Le 17 octobre 1961 et sa mémoire (Décolonisation de l'Algérie)
Étude de cas : Le 17 octobre 1961 et sa mémoire (Décolonisation de l'Algérie). Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Alban-Pez • 28 Avril 2021 • Étude de cas • 631 Mots (3 Pages) • 485 Vues
Le 17 octobre 1961 et sa mémoire :
Que s’est-il passé à cette date et pourquoi la vérité a-elle souvent été nuancée ?
Contexte : Pour recontextualiser, 7 ans après la « Toussaint rouge », 3 ans après l'arrivée du général de Gaulle au pouvoir, l'indépendance de l'Algérie apparaît inéluctable. Alors que la préoccupation de la France sur cette décolonisation incertaine est au cœur de tout les débats, des affrontements ont également lieu en métropole. La 1ère offensive du FLN parisien (qui représente l’indépendantisme algérien sur le sol français durant la guerre d’Algérie) le 15 août qui a rompu ce cessez-le-feu marque le début d’une période d’affrontement contre les forces de l’ordre. Dés lors, chaque jour, des militants algériens et des policiers seront assassinés.
La FLN veut frapper un grand coup, et décide d’organiser une manifestation après 20h30 contre le couvre-feu qui est imposé. Cette manifestation se doit d’être pacifiste, seulement symbolique d’un désaccord. Les femmes et enfants sont aussi appelés à la manifestation mais sans le moindre objet susceptible d’être considéré comme une arme.
Mais la répression policière envers cette communauté se montre plus violente que prévu notamment à causes des violences policières dans les semaines précédentes.
Actes : La tension entre policiers français et indépendantistes algériens culmine avec la manifestation nocturne du FLN, mardi 17 octobre 1961, à deux pas de l'Élysée. Son bilan humain demeure incertain. Deux à trois morts Nord-Africains attestés dans cette nuit tragique ; 30 à plus de 300 selon la rumeur… Certains auraient été jetés dans la Seine mais l’imprécision des témoignages laisse à désirer.
Occultation de ces actes : Une série d’événements vont ensuite venir occulter ce qui s’est passé avec l’extrême droite et une partie de la droite gaulliste qui nient la réalité du massacre.
Les attentats de l’OAS et leur répression sur les manifestations de gauche font de l’ombre aux algériens morts tragiquement dans cette nuit en plein Paris.
D’autres attentats beaucoup plus meurtriers de l’OAS, la fusillade de la rue d’Isly le 26 Mars 62 ou encore les représailles contre les pieds noirs et les harkis ont conduits à effacer des mémoires ces souvenirs.
La gauche éprouvera un sentiment de honte et de culpabilité pour n'avoir pas tenté d'empêcher la manifestation mais aussi du fait de son absence de réaction face à la répression, développera « par la suite un besoin de « rattrapage » et de compensation politique » selon House et MacMaster.
Commémoration et reconnaissance officielle : Mais c’est seulement 40 ans plus tard, le 17 octobre 2001 que le maire de Paris, Bertrand Delanoë inaugure une plaque commémorative dédiée « la mémoire des nombreux Algériens tués lors de la sanglante répression de la manifestation pacifique du 17 octobre 1961 »
Mais à quelques pas de là, une manifestation est organisée pour protester contre l’hommage rendu avec des représentants politiques, militants de droite et extrême droite qui y voient une provocation.
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