Le monde de l'apres guerre par George Bush

Histoire

Analyse critique

Le monde de l’après-guerre par George H. Bush

Le 6 mars 1991

Le président républicain George H Bush, prononce son discours Le monde de l’après guerre, le 6 mars 1991, au Congrès devant les membres de L’ONU. Le mandat de George Bush s’inscrit dans le contexte de l’après guerre froide, ce qui l’oblige à redéfinir le rôle des Etats Unis, sur la scène internationale. C’est ainsi que nous nous demanderons comment ce document témoigne du tournant qu’a constitué la guerre du Golfe dans la définition d’un nouvel ordre mondial voulu par les Etats-Unis. Dans un premier temps nous évoquerons l’hyper puissance américaine, dans en second temps les gendarmes du monde et enfin la montée d’un anti-américanisme.

Dans les premières lignes de son discours, George H. Bush fait d’abord un constat général de ce que la guerre du Golfe a été, en déterminant une victime et un agresseur : « Saddam Hussein était l’agresseur ; le Koweït était la victime ». Il donne alors une vision manichéenne du conflit, réitérée un peu plus bas, notamment lorsque le Président dit « il n’y a pas de solution unique, pas de réponse de la seule Amérique ». Ainsi, on comprend que Bush mentionne les menaces directes que l’Irak de Saddam Hussein adressait aux Etats-Unis : il pense donc en priorité aux intérêts de son pays. Ceci est d’autant plus vrai que lorsque le président évoque les « intérêts vitaux » ligne 11, il s’agit des intérêts vitaux des Etats-Unis concernant le pétrole. En effet la plupart des ressources pétrolières du pays se trouvent dans les contrées orientales et en partie en Irak. Puis, il exprime l’idée d’un plan de secours ligne 17-18, à l’image du plan Marshall que les Etats-Unis avaient mis en place en 1947 afin de remettre l’Europe sur pieds. Ce dernier objectif révèle alors l’hyper puissance américaine dans toute sa splendeur puisqu’il s’agit d’aider financièrement le Moyen-Orient, ce que tout les pays ne peuvent pas faire.

Il se place ensuite comme étant le grand gendarme du monde. En effet, il redéfinit quatre objectifs devant le Congrès. Il remercie tout d’abord tout les pays qui ont participé à la coalition qui a permit de sauver le Koweït lignes 3-6. Il commence par demander ou ordonner à tout les pays de « travailler ensemble » ligne 9, dans le seul but de sauver le pétrole. Dans son second objectif, Bush parle des accords de Washington (SALT) contre la « prolifération des armes de destruction massives et les missiles » lignes 12-13. Le troisième objectif place les Etats-Unis en sauveur du monde puisqu’il souhaite et ordonne aux Nations Unies de créer la paix au Moyen-Orient. La formule « gendarme du monde » se corrobore d’autant plus lorsque le président emploie la formule « nouvel ordre mondial » ligne 22 : il en est le créateur. Il fait donc une référence à la guerre froide où deux modèles s’affrontaient, c’est le modèle américain qui a gagné. Enfin, à la ligne 23, il souhaite que les « Nations Unies » soient en mesure de « réaliser la vision historique de leurs fondateurs », c'est-à-dire de créer un monde en paix.

Cependant, ce discours n’a pas eu

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