par conséquent, l'ONU n'a pu intervenir dans ce conflit très meurtrier (les estimations les plus basses dénombrent au moins 1,5 millions de morts). En outre, même quand les casques bleus interviennent, ils ne peuvent parfois rien faire pour éviter le pire. Le génocide au Rwanda en est un très bon exemple. Pour s'assurer du maintien de la paix au Rwanda ainsi que du respect de l'Accord de paix d'Arusha, l'ONU décida d'envoyer des casques bleus. Cette mission, appelée « Mission des Nations unies pour l'assistance au Rwanda (minuar) », ne put empêcher le génocide rwandais et perdit même
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