Humanisme

L’Humanisme est un mouvement privilégiant l’épanouissement de l’Homme par le savoir. En effet, ce mouvement de pensées, apparu au XIVe siècle en Italie et qui se développera jusqu’à la fin du XVIe siècle en Europe catholique, a pour but de renouer avec les valeurs de l’Antiquité. Les humanistes ont une vision positive de l’Homme, et souhaitent donc le placer au centre de leurs préoccupations. Ils rejettent l’image négative de l’Homme véhiculée au Moyen-Age, celui-ci étant considéré comme un pécheur car Adam et Eve sont nés dans le péché, et insistent sur l’importance de l’éducation. Cette quête de savoir s’explique par leur désir de comprendre la création divine. Ils vont alors s’intéresser à de nombreux contenus diversifiés, portant sur la littérature, notamment sur des traductions d’ouvrages de l’Antiquité grecque et latine, mais également sur l’astronomie et la médecine afin de développer leur savoir et leurs connaissances. Néanmoins, les textes portent essentiellement sur le thème religieux. D’après une lettre du traducteur et humaniste Erasme, écrite au pape Léon X, datant du XVIe siècle, il y a des erreurs dans la traduction de la Bible effectuée par Saint Jérôme au Ve siècle. Erasme traduit donc une nouvelle fois le Nouveau Testament pour se rapprocher le plus possible du texte originel grec. Il souhaite ainsi que la Bible soit accessible à tous afin que les Hommes obtiennent leur Salut. Cela se traduit par le fait d’être sauvé et de gagner la vie éternelle en évitant l’Enfer. Pour les Humanistes, l'Homme ne doit plus trouver son Salut uniquement dans la prière mais doit rechercher son épanouissement dans le développement de ses capacités intellectuelles.

L’Humanisme est un mouvement s’appuyant sur l’imprimerie pour diffuser le savoir. En effet, l’invention de cette dernière par Gutenberg au XVe siècle joue un rôle considérable dans la diffusion du savoir. Jusqu’au Moyen-Age, les livres sont recopiés à la main sur des parchemins par des moines. Ils sont donc rares, chers et fragiles. Le savoir était réservé à une élite (l'aristocratie, l’Eglise et la bourgeoisie). De nombreux centres d’imprimerie vont alors être installés, notamment en Europe de l’Ouest, là où est né le mouvement humaniste. D’après une miniature datant du XVIe siècle, les ateliers d’imprimeries sont composés de plusieurs travailleurs : celui qui s’occupe des caractères mobiles, celui qui imprime, et enfin celui qui effectue une relecture. La multiplication de ces ateliers permet ainsi de gagner du temps, de faire baisser les prix et surtout de rendre le savoir accessible à tous. Par ailleurs, Alde Manuce (1449-1515), célèbre imprimeur et humaniste vénitien, va introduire dans l’imprimerie la lettre italique, qui permet d’abaisser le coût et le prix des livres, mais aussi de faire gagner de la place dans ces-derniers, réduisant ainsi leur format. Cela donnera naissance au livre de poche, plus pratique au transport et moins cher. Ces inventions vont donc favoriser la diffusion des idées humanistes. En outre, dans une lettre d’Erasme, écrite à Alde Manuce en 1507, Erasme dresse un portrait très flatteur de son destinataire afin de le convaincre d’imprimer ses tragédies en italique. Cela nous montre donc que les relations entre les humanistes et les imprimeurs sont étroites,

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