Historique de la psychiatrie
Cours : Historique de la psychiatrie. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Youssef Riham • 8 Octobre 2017 • Cours • 1 439 Mots (6 Pages) • 981 Vues
HISTORIQUE DE LA PSYCHIATRIE
Psychiatrie, branche de la médecine spécialisée dans les troubles mentaux. Les psychiatres diagnostiquent et traitent ces maladies, mais effectuent également des recherches destinées à les comprendre et à les prévenir. Un psychiatre est un docteur en médecine qui a suivi une spécialisation en psychiatrie. De nombreux psychiatres se consacrent ensuite à une spécialité de cette discipline (approche psychanalytique, psychiatrie infantile, etc.). Ils suivent leurs patients en consultation privée, dans les hôpitaux ou dans des établissements spécialisés (hôpitaux psychiatriques, services de consultation externe, centres médico-sociaux de santé mentale).
Certains psychiatres se consacrent également à la recherche ou aux programmes de santé mentale. Les psychanalystes, qui travaillent souvent en étroite collaboration avec les psychiatres, ne sont pas diplômés en médecine. Ils ne sont donc pas habilités à diagnostiquer les maladies ou à prescrire des médicaments. Les troubles mentaux sont dus à un ensemble de facteurs sociaux, psychologiques et biologiques que l'on ne comprend pas encore parfaitement. Ils peuvent affecter tous les aspects de la vie d'un patient, fonctions physiologiques, comportement, émotions, perception, relations sociales et affectives, sexualité et travail. Le rôle du psychiatre est de prendre en compte les différentes manifestations de la maladie, de soulager son patient et de faciliter son retour vers une vie sociale normale.
Historique de la psychiatrie En Occident, des médecins commencèrent à se spécialiser dans le traitement des maladies mentales au XIXesiècle. Ils portaient alors le nom d'aliénistes et exerçaient dans des asiles. Au cours de la seconde moitié du XIXe siècle, la psychiatrie suivit une approche plus réductrice de la maladie mentale, délaissant les causes sociales et psychologiques au profit des facteurs biologiques. Les traitements médicamenteux étaient alors les plus couramment employés. Le psychiatre allemand Emil Kraepelin répertoria et classa les troubles mentaux dans un système encore utilisé pour établir un diagnostic. Le Suisse Eugen Bleuler fut également une grande figure de la psychiatrie. Il inventa notamment le mot schizophrénie et décrivit les caractéristiques de cette maladie. La découverte des causes inconscientes du comportement, révolution intellectuelle dominée par les écrits psychanalytiques de Sigmund Freud au début des années 1920, enrichit la pensée psychiatrique, changeant son orientation diagnostique et thérapeutique. La thérapie psychanalytique et ses dérivés furent considérés comme un traitement de référence pour la majorité des troubles mentaux.
Entre les années 1940 et 1950, le rôle de l'environnement social dans la genèse de la maladie mentale fut à nouveau pris en compte, mais de nombreux psychiatres délaissaient les facteurs biologiques. Des traitements somatiques comme l'électrochoc et la neurochirurgie étaient considérés comme particulièrement efficaces. Des changements spectaculaires dans le traitement des malades mentaux s'amorcèrent vers le milieu des années 1950 avec l'apparition des premiers médicaments agissant sur les symptômes psychotiques. Parallèlement au traitement médicamenteux, des thérapeutiques plus humaines et plus libérales se répandirent dans les hôpitaux psychiatriques. De plus en plus de patients furent traités dans des établissements publics dans les années 1960 et 1970. La poursuite des recherches sur la santé mentale permit des découvertes très importantes, en particulier sur les aspects génétiques et biochimiques de la maladie mentale. Ainsi, vers les années 1980, la psychiatrie privilégia de nouveau l'aspect biologique en négligeant les influences psychologiques et sociales sur la santé mentale.
Diagnostic: Les psychiatres utilisent différentes techniques pour identifier les troubles psychologiques, mais le plus important reste l'entretien au cours duquel le passé psychiatrique et l'état mental du patient sont évalués. Le passé psychiatrique est une image des traits de la personnalité du patient, de ses relations avec les autres, et de ses problèmes passés et présents. Ce récit est parfois complété, lorsque le psychiatre le juge nécessaire, par les commentaires des membres de sa famille. Certains éléments de diagnostic reposent sur des examens réalisés par d'autres praticiens. Les psychologues font passer des tests d'intelligence et de personnalité. Les neurologues procèdent à des tests destinés à mettre en évidence des lésions cérébrales. Le psychiatre regroupe toutes ces informations pour fonder un diagnostic selon les critères établis par la profession.
Traitements: Les traitements psychiatriques se présentent sous deux formes : organiques et non organiques. Les traitements organiques, comme les médicaments, affectent directement l'organisme. Les traitements non organiques améliorent l'état du patient par des moyens psychologiques, comme la psychothérapie ou l'action sur l'environnement social. Les médicaments Les psychotropes sont de loin les médicaments les plus utilisés dans les traitements organiques. Les premiers découverts furent les antipsychotiques, employés à l'origine pour traiter la schizophrénie. Les phénothiazines constituent la classe la plus abondamment décrite avec le penthobarbital, les butyrophénones et les indoles. Les antipsychotiques atténuent des symptômes tels que les idées délirantes, les hallucinations ou les troubles de la pensée. Ces médicaments réduisent également l'agitation des malades et sont, de ce fait, parfois utilisés pour calmer des patients maniaco-dépressifs ou ceux hospitalisés en gériatrie. Certains troubles du comportement de l'enfant sont traités efficacement par ces médicaments. Malgré leur intérêt, les antipsychotiques présentent des inconvénients. Le plus grave d'entre eux est la dyskinésie tardive, un syndrome neurologique survenant chez les patients ayant pris ces médicaments pendant plusieurs années. Elle est caractérisée par des mouvements anormaux de la langue, de la bouche et du corps. Cette affection est particulièrement grave, car les symptômes ne disparaissent pas toujours à l'arrêt du traitement, et l'on ne connaît aucun moyen de la soigner. La plupart des médicaments psychotropes sont synthétisés chimiquement. Le carbonate de lithium, cependant, est un élément naturel utilisé pour soigner la psychose maniaco-dépressive et la dépression. Il est particulièrement efficace dans le contrôle des manies. L'emploi de ce médicament nécessite toutefois des examens biologiques réguliers, car la dose efficace est proche de la dose toxique. Les psychiatres disposent de trois grandes familles d'antidépresseurs. Les antidépresseurs tricycliques sont employés pour traiter les formes les plus courantes des dépressions. Les inhibiteurs de la mono-amine-oxydase (IMAO) servent à soigner les dépressions dites atypiques. Les inhibiteurs de sérotonine sont efficaces dans les deux types de dépressions. Ces trois familles, dont l'efficacité est largement reconnue, présentent également quelques inconvénients. Il faut plusieurs semaines pour que les bénéfices d'un traitement à base de tricycliques apparaissent, et des effets secondaires (apathie, troubles cardiaques, etc.) sont possibles. Les IMAO peuvent engendrer une grave hypertension chez les patients qui consomment certains aliments (fromage, bière, vin) ou prennent certains médicaments. Les inhibiteurs de sérotonine, tels que la fluoxétine, sont efficaces après deux à douze semaines de prise mais provoquent céphalées, nausée, insomnie et nervosité. L'anxiété, l'insomnie et d'autres troubles liés au stress sont souvent traités avec des anxiolytiques. Parmi eux, les benzodiazépines sont le plus couramment prescrits. Les barbituriques sont employés sur des périodes plus longues, mais produisent des effets secondaires graves et peuvent faire l'objet d'une consommation abusive. Les stimulants, comme les amphétamines, ont des indications en psychiatrie. Ils permettent de contrôler l'hyperactivité et le manque de concentration des enfants hyperactifs et de stimuler les personnes atteintes de narcolepsie, trouble caractérisé par des périodes de somnolence soudaines et irrépressibles.
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