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La Finlande pendant la guerre froide

Cours : La Finlande pendant la guerre froide. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  20 Mars 2021  •  Cours  •  1 696 Mots (7 Pages)  •  648 Vues

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Dans ce travail, nous allons étudier La Guerre Froide qui a opposé les Américains et leurs alliés (le bloc de l'ouest) contre le bloc de l'est mené par l'URSS de 1947 à 1991. Par l'absence de conflit direct entre ces deux blocs, cette période de fortes tensions s'appelle La Guerre Froide. Pour développer cette notion de Guerre Froide, nous allons nous concentrer sur la Finlande, cette République parlementaire d'Europe du Nord qui est frontalière à la Russie. Ce travail est composé de plusieurs éléments : un bref historique de la Finlande, la position de la Finlande pendant la guerre froide, le refus de cette dernière à adhérer au plan Marshall, la réaction du peuple finlandais à l’influence de l’Union soviétique et la situation depuis la chute de l’Union soviétique en 1991.

Le 6 décembre 1917, alors que la Russie est en pleine révolution (révolution d'octobre), la Finlande proclame son indépendance. En 1918 une guerre civile éclate dans le pays deux blocs s’affrontent : les blancs contre les rouges. Les rouges soutenus par l’Union soviétique finissent par perdre. En novembre 1939, sur fond de différents territoriaux dans les îles du golfe de Finlande, l’URSS attaque la Finlande ; c’est la guerre d’Hiver. Moscou essaie mettre en place un régime communiste en créant la République socialiste finlandaise, sans succès. La Finlande résiste à l’Armée rouge et en 1940 le traité de Moscou met un terme à la guerre d’Hiver. L’URSS annexe l’isthme de la Carélie (voir carte ci-dessous), mais se retire de la Finlande. Les Finlandais voient ce traité comme « la pire déconvenue de la politique extérieure de la Finlande ». Ils utilisent le terme de « Välirauha » qui veut dire Trêve en finlandais pour désigner cet accord de paix.

Carte représentant les territoires annexés par l’URSS à la signature du traité de Moscou

En 1941, les Allemands lancent l’opération Barbarossa et attaquent l’URSS. La Finlande voit cette opération comme une opportunité pour récupérer les territoires annexés par l’URSS. La Finlande part en Guerre contre l’URSS et devient alors une alliée de l’axe (de facto seulement, car elle n’a jamais signé de traité avec l’Allemagne). C’est le début de la guerre de Continuation. L’Allemagne va envoyer des troupes et des armes pour soutenir la Finlande. Même si les débuts sont couronés de succès, l’Allemagne commence à perdre en URSS. Suite à la défaite allemande à Stalingrade en 1943, la Finlande cherche une issue à la guerre. De 1943 à 1944 des négociations sont conduites avec les alliés et l’Union soviétique, sans succès. Stalline veut que la Finlande se rende et lance la bataille d’Helsinki en février 1944 (trois assauts de bombardements sur la capitale finlandaise). Bien qu’il y ait plus de 6000 sorties de bombardiers, il y a relativement peu de victimes (comparé aux autres villes d’Europe) grâce à l’efficacité de la DCA et des renseignements de l’armée finlandaise. L’Union soviétique lance en juin 1944, une dernière grande offensive en Carélie. L’armée finlandaise recule de 100 km, jusqu’à la ligne VKT, représentée sur la carte ci-dessous.

Carte représentant la VKT-line

Le 14 septembre 1944, l’armistice est signé avec la Russie. La Finlande doit faire de nombreuses concessions territoriales ; l’Union soviétique reprend les territoires qu’il avait en 1940 et gagne en plus les zones de Pestamo et de Porkkala comme on le voit sur la carte ci-dessous. L’armée finlandaise doit être démobilisée et les troupes allemandes doivent quitter la Finlande (ce que les Allemands refuseront et la guerre de la Laponie éclatera contre les Allemands).

Carte représentant les territoires repris par l’URSS à la signature de l’armistice de 1944

A la fin de la seconde guerre mondiale, dans le cadre du traité de Paris (1947), les modalités de la paix sont définies entre la Finlande et l’URSS. La Finlande doit payer de lourdes réparations de guerre à l’URSS, en plus des territoires qu’elle a dus céder mais elle garde, contrairement aux pays baltes par exemple, son indépendance, sa démocratie parlementaire et son économie de marchés. Elle ne devient donc pas une république populaire communiste. Aux élections de 1945, le parti communiste finlandais interdit dans les années 30, peut se présenter et gagne des places au parlement. Bien que le parti communiste obtienne de bons résultats à ces élections, il ne parviendra pas à devenir la force principale du pays. En effet, le parti social-démocrate déjà à la tête du gouvernement pendant la guerre gardera sa stabilité et restera au pouvoir. Il sera ensuite soutenu par des financements suédois et américains dans les années 50 qui permettront de consolider sa position.

Il faut cependant faire attention, ces financements ne veulent pas dire que le pouvoir finlandais s’est tourné vers l’ouest. Bien que la Finlande soit un pays démocratique avec une économie libérale, elle garde une position neutre « prosoviétique » pendant la guerre froide. En effet, l’URSS a une grande influence sur la Finlande, qui ne veut pas brusquer le géant soviétique. Le ministre des affaires étrangères autrichien utilisera l’expression de « finlandisation » pour désigner « le fait qu'un pays devienne neutre, dans le but, non seulement de préserver la souveraineté nationale, mais également de ne pas défier une puissance voisine. ». Cette volonté de garder de bonnes relations avec l’URSS se traduit par le refus de rejoindre l’OTAN et surtout la signature le 6 avril 1948 d’un traité de coopération et d’assistance mutuelle avec l’URSS. Ce traité garantissait notamment, qu’en cas de conflit entre les deux blocs, la Finlande défendrait son territoire et son espace aérien de toutes intrusions du bloc de l’ouest. La neutralité de la Finlande permettra d’accueillir plusieurs sommets entre américains et soviétiques pendant la guerre froide (Gerald Ford et Léonid Brejnev en 1975, George Bush et Mikhaïl Gorbatchev en 1990).

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