La fin misérable de l'expérience Blum
Étude de cas : La fin misérable de l'expérience Blum. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar zazago • 27 Octobre 2017 • Étude de cas • 1 962 Mots (8 Pages) • 1 121 Vues
1) Ce document s’inscrit à un tournant de la vie politique de Blum. Celui-ci avait atteint le pouvoir en avril 1936 à la suite des élections législatives. Il formera le premier gouvernement de gauche avec des socialistes et des radicaux (les communistes le soutiennent sans y participer). Tous signent un pacte d’unité d’action et adoptent le slogan « pain, paix, liberté ». Lors de la victoire aux législatives des « grèves spontanées » paralysent la France. Les grévistes manifestent leur euphorie mais veulent aussi s’assurer de la réelle volonté du gouvernement à prendre les mesures annoncées. Léon Blum organise alors une rencontre entre la CGT et le patronat qui va aboutir aux accords Matignon en juin 1936 : création de « conventions collectives », la semaine de 40 heures et quinze jours de congés payés par an. C’est un véritable embellissement qui se manifeste dans une vie grise et monotone.
Mais depuis 1937, le gouvernement de Blum est assailli de difficultés. La position à avoir vis-à-vis de la guerre d’Espagne va diviser les radicaux et les communistes. La droite, à coté, durcit son opposition, elle contre attaque. Par exemple la presse nationaliste (Gringoire par exemple) va exhaler un antisémitisme haineux contre Blum et certain de ces ministres. On peut retenir principalement Roger Salengro, ministre de l’intérieur, que l’hebdomadaire d’extrême droite pousse au suicide en l’accusant quotidiennement de désertion pendant la guerre de 14. De plus, les mesures qu’on prisent le Front populaire on eu des effets plus ou moins bien : en soutenant le pouvoir d’achat, le Front Populaire se heurte alors à la crise monétaire et à une fuite de capitaux. Franc dévalué, Banque de France réformée. Léon Blum se voit contrains, par les difficultés financières, d’annoncer « l’instauration de la pause »L2 le 13 février 1937.
Ici nous sommes le 24 juin 1937, trois jours après la démission de Léon Blum suite à sa réclamation de pleins pouvoir économique et financier qu’il lui a été refusé par le Sénat le 13 juin. Blum voulait que des décisions soit prises rapidement mais le parlement lui refuse tout. Il sera alors remplacé par un gouvernement radical.
2) Le point de vue de l’auteur est aussi original qu’inattendu, car Jean Bernier fait partit d'un courant révolutionnaire, extra parlementaire un anarchiste (parti aux valeurs libertaires, sans domination et où les hommes sont égaux). Ce qu’à mit en place Blum, rentre dans ces valeurs là : Il a donné du temps libre aux gens, il leur a rendu leur liberté en quelque sorte. Et pourtant, il en fait une critique sévère et franche, ce qui est particulièrement étonnant… Au commencement même du document on connaît l’avis de Bernier : dans le titre, la fin de Blum est « misérable », cet homme « a vécu misérablement » et il « survivait à la petite semaine ». Au début on a même pitié pour cet homme qui se « débattait dans les liens qu’il avait lui-même noués », qui était « tenu en laisse », « pris à la gorge » et qui « s’effondra ». L’auteur va ensuite montrer au lecteur que ce qui arrive n’est pas arrivé comme ça, il « paie » toutes les fautes qu’il a commises. Pour lui, ce qu’a fait Blum n’est qu’une « illusion parlementaire où se gâche et s’englue la force des travailleurs ». Il lui reproche principalement sa « lâche docilité » et « d’avoir méconnu, rayé de ses calculs et de ses moyens d’action » la « force ouvrière » qui pourtant l’avait « porté au pouvoir ». Au début, il croyait en eux (Front Populaire), avec les « occupation d’usines, la vague de grèves » qu’ils avaient soulevé et de cette « enthousiasme des classes moyennes » qu’ils avaient suscité. Pour lui c’était une véritable « décharge d’énergie » qu’il fallait prendre en compte, et pour un véritable « gouvernement à direction vraiment socialiste » ils avaient toutes les cartes en mains pour réussir. Or pour lui, c’est une échec de leurs part. Léon Blum a seulement creusé le « gouffre du déficit », causé une « dévaluation franche » et entrainé une « extirpation du fascisme ». « Que d’occasions perdues ! » Tous ces moyens mit en œuvres (discours, interviews…) pour « finalement passer la main à quelque maquignon chevronné du parlement » qui ne disent que des « combines et des couleuvres à faire avaler au bon peuple ». Pour lui, ils n’ont été que des exploitants qui ont tuées la « révolution en Europe, de 1914 à 1920 ». Et c’est grâce à tous ces arguments que l’on comprend la colère de Bernier qui essaie de convaincre les lecteurs que « la chute de Blum ne doit pas être déplorée par les ouvriers révolutionnaire » car pour lui Blum paie seulement les erreurs qu’il a commises et les ouvriers, qui sont les victimes, ne doivent pas le plaindre. Il « n’est pas des nôtres » comme le dit Bernier ce qui montre bien de quel côté il se range et offre ainsi un lien personnel avec le lecteur.
3) Circonstances de la victoire : "la force ouvrière qui l'avait porté au pouvoir" , 12 février 34, union des gauches.
L’expérience Blum a commencé en 1936 avec les « élections législatives » où les « bulletins de vote et les écharpes de députés » ont été conquis. Le Front Populaire dispose de la majorité absolue. Et c’est à ce moment que va éclater, comme le dit Bernier, en juin 1936 une « vague de grèves », mais des grèves spontanées qui visent à soutenir et montrer leurs impatience au gouvernement. Ces grèves vont se manifester dans la rue et par des « occupations d’usines » pour faire pression sur le patronat qui est terrorisé "panique de la grande bourgeoisie", "capital en grève", "grande peur".
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