La France de la fin du XVIIe siècle

La Fronde a lieu de 1648 à 1653: Or en 1648, le pouvoir est assuré par la régence d’Anne d’Autriche qui s'appuie sur son principal ministre, le cardinal Mazarin mais c’est véritablement Mazarin qui est au pouvoir puisqu’il est nommé chef du Conseil (Premier ministre) en 1643 et prendra alors toutes les décisions jusqu’en 1651. Donc la régente Anne d’Autriche et surtout Mazarin sont au pouvoir durant la Fronde.

Le Parlement de Paris, comme les 7 autres parlements, enregistre les actes royaux et sert de cour supérieure de justice. Mais, il a également le droit de remontrance: c’est-à-dire, que ce parlement a le droit de présenter des observations au roi au sujet des actes enregistrés. Or , le 15 juin 1648, le Parlement se révolte et entreprend de renforcer ce qu’il estime être les abus de l’Etat: il le fait en déclarant vingt-sept articles. Nous retenons trois d’entre eux qui semblent s’opposer particulièrement au pouvoir absolu des rois: les articles 1, 3 et 6: l’article 1 révoque les intendants de justice et “autres commissions extraordinaires” qui n’ont jamais ete verifiees par les cours souveraines. L’article 1 s’oppose au pouvoir absolu du roi puisque le Parlement de Paris qualifie les commissions nommées par le roi “d’extraordinaires” et veut que le roi demande leur accord pour créer ces commissions: “commissions qui n’ont jamais ete verifiees par les cours souveraines”

Dans l’article 2, on ressent encore une fois cette opposition: le roi prélève des impôts non officiels, non justifiées et ne tient pas au courant son administration. C’est pourquoi, le Parlement de Paris veut dès à présent imposer eux-mêmes les taxes (“l'exécution de ces édits sera réservée à ces cours”) qui soient justifiées (“imposition et taxe en vertu d'édits et de déclaration dûment vérifiés par les cours souveraines”): ils s’opposent donc à la volonté du roi en voulant s’occuper des taxes et en voulant donc priver le roi de son pouvoir législatif.

Grâce à l’article 6, on confirme cette opposition avec une administration qui veut se charger des hors-la-loi, jugés normalement par le roi seul.

Dans la Mazarinade , écrite en 1650, toutes les catégories sociales sont concernées par la Fronde: les bourgeois (“Bourgs”), les “gens de village”, les paysans et le petit peuple (“j’ai vendu mes terres”, “Guillaume prit sa fourche et troussa son chapeau”). Ces catégories critiquent le fait que Mazarin ait ruiné le peuple avec les impôts. Cette Mazarinade est assez violente dans la mesure ou elle demande la prise puis la pendaison de Mazarin (“Pour pendre Mazarin” “Pour prendre Mazarin”) Ces deux vers se trouvent symboliquement, au début et à la fin du premier et du dernier couplet pour affirmer la volonté du peuple.

Les Grands de France sont des opposants de Mazarin car ces nobles les plus puissants de France ne respectent pas l’autorité royale et la nient en agissant comme s’ils étaient souverains. Je pense que les Grands de France se révoltent à

cause de la pression que leur inflige Mazarin et à cause du fait que Mazarin les mets en retrait du pouvoir royal: Par exemple, le Grand Condé est arrêté par Mazarin en 1650 et reste treize mois en prison. Ils souhaitent jouer un plus grand rôle politique et profitent de l’opportunité offerte par la révolte du petit peuple qui affaiblit le pouvoir de Mazarin: les Grands de France se révoltent en prenant le parti des Frondeurs et précisément en créant une Fronde des Princes: Le Grand Condé y prend la tête, militairement.

La soumission de la population au roi après la Fronde s’explique par le fait que la population est exténuée de lutter contre le roi qui les mate à chaque révolte. La population est lassée: après toutes ses années de guerre, le peuple désire la paix, le repos et la tranquillité plus encore que la prospérité, qui se gagnerait

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