L'historien et les mémoires de la Seconde Guerre Mondiale
Cours : L'historien et les mémoires de la Seconde Guerre Mondiale. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar roxylv65 • 2 Novembre 2017 • Cours • 1 190 Mots (5 Pages) • 690 Vues
L'historien et les mémoires de la Seconde Guerre mondiale
Intro : Dès le 08/05/1945 De Gaulle va imposer a la France le silence et l'oubli ce qui va fortement impacter les mémoires de la guerre. Après De Gaulle, les autorités françaises décident de se rapprocher de l'Allemagne (création de la CEE : ex UE ; traité de l’Élysée). Deux pays vont alors devenir alliés ce qui mettra fin a un long conflit. En France on va distinguer les nazis= « les monstres » ; les allemands « les victimes ».
En France le régime de Vichy pose 2 problèmes :
-la France qui a résisté ;
-la France qui a collaboré.
L'historien doit donc mettre une certaine distance avec le contexte politique et historique de son temps, pour aborder cette époque avec les plus d'objectivité possible.
Comment évoluent les mémoires de la Seconde Guerre mondiale ?
I-Des mémoires officielles (1945-1970)
A/La mémoire gaulliste
1.La célébration du 8 Mai :
Le 8 Mai pose problème = fin des combats.
- 1953 il devient un jour férié, mais en 1959 De Gaulle le supprime pour faire plaisir aux allemands mais on continu tout de même a le célébrer. 1975 on ne le célèbre plus du tout (sous V. Giscard d'Estaing), il faut attendre 1981 pour que F. Mitterrand le rétablisse.
- Très peu de monuments son dédiés a la Seconde Guerre mondiale, on a plutôt tendance a rajouter les noms sur ceux de la Première Guerre mondiale. Ces noms posent problèmes puisqu'ils représentent la défaire militaire de la France.
2.Une france résistante :
1944 (Libération de Paris). Le mythe résistancialiste né, De Gaulle va promouvoir le souvenir d'une France héroïque et résistante. 3 raisons :
-un passé positif et rassurant pour facilité la réconciliation, il veut que les français se tournent vers l'avenir.
-dire au Américains que la France est un pays résistant et donc a sa place parmi les vainqueurs
-prestige personnel vu qu'il en est le chef suprême
Cérémonie du 11 novembre 1945 sous l'Arc de triomphe autour du tombeau du Soldat inconnu De Gaulle fait mettre 15 cercueils (ils représentent la France qui a résisté mais les juifs sont oubliés)
Jean Moulin est désigné comme symbole de la résistance, mort sous la torture sans avoir parlé. Ces cendres sont transférées au Panthéon en 1964. Malraux lui fait un discours en utilisant le syllogisme « La Résistance, c'est De Gaulle. De Gaulle, c'est la France. La France c'est la Résistance. »
B/La mémoire Communiste
1.Un contexte ambigu :
Pacte germano-soviétique d'août 1939 : non agression pendant 10 (début de guerre Staline demande aux communiste de ne pas résister)
2. Le parti des « 75 000 » fusillés :
Les communistes ont eu un rôle très important dans la résistance, c'est leur heure de gloire. (URSS=vainqueur moral de la guerre → empathie de la France)
La mémoire communiste s'oppose a la mémoire gaulliste. Elle met en avant la résistance intérieure et représente la résistance populaire qui a touché tout le monde d'où leur nom qui est bien évidemment faux. Plus tard ils vont récupérer Jean Moulin en montrant que c'était un homme de gauche pour renforcer cette image de partit martyr.
C/Des mémoires sur la défensive
1. La mémoire des prisonniers de guerres et des déportés :
Les soldats de 1940 (qui représentent la défaite) ; les prisonniers de guerres (soumis au travaux forcés, sont accusés d'avoir participé a l’ascension sociale de l'Allemagne = laches) ; Les déportés raciaux (ils dérangent) → tombent dans l'oublient.
2. La mémoire Vichyste :
1944-1947 la droite est totalement déconsidérée puisqu'elle est en partie formée de collaborateurs (sauf Mitterrand qui a fait oublier son passé de collaborateur en changeant de camps en 1943)
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