La parole de Dieu dans l'Orient Ancien

     La principale trace des premières générations apparue avant notre ère est l'écriture.    

L'écriture est apparue en 3200 avant notre ère.

Celle-ci a permis l'accès aux témoignages directs des pratiques de l'époque.

Ainsi, cela explique le vaste corpus d'informations sur les lois de l'Orient-Ancien disponible, telles que celles-ci soient d'origine divine, c'est-à-dire qu'elles proviennent d'un ou des Dieux.

Il est notoire que contrairement à aujourd'hui, le droit était autrefois principalement empreint de religion, morale et coutume.

     Les lois sont des normes en référence avec la justice, organisant la vie en société. Elles sont en effet dans ce contexte, l'expression ( la parole ) d'êtres supérieurs doués d'un pouvoir sur l'homme et d'attributs particuliers ( des Dieux ) sur une terre bordant l'Est de la Méditerranée ( dans l'Orient-Ancien ) à l'époque de l'Antiquité.

     Il est alors pertinent de se concentrer sur les natures religieuses du droit et ce qu’il implique, notamment dans l'Orient-Ancien car celui-ci contient deux foyers de peuplement très importants tels que l'Egypte et la Mésopotamie où de nombreux droits divins se sont développés.

     Le premier berceau de civilisation se trouve en Mésopotamie : le droit mésopotamien est celui qui nous livre le plus ancien témoignage de la législation.

L’Egypte est également un pays où le droit s’enracine, en lien également avec les divinités.

Le droit hébraïque lui tire ses règles directement de Dieu. Dieu sera donc un législateur qui dicte sa loi aux hommes.

De plus, comme l'a écrit Montesquieu dans « L'Esprit des Lois », 1748 : « Il faut éclairer l'histoire par les lois et les lois par l'histoire », c'est-à-dire que le droit évoluera toujours et ses sources aussi, mais les anciennes périodes ne sont jamais oubliées car elles ont permis le droit présent.

Le droit est indispensable dans une société, peu importe soit-elle, pour un ordre stable.

     Paroles divines, la loi est transmise à une société par l'intermédiaire d'un roi.

     La loi est donc immuable, étant une traduction de la volonté divine ( I ) et ayant pour but une réelle organisation sociétale ( II ).

1. Une loi immuable transmise par l'intermédiaire d'un roi

     La volonté divine se traduit par le choix de son représentant ( A ) ayant un rôle lui obéissant ( B ).

A. Un choix du roi par les divinités.

     A l'Antiquité, la civilisation est perçue par les hommes comme un don de Dieu et il semble naturel que la religion régisse les règles sociétaires.

     Evidemment dans l'Orient-Ancien, de nombreux droits ont été donnés par les Dieux, tous les détailler serait rendre un devoir beaucoup trop lourd, voici alors quelques exemples :

Le pouvoir est confié aux rois par les Dieux, mais de différentes manières.

En effet, le code d'Hammurabi, est écrit durant l'âge d'or de la civilisation babylonienne ( -1792/-1750 ) régné par son sixième roi : Hammurabi. Ont été distribués à celui-ci les outils de la justice divine : la règle et le cordeau par le Dieu du soleil Shamash.

La transmission des lois peut se faire également grâce à un prophète qui deviendra roi ensuite. C'est le cas dans la religion hébraïque avec Moïse. Ici, le roi serait élu par le peuple mais grâce à des signes divins guidant le choix du peuple. Moïse avait en effet reçu des instructions ( les 10 commandements sur le Mont Sinaï ), le droit hébraïque est alors bel et bien un droit donné par Dieu et transmis à son élu.

     Si les rois sont choisis et guidés par Dieu, ils restent tout de même importants.

B. Le rôle protecteur et organisateur des rois sous l'ordre divin.

     Les rois ont alors une représentation très importante selon le droit.

     Dans le droit égyptien, le roi peut être considéré comme un dieu. C'est le cas de Pharaon, il est adoré et déifié par son peuple. Celui-ci doit tout de même respecter l'ordre du cosmos, c'est-à-dire les normes supérieures immuables imposées par les dieux : il reste le représentant des dieux et doit maintenir l'ordre et la justice au sein du pays.

Dans le droit hébraïque, le roi est un prophète. Celui-ci doit s'assurer du bien-être de ses sujets, de sauvegarder le droit et faire régner la justice tout en sauvant son peuple en cas de péril.

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