Filiation mérovingienne

§1 – les aménagements des administrations

La quête des carolingiens est une quête d’efficacité et de rationalisation.

A) Le renforcement de l’administration centrale

Pépin le Bref et Charlemagne vont, comme les mérovingiens, être des souverains itinérants. Charlemagne va faire construire un palais à Aix-la-Chapelle en 1594 et des institutions palatines vont s’y fixer.

La fonction de maire du palais va être supprimée.

4 agents vont être au sommet de la hiérarchie de l’administration palatine :

Le comte du palais va conserver les prérogatives en matières judiciaires. Son pouvoir va être renforcé puisqu’il jugera seul les causes les moins importantes et est le seul à pouvoir juger certaines affaires au tribunal du palais. Il est le ministre de l’Intérieur qui va diriger l’action des comptes. Face à la puissance des comtes du palais, leur nombre va être multiplié afin d’éviter des coups d’état.

Le connétable est l’agent qui se voit confier la direction des opérations de la cavalerie.

Le chancelier va conserver les archives et sceaux royaux, assisté de clercs notaires qui sont chargés de la mise en forme des actes. Il coordonne la rédaction des capitulaires.

L’archi chapelain, haut dignitaire ecclésiastique, conseillé religieux du souverain carolingien. Il prend de l’importance en raison de la transformation de la nature du pouvoir.

B) Les adaptations de l’administration locale

L’administration locale va se développer afin d’éviter que le comte se comporte comme un chef local et abuse de ses pouvoirs. Les carolingiens vont développer des agents de contrôle : les missi dominici.

1. Les dangers de la puissance comtale

Les attributions du comte n’évoluent pas depuis les mérovingiens mais lui abuse de ses pouvoirs. Les comtes ont tendance à gérer leur comté non pas dans l’intérêt du souverain ou de la population mais dans leur intérêt personnel.

Les comtes sont systématiquement recrutés dans le même milieu social et vont se constituer comme une élite foncière jouissant de privilèges et se constituent une noblesse, une aristocratie.

Pour canaliser ce danger, des cadres intermédiaires vont être créé dans l’administration.

2. Création de cadres intermédiaires

Il y a 2 formes de cadres intermédiaires : les duchés et les marches.

Les duchés sont des regroupements de comtés qui sont supervisés par un duc. Ces circonscriptions ont été, à l’origine, organisées à des fins militaires. Les effets vont pratiquement être nuls. Cette institution va manquer son objectif parce que les ducs ne parviennent pas à s’imposer aux comtes puisqu’ils sont du même milieu social.

Les marches sont des circonscriptions administratives constituées dans le milieu du 9ème siècle et qui sont soumis à l’autorité d’un marquis. Ses marches, comme les duchés, sont créées pour des besoins militaires. Ils regroupent des comtés périphériques, considérés comme étant vulnérables dû aux invasions.

Les marquis vont chercher à assoir leur domination personnelle sur le territoire sans s’occuper du souverain qui les a envoyés.

3. L’institution des missi dominici (envoyés du maître)

Cette institution se développe sous les mérovingiens mais ne sont pas utilisés. Ils sont utilisés à partir de Charlemagne.

Les missi dominici vont représenter le souverain carolingien auprès du peuple leur de tournée d’inspection pour contrôler l’administration locale. Ils sont envoyés 2 par 2 : un laïc et un ecclésiastique de haut rang (=matérialisation du lien spirituel et temporel).

Ces deux agents sont envoyés 4 fois par an dans une conscription qu’on appelle le missaticum. Ils vont exiger des comtes qu’ils justifient leur administration et vont procéder à des enquêtes, requérir les plaintes des populations et les apporter à l’empereur. Ce moyen va permettre à l’empereur d’être en contact avec ses sujets.

Cette institution va être efficace mais ne va pas durer car après Charlemagne, les rois sont de moins en moins puissants et les sanctions de moins en moins efficaces.

Le dernier envoie de missi dominici date de Charles le Chauve (deux générations après Charlemagne).

§2 – les transformations de la justice sous les carolingiens

A) La production du droit

Avec les carolingiens et la quête d’unité, l’idée va être d’imposer une loi commune à tous les sujets de l’empire. Cette quête d’unité est une aspiration d es hommes d’Église qui considèrent que les sujets de l’empire sont des chrétiens, que cet élément est un élément d’unification. Ce peuple chrétien unit doit

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