La Guerre Froide.
Cours : La Guerre Froide.. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar aurelieblcd • 27 Avril 2017 • Cours • 5 395 Mots (22 Pages) • 781 Vues
La Guerre Froide
En 1945, à l’issue de la seconde guerre mondiale, nous avons l’espoir d’un nouvel ordre mondial (= de nouvelles règles) en particulier énoncés dans le cadre de multilatéralisme en lien avec l’ONU. C’est aussi l’année de deux conférences, celles de Potsdam, dans la banlieue de Berlin associant trois grands alliés : les US, le UK et l’URSS. Cette conférence fixe le sort de l’Allemagne. Cependant, en 1948, survient une crise à Berlin (= 1ère crise de Berlin) opposant l’URSS et les US, qui se manifeste sous la forme d’affrontement sur tous les plans sauf l’affrontement militaire direct. Nous définissions l’archétype de ce qui deviendra la Guerre Froide. Il y a deux sens à se terme, le premier qu’il y a une relation plus ou moins tendue entre deux camps (= Est-Ouest). 1946 : discours de Churchill qui dit qu’il y a un « rideau de fer », 1947 : c’est l’affrontement des deux doctrines (= Truman et Jdanov) (= dates de début de la guerre froide). La Guerre Froide va jusqu’à 1989 (= chute du mur de Berlin) ou 1991 (= explosion de l’URSS et réunification avec Allemagne). Cependant, cette période est caractérisée par l’alternance de tensions et d’apaisements. 1947 – 1953 : formation des blocs et crises → période de tensions très fortes. Le terme de Guerre Froide lui-même est essentiellement lié à un ouvrage paru en 1947 par Liemppan intitulé Cold War. Ce terme suscite encore des réflexions : Soutou a intitulé son livre La guerre de cinquante ans. Il récuse le terme de Guerre Froide qui aura l’expression de « Points Chauds ».
Nous pouvons nous interroger sur les causes de ses modalités de relations entre ces deux blocs, et nous pouvons essayer de comprendre ce qui l’a motivé et ce qui l’a empêché de tourner en troisième Guerre Mondiale.
Dans un premier temps, on peut revenir et définir le contexte de formation des deux blocs en mettant en avant le rôle de l’Allemagne. On pourra ensuite présenter la forme que prend cette Guerre Froide notamment avec une crise particulière, celle de Cuba et de Berlin. Nous verrons ensuite les affrontements armés au Vietnam. En enfin dans un dernier temps, nous analyserons l’effondrement du bloc de l’URSS.
- La formation des blocs
La transformation d’un système d’alliance à un système d’adversaire en si peu de temps peut paraître surprenante. Cette dégradation des relations s’explique à la fois par des causes anciennes et des causes plus récentes liées notamment à la reconstruction de l’Allemagne et de l’Europe. Nous allons voir dans un premier temps le passage de l’alliance à la rupture.
La seconde guerre mondiale a vu l’alliance des US et l’URSS au-delà de ses deux systèmes, existant par un adversaire commun. De ce fait, la disparition de l’ennemi commun réveille des antagonismes plus anciens, des méfiances aniciennes. Cette évolution est particulièrement perceptible dans la comparaison des deux dernières conférences interalliées qui se tiennent en 1945, celle de Yalta (= Février) et celle de Potsdam (= en Juillet). Yalta se tient encrimée, et accueille Churchill, Roosevelt et Staline. Le contexte militaire est plutôt favorable à Staline. En effet, la défaite de l’Allemagne se profile, tandis que l’évolution dans le pacifique paraît plus difficile. Roosevelt espère obtenir une ouverture des fronts contre le Japon avec Staline. L’armée rouge a été plus forte. A la conférence, on parle d’Hitler, de la reconstruction économique, politique et sociale de l’Europe, et finalement de l’ONU. A Potsdam, la situation a radicalement changée, du point de vue des dirigeants et du point de vue militaire. Il y a toujours Staline, mais il a face à lui Truman (= qui succède à Roosevelt), qui a une position plus ferme à l’égard de Staline, et il y a également Churchill (= qui va perdre les élections et va être remplacé par Attlee). Les modalités des négociations sont bien plus tendues. La configuration militaire : reconstruction de l’Europe, où la Pologne constitue un enjeu important. Elle jouxte la Russie, et c’est pour cela que Staline est très sensible à ce pays. Des élections démocratiques sont donc mises en place. Contrairement aux accords, Staline a truqué les votes. Truman sait qu’il va disposer de l’arme atomique contre le Japon. Staline était au courant que Truman détenait l’arme atomique, et pensait qu’il allait, en tant qu’allié, être au courant, mais ce n’est pas le cas. C’est la peur de l’adversaire. Certains des éléments d’accord de Yalta (= montant de réparation de URSS qui paraissent à Truman trop élevés) vont disparaître. Les trois grands s’entendant cependant sur une administration jointe de l’Allemagne divisée en 4, avec trois zones occidentales (= UK, US, et Fra) et une zone administrée par l’URSS à l’Est. Un cas particulier a été destiné à Berlin, qui a aussi été découpé en quatre (= 3 zones occidentales et une orientale). Il est décodé à Potsdam que toute décision de l’Allemagne devait être une décision des grands quatre (= UK, US, URSS et Allemagne). Les tensions sont déjà vives, mais vont encore se développer à cause de l’Europe de l’Est et de l’Europe du Sud.
En 1946, les relations continuent de se dégrader entre l’URSS et les US, liées aux évolutions politiques de l’Europe de l’Est, que Staline caractérise de « zones tampons ». Pour lui, ce sont des états géostratégiques. Pour la Tchécoslovaquie comporte moins de communistes que dans les autres pays, car ils n’ont pas eu d’élections truquées mais libres. Les US considérèrent que cette avancée du communisme traduit une volonté de contrôle de l’URSS. A la suite la seconde guerre mondiale, il y avait des résistances multiformes armées. En Grèce, les mouvements de résistances poursuivent cette dernière par une guerre civile entre les communistes et les non-communistes. Ce pays a été dans la zone d’influence de Britannique, mais cette dernière n’a pu aider les grecs dans leur guerre. Le « long télégramme » de Kenamm (= diplomate en Russie) fait une analyse de la Russie, qui est marquée par des invasions fréquentes (= de l’Orient et de l’Occident), ce qui a créé une mentalité de méfiance et de peur. La lecture de l’URSS sur le plan idéologique va aussi contribuer à la méfiance des US (= pour Karl Marx, tout est centré autour de la classe ouvrière. Il y a une dimension universelle). Dans ce contexte, Churchill, bien que vaincu, est invité (= par le gouvernement américain) en 1946 à Fulton dans le Missouri afin de faire un discours devant des étudiants (= discours du « Rideau de fer » abattu sur l’Europe). Il y a deux exceptions à son discours, avec la Grèce et la Tchécoslovaquie. La nouvelle doctrine est dégainée.
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