« Le Lac » eLes Méditations poétiques d’ Alphonse de Lamartine publié en 1820.
Fiche : « Le Lac » eLes Méditations poétiques d’ Alphonse de Lamartine publié en 1820.. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar maiswshjeserre • 24 Juin 2022 • Fiche • 1 521 Mots (7 Pages) • 465 Vues
Introduction : « Le Lac » est le dixième poème du recueil de 24 poésies nommé Les Méditations poétiques d’ Alphonse de Lamartine publié en 1820.
Le Lac est considéré, aujourd’hui encore, comme le fleuron de la poésie romantique. Ce poème fut inspiré à Lamartine par la liaison amoureuse qu’il eut en 1816-1817 avec Julie Charles, une femme mariée atteinte d’un mal incurable qui l’emporta en 1817. Lamartine revient seul au lac du Bourget revoir les lieux qu'il a visités autrefois avec elle. Elle est malade et n’a pu venir. Quelques mois plus trad, elle mourra. Ce poème est devenu le poème symbole de la fuite du temps, de l'inquiétude devant le destin, de l'élan vers le bonheur et de l'amour éphémère qui aspire à L'Éternité.
Mouvement 1 ; Opposition passé/présent - vie/mort
Le premier quatrain est une réflexion sur le temps qui passe…
v1 Ainsi, toujours poussés vers de nouveaux rivages,= ils représentent les jours qui se succèdent dans la vie
v2 Dans la nuit éternelle emportés sans retour, = la mort
→ les participes passés dans les deux premiers vers soulignent la passivité et l'impuissance de l'homme face au temps : il est soumis au mouvement du temps : "poussés", "emportés sans retour". La négation lexicale montre qu’il est impossible de stopper le temps qui passe, de revenir en arrière et que l’on se dirige inexorablement vers la mort..
v3 Ne pourrons-nous jamais sur l'océan des âges= métaphore représentant le temps ici comparé à un océan si vastes que l’on ne peut en voir le bout. Le temps est aussi impossible à saisir , aussi fluide que l’eau.
v4 Jeter l'ancre un seul jour ?
- Lamartine indique sous la forme d'une question rhétorique ( interro-négative) qu'il n'est pas possible « de jeter l'ancre » c’est- à -dire d’ arrêter le temps. On remarque aussi l’opposition des deux adverbes : « toujours » et « jamais » et l’opposition entre « nuit éternelle » qui est une métaphore de la mort et «un seul jour » qui montrent que ce quatrain est riche en contrastes et dont le thème principal est le temps.
Le poète nous inclus dans ses propos avec l’emploi du pp « nous » preuve que ce qu’il évoque concerne tous les hommes sans exception, c’est une interrogation propre à toute l’humanité
Le deuxième quatrain :
« Ô lac ! l'année à peine a fini sa carrière », Lamartine s’adresse au lac directement avec l’apostrophe ( il le personnifie) et l’impératif au vers 7.
Paradoxalement, le paysage est assimilé à un spectateur. De cette manière, le poète instaure une intimité, une complicité avec la nature. « Et près des flots chéris qu'elle devait revoir, » apparition pour la première fois de la femme dans le pronom personnel « elle » « Où tu la vis s'asseoir ! » le couple est présent avec les p personnels « je » / « la » et les temps du passé « a fini », « devait » s’opposent au présent « je viens » : en effet, la jeune femme aurait du l’accompagner comme jadis à cet endroit, le lac l’y avait vue (vers 8), mais l’adj « seul » montre que ce n’est pas le cas. Les deux exclamatives témoignent du trouble du poète, de sa plainte ( tonalité élégiaque) , de ses regrets face à la situation…
Le passé des jours heureux s’oppose à l’isolement du présent.
2ème mouvement ; le décor s’anime et anecdote du passé
Troisième quatrain : Le décor s’anime et frappe les sens
« Tu mugissais ainsi sous ces roches profondes » le verbe « mugir » témoigne du bruit fait par le lac sous les rochers et les sonorités en (R) ( ch) ( F) donc ces allitérations imitent le bruit de l’eau…
« Ainsi tu te brisais sur leurs flancs déchirés, » « Ainsi le vent jetait l'écume de tes ondes », les verbes d’actions, de mouvement « brisais », « jetait » créent dans cette description une hypotypose c’est à dire qu’il donne à voir un décor animé pour marquer l’imagination du lecteur et ils montrent aussi une certaine violence.. L’anaphore de l’adverbe « ainsi » montre au lecteur ce paysage tourmenté (+ CL de la nature avec « roches » « vent » « écume» « ondes ») qui montre l’état d’âme du poète.
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